Accueil  

Au hasard  

À proximité  



Se connecter  



Configuration  



Faire un don  



À propos de Wikipédia  

Avertissements  



Wikipédia





Léon-Paul Fargue


poète français
 


Langue  

Suivre  

Modifier  





Pour les articles homonymes, voir Fargue.

Léon-Paul Fargue, né le dans le 1er arrondissement de Paris et mort le dans le 6e arrondissement de Paris[1], est un poèteetécrivain français.

Léon-Paul Fargue

Description de cette image, également commentée ci-après
Raymond Woog, Portrait de Léon-Paul Fargue, musée Carnavalet, Paris.
Naissance
Paris, Drapeau de la France France
Décès (à 71 ans)
Paris, Drapeau de la France France
Activité principale

poète

Auteur
Langue d’écriture française
Mouvement Symbolisme
Genres

poésie

Biographie

modifier

Fils naturel de Léon Fargue (1849-), ingénieur de l'École centrale, et de Marie Aussudre (1842-)[2], couturière, Fargue ne fut reconnu par son père que tardivement. Cette circonstance influa notablement sur son existence et peut être à l'origine de sa mélancolie chronique et de sa sensibilité exacerbée.

Il est le petit-fils de l'ingénieur hydrologue Louis Fargue.

Après des études secondaires brillantes au lycée Rollin, où il a pour professeurs Mallarmé, Émile FaguetetValentin Parisot, il entre en 1891 avec Alfred Jarryenkhâgneaulycée Henri-IV, où ils suivent, dans des classes différentes, les cours de Bergson. Il déçoit les attentes de sa famille qui le souhaitait normalien en choisissant la poésie, tout en étant sensible à la peinture et au piano. Jarry et lui écrivent, par le biais de Louis Lormel, dans la revue L'Art littéraireen, dans laquelle Fargue publia également un avant-goût de son Tancrède. C'est aussi là qu'il rencontra Fabien Launay et ses amis[3].

De 1904 à 1907, il fait partie du « groupe de Carnetin », du nom d'une maison sur la Marne, près de Lagny, louée avec Francis Jourdain, Charles-Louis Philippe, Marguerite Audoux, Léon Werth et d'autres.

 
De gauche à droite : Léon-Paul Fargue avec Maurice Ravel, Georges AuricetPaul Morand en 1927.

Il s'introduit rapidement dans les salons littéraires, notamment grâce à Henri de Régnier, aux « mardis » de Mallarmé où il rencontre l'élite intellectuelle et artistique du début du siècle : Paul Valéry, Marcel Schwob, Paul Claudel, Claude Debussy, André Gide. Il fut membre du cercle dit des Apaches (1902-1914) et se lia d'amitié avec Maurice Ravel qui mettra plus tard en musique son poème Rêves (1927).

Il fonde, en 1924, avec Larbaud et Valéry la revue Commerce.

Après quelques poèmes publiés en 1894, il donne Tancrèdeen1895 (incipit : « Il était plusieurs fois un jeune homme si beau que les femmes voulaient expressément qu'il écrivît. »), Poèmesen1912etPour la musiqueen1914.

Fargue s'exprime le plus souvent en vers libres, voire en prose, dans un langage plein de tendresse et de tristesse, sur des sujets simples, parfois cocasses (on[Qui ?] l'a parfois comparé au photographe Robert Doisneau), plus rarement onirique (Vulturneen1928). Parisien amoureux de sa ville (D'après Paris, 1932 ; Le Piéton de Paris, 1939), il écrit aussi la solitude oppressante noyée dans la nuit et l'alcool (Haute solitude, 1941). Il est également un chroniqueur de la société parisienne (Refuges, Déjeuners de soleil 1942, La Lanterne magique 1944). Enfin, il créa de multiples contrepèteries : l'« archivaste paléogriffe »[4], le « diplotame »ou« du Jardin des gnolles à Batiplantes »[5].

 
Plaque commémorative sur le dernier domicile parisien de Léon-Paul Fargue, au no 1 de la place qui porte désormais son nom.

Il a intégré l'Académie Mallarmé en 1937. En revanche, il fut le , candidat malheureux à l'Académie française, au siège d'Abel Bonnard radié pour collaboration, face à Jules Romains[6].

 
Tombe de Léon-Paul Fargue au cimetière du Montparnasse (division 18).

Léon-Paul Fargue est victime d'un accident vasculaire cérébral qui va le rendre hémiplégiqueen1943 au cours d’un déjeuner parisien au restaurant Le Catalan, 25 rue des grands Augustins, avec Pablo Picasso et Katherine Dudley[7],[8].

Cloué par la paralysie au 1 boulevard du Montparnasse, domicile de Chériane, sa femme peintre rencontrée en 1939 et épousée en 1946, il y garde cependant une activité littéraire intense jusqu'à sa mort, le . Le carrefour au pied de l’immeuble s'appelle, depuis un arrêté du , place Léon-Paul-Fargue.

Il est inhumé à Paris, dans la chapelle familiale du cimetière du Montparnasse (division 18).

Iconographie

modifier

Une chorodie[9] en l'honneur de Léon-Paul Fargue a été écrite par le poète Jean-Louis Vallas en 1938.

Une médaille à l'effigie de Léon-Paul Fargue a été réalisée par le graveur Raymond Corbin en 1947, quelques jours avant la mort du poète. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 1104).

Un portrait de Léon-Paul Fargue par Raymond Woog est conservé au Musée Carnavalet.

André Dunoyer de Segonzac, qui a illustré Côtes rôties, a gravé plusieurs portraits de Léon-Paul Fargue qui furent exposés entre autres à l'exposition rétrospective de l'œuvre de Dunoyer de Segonzac en 1958 à la Bibliothèque nationale de France.

Œuvre

modifier

Poésie

modifier
  • Poèmes (Premier cahier), Nancy, Royer, 1907
  • Poèmes, Paris, NRF-Marcel Rivière & Cie, 1912, lire en ligne sur Gallica
  • Pour la musique, Paris, NRF, 1914
  • Poëmes suivis de Pour la musique, Paris, NRF, 1919
  • Banalité, Paris, NRF, 1928, lire en ligne sur Gallica
  • Banalité, Paris, NRF, 1930, photographies de Fabien Loris et de Roger Parry
    Suite familière, Paris, NRF, 1929, lire en ligne sur Gallica
    D'après Paris, Paris, NRF, 1931 (prix de La Renaissance 1932[10]) lire en ligne sur Gallica

    Chroniques, essais

    modifier
  • Déjeuners de soleil, Paris, Gallimard, 1942 ; rééd. Gallimard, coll. « L'imaginaire », 2016
  • Refuges, Paris, Émile-Paul, 1942, rééd. Paris, Gallimard, coll. « L'imaginaire », 1998
  • Bagatelle sur la beauté, 1943
  • Lanterne magique, Marseille, Robert Laffont, 1944 ; rééd. Seghers, 2015
  • Composite (avec André Beucler), Paris, O.C.I.A., 1944 ; rééd. Paris, Gallimard, 2013 (préface de Pierre Loubier)
  • De la mode, illustration de Chériane, Paris, Éditions Littéraires de France, 1945
  • Méandres, Genève, Milieu du monde, 1946 ; rééd. Gallimard, coll. « L'imaginaire », 1999
  • Poisons, Paris, Daragnès, 1946 ; rééd. Le Temps qu'il fait, 1992
  • Portraits de famille, Paris, Janin, 1947 ; rééd. Paris, Fata Morgana, 1987
  • Cirque, texte pour la suite de vingt-cinq gravures originales de Gabriel Zendel, édité aux dépens de Gabriel Zendel, 1947
  • Hernando de Bengoechea ou l'âme d'un poète, Paris, Amiot-Dumont, 1948
  • Les grandes heures du Louvre, Paris, Les deux Sirènes, 1948
  • Etc…., Genève, Milieu du monde, 1949 ; rééd. Paris, Gallimard, 1999
  • Maurice Ravel, Paris, Domat, 1949 ; rééd. Paris, Fata Morgana, 2008
  • Les XX arrondissements de Paris, Lausanne, Vineta, 1951 ; rééd. Paris, Fata Morgana, 2011
  • Dîners de lune, Paris, Gallimard, 1952 ; rééd. Gallimard, coll. « L'imaginaire », 1997
  • Pour la peinture, Paris, Gallimard, 1955
  • Vivre ensemble, Cognac, Le Temps qu'il fait, 1992
  • Première vie de Tancrède, Fata Morgana, 2001
  • Marie Pamelart ou La rue Lepic, Montpellier, Fata Morgana, 2003
  • Charme de Paris, Montpellier, Fata Morgana, 2003
  • Un désordre familier, Montpellier, Fata Morgana, 2003
  • Fantôme de Rilke, Montpellier, Fata Morgana, 2007
  • Merveilles de Paris, Montpellier, Fata Morgana, 2009
  • Autre piéton : Rêveries d'une mémoire solitaire, Montpellier, Fata Morgana, 2010
  • Passants considérables,Montpellier, Fata Morgana, 2012
  • Paris contrastes, Montpellier, Fata Morgana, 2014
  • Boussoles particulières, Montpellier, Fata Morgana, 2014
  • Mon Quartier et autres lieux parisiens, Paris, Folio, 2017
  • L'Esprit de Paris, éditions du Sandre, 2020
  • Paris, Seine[11], illustrations de Philippe Hélénon, Fata Morgana, 2022
  • Correspondance

    modifier

    Préfaces

    modifier

    Archives

    modifier

    De nombreux documents manuscrits concernant Léon-Paul Fargue sont conservés au cabinet des manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique, dans un fonds qui porte son nom et regroupés sous la cote KBR Ms. FS XXXVI. Le fonds est constitué notamment de lettres de ses parents, de correspondances avec Alfred JarryetAndré Breton et lors de son service militaire, de cartes postales, de photographies et de manuscrits de l'auteur.

    Prix de poésie Léon-Paul Fargue

    modifier

    En 2021, la Mairie du 15e arrondissement de Paris et l’association Poésie et Chanson Sorbonne créent le Prix de poésie Léon-Paul Fargue[12]. Le Prix Léon-Paul Fargue est parrainé par une personnalité du monde littéraire accompagnée d’un jury de professionnels du monde de l’édition, du théâtre et de la presse.

    Il récompense chaque année une interprétation poétique ainsi qu'un prix de l'ouvrage poétique.

    Le Jury 2021 est composé des personnalités suivantes : Pierre Aussedat, Adeline Baldacchino, Laurence Bouvet, Maïa Brami, Sylvestre Clancier, Lou Gala, François-Éric Gendron, Frédéric Jacquot, Viktor Lazlo, François-Xavier Maigre, Etienne Orsini, André Prodhomme, Maïra Schmitt, Matthias Vincenot.

    Notes et références

    modifier
    1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 1/319/1876, acte du 5 mars 1876 précisant né hier matin ; avec mention marginale du décès.
  • KBR Ms. XXXVI/59
  • « Chez Le Barc de Boutteville » par Léon-Paul Fargue, in L'Art littéraire, 13, décembre 1893 — sur Gallica.
  • Laurent Ferri, « Le chartiste dans la fiction littéraire (XIXeetXXe siècles) : une figure ambiguë », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 159, no 2,‎ , p. 622 (lire en ligne).
  • Marta Giné et Àngels Santa (dir.), Surrealismo y literatura en Europa, Lleida, Edicions de la Universitat de Lleida, , 202 p. (ISBN 84-8409-128-7), p. 118.
  • « APRÈS LES NOUVELLES ÉLECTIONS, la Compagnie compte 35 membres », sur lemonde.fr, .
  • Institut National de l'Audiovisuel Ina.fr, « Le professeur Mondor sur Léon-Paul Fargue », sur Ina.fr (consulté le )
  • « Une adresse chargée d’Histoire / Les Caractères », sur Les Caractères (consulté le ).
  • Chorodie, tout chant exécuté en chœur.
  • « LÉON-PAUL FARGUE », sur la République des Lettres (consulté le ),
  • Thierry Clermont, « Paris, Seine, de Léon-Paul Fargue: tout le jus et la pulpe de Paris », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  • « La Mairie du 15e arrondissement de Paris et l’association Poésie et Chanson Sorbonne organisent la quatrième édition du Prix de poésie Léon-Paul… », sur paris.fr (consulté le ).
  • Voir aussi

    modifier

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Bibliographie

    modifier

    Filmographie

    modifier

    Liens externes

    modifier

  • ISNI
  • BnF (données)
  • IdRef
  • LCCN
  • GND
  • Italie
  • Japon
  • CiNii
  • Espagne
  • Belgique
  • Pays-Bas
  • Pologne
  • Israël
  • NUKAT
  • Suède
  • Vatican
  • Australie
  • WorldCat
  • Site dédié
  • Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Léon-Paul_Fargue&oldid=211850877 ».




    Dernière modification le 26 janvier 2024, à 01:23  





    Langues

     


    مصرى
    تۆرکجه
    کوردی
    Deutsch
    English
    Español
    Euskara
    فارسی
    Suomi
    Galego
    Bahasa Indonesia
    Italiano

    مازِرونی
    Polski
    Română
    Русский
    Svenska
    Українська

     

    Wikipédia


    La dernière modification de cette page a été faite le 26 janvier 2024 à 01:23.

    Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA 4.0 sauf mention contraire.



    Politique de confidentialité

    À propos de Wikipédia

    Avertissements

    Contact

    Code de conduite

    Développeurs

    Statistiques

    Déclaration sur les témoins (cookies)

    Conditions dutilisation

    Version de bureau