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* une source de carbone et d'énergie, généralement le [[glucose]] ; |
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* une source de potassium et de phosphore : K<sub>2</sub>HPO<sub>4</sub> ; |
* une source de potassium et de [[phosphore]] : K<sub>2</sub>HPO<sub>4</sub> ; |
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* une source d'azote et de soufre : (NH<sub>4</sub>)<sub>2</sub>SO<sub>4</sub> ; |
* une source d'[[azote]] et de [[soufre]] : (NH<sub>4</sub>)<sub>2</sub>SO<sub>4</sub> ; |
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* une source de magnésium : MgCl<sub>2</sub> ; |
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* une source de calcium : CaCl<sub>2</sub> ; |
* une source de [[calcium]] : CaCl<sub>2</sub> ; |
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* une source de fer : on emploie le citrate de fer (le citrate a pour rôle de maintenir le fer en solution) ; |
* une source de fer : on emploie le citrate de fer (le citrate a pour rôle de maintenir le fer en solution) ; |
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* une source d'oligo-éléments : sels de Cu, Zn, Co, Ni, B, Ti ; |
* une source d'[[Oligo-élément|oligo-éléments]] : sels de Cu, Zn, Co, Ni, B, Ti ; |
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* une source d'[[eau]], indispensable à toute forme de vie : on utilise l'[[eau distillée]] (''stérile'') ; |
* une source d'[[eau]], indispensable à toute forme de vie : on utilise l'[[eau distillée]] (''stérile'') ; |
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* un tampon pH : il permet de maintenir un pH correct voire optimum : KH<sub>2</sub>PO<sub>4</sub> par exemple. |
* un tampon pH : il permet de maintenir un pH correct voire optimum : KH<sub>2</sub>PO<sub>4</sub> par exemple. |
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Exemples de milieux sélectifs : |
Exemples de milieux sélectifs : |
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* milieu SS : il ne permet la croissance que des [[Salmonelles]] ([[Shigella]] s'y développe moins vite : environ 48 à 72 heures avant d'obtenir une culture exploitable) ; |
* milieu SS : il ne permet la croissance que des [[Salmonelles]] (''[[Shigella]]'' s'y développe moins vite : environ 48 à 72 heures avant d'obtenir une culture exploitable) ; |
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* milieu de Sabouraud : il permet la pousse des [[mycètes]] ; |
* milieu de Sabouraud : il permet la pousse des [[mycètes]] ; |
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* gélose Kanamycine - Vancomycine, dite « Kana-Vanco » ou « KV » : elle empêche la pousse des bactéries à [[Gram positif]] (action de la vancomycine) et de la plupart des entérobactéries (action de la Kanamycine). Sur ce milieu, poussent préférentiellement des bactéries anaérobies strictes. |
* gélose [[Kanamycine]] - [[Vancomycine]], dite « Kana-Vanco » ou « KV » : elle empêche la pousse des bactéries à [[Gram positif]] (action de la vancomycine) et de la plupart des entérobactéries (action de la Kanamycine). Sur ce milieu, poussent préférentiellement des bactéries anaérobies strictes. |
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== Milieu de culture enrichi == |
== Milieu de culture enrichi == |
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* les géloses CLED et BCP et qui différencient la dégradation du lactose, ainsi que la dénomination indirecte d'''E. coli'' qui sont des entérobactéries hyper-résistantes ; |
* les géloses CLED et BCP et qui différencient la dégradation du lactose, ainsi que la dénomination indirecte d'''E. coli'' qui sont des entérobactéries hyper-résistantes ; |
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* la [[EMB (gélose)|gélose éosine bleu de méthylène]] (EMB), qui différencie la fermentation du [[lactose]] de celle du [[saccharose]] ; |
* la [[EMB (gélose)|gélose éosine bleu de méthylène]] (EMB), qui différencie la fermentation du [[lactose]] de celle du [[saccharose]] ; |
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* la [[gélose MacConkey]] (MCK), qui différencie la fermentation du lactose. De plus, cette gélose est sélective (voir plus haut) dans la mesure où elle ne permet que la croissance des bacilles à [[Gram négatif]]. La gélose Drigalski possède les mêmes propriétés ; |
* la [[gélose MacConkey]] (MCK), qui différencie la fermentation du lactose. De plus, cette gélose est sélective (voir plus haut) dans la mesure où elle ne permet que la croissance des bacilles à [[Gram négatif]]. La [[gélose Drigalski]] possède les mêmes propriétés ; |
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* la [[gélose Chapman]] (MSA), milieu sélectif des staphylocoques qui différencie la fermentation du mannitol permettant une orientation entre autres vers Staphylococcus aureus ; |
* la [[gélose Chapman]] (MSA), milieu sélectif des staphylocoques qui différencie la fermentation du mannitol permettant une orientation entre autres vers ''Staphylococcus aureus'' ; |
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* la gélose Hektoën, qui différencie la fermentation de trois glucides (lactose, saccharose et salicine) ainsi que la production de sulfure d'hydrogène. Cette gélose est sélective des bacilles à Gram négatif, elle est particulièrement adaptée à la recherche d'entérobactéries pathogènes dans les selles ; |
* la [[Gélose Hektoen|gélose Hektoën]], qui différencie la fermentation de trois glucides (lactose, saccharose et salicine) ainsi que la production de sulfure d'hydrogène. Cette gélose est sélective des bacilles à Gram négatif, elle est particulièrement adaptée à la recherche d'entérobactéries pathogènes dans les selles ; |
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* les géloses SS, XLD, DCL, TCBS sont aussi des milieux différentiels couramment utilisés. |
* les géloses SS, [[Gélose XLD|XLD]], DCL, [[Milieu TCBS|TCBS]] sont aussi des milieux différentiels couramment utilisés. |
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== Milieu chromogène (ou discriminant) == |
== Milieu chromogène (ou discriminant) == |
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Parmi ces milieux, on trouve : |
Parmi ces milieux, on trouve : |
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* CPS E : milieu non sélectif adapté au diagnostic des [[Infection urinaire|infections urinaires]]. Il permet la mise en évidence de l'activité [[Bêta-Glucuronidase|bêta-glucuronidase]] présente chez ''[[Escherichia coli]]'' (colonies rose-bordeaux) responsable de 80 % des cystites en France (40 % à l’hôpital) ; la mise en évidence de l'activité bêta-glucosidase chez les [[entérocoque]]s (colonies bleu turquoise) et certaines [[Enterobacteriaceae|entérobactéries]] (''[[Klebsiella]]'', ''[[Enterobacter]]'', ''[[Serratia]]'' et ''[[Citrobacter]]'' : groupe KESC) (colonies vert-bleu). Le milieu permet aussi une orientation vers ''[[Proteus (bactérie)|Proteus]]'' grâce à la mise en évidence de l'activité [[tryptophane désaminase]] (colonies entourées d'une zone de précipitation brune) ; |
* CPS E : milieu non sélectif adapté au diagnostic des [[Infection urinaire|infections urinaires]]. Il permet la mise en évidence de l'activité [[Bêta-Glucuronidase|bêta-glucuronidase]] présente chez ''[[Escherichia coli]]'' (colonies rose-bordeaux) responsable de 80 % des cystites en France (40 % à l’hôpital) ; la mise en évidence de l'activité [[bêta-glucosidase]] chez les [[entérocoque]]s (colonies bleu turquoise) et certaines [[Enterobacteriaceae|entérobactéries]] (''[[Klebsiella]]'', ''[[Enterobacter]]'', ''[[Serratia]]'' et ''[[Citrobacter]]'' : groupe KESC) (colonies vert-bleu). Le milieu permet aussi une orientation vers ''[[Proteus (bactérie)|Proteus]]'' grâce à la mise en évidence de l'activité [[tryptophane désaminase]] (colonies entourées d'une zone de précipitation brune) ; |
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* SM2 : milieu sélectif des bactéries à Gram négatif qui permet la mise en évidence de Salmonella dans les selles grâce à la révélation d'une activité estérase spécifique des salmonelles ; |
* SM2 : milieu sélectif des bactéries à Gram négatif qui permet la mise en évidence de ''[[Salmonella]]'' dans les selles grâce à la révélation d'une activité estérase spécifique des salmonelles ; |
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* CAN2 : milieu sélectif des levures qui permet la mise en évidence de Candida albicans par la mise en évidence de l'activité hexosaminidase ; |
* CAN2 : milieu sélectif des levures qui permet la mise en évidence de ''[[Candida albicans]]'' par la mise en évidence de l'activité [[hexosaminidase]] ; |
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* autres milieux chromogènes : SAID pour Staphylococcus aureus, MRSA pour la recherche des SARM, ESBL pour la recherche des BLSE, STRB pour la recherche des streptocoques du {{nobr|groupe B}}. |
* autres milieux chromogènes : SAID pour ''[[Staphylocoque doré|Staphylococcus aureus]]'', MRSA pour la recherche des SARM, ESBL pour la recherche des BLSE, STRB pour la recherche des streptocoques du {{nobr|groupe B}}. |
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CPSE Enterococcus2.JPG|Culture d'''[[Enterococcus faecalis]]'' sur CPS E à partir d'une urine. |
CPSE Enterococcus2.JPG|Culture d'''[[Enterococcus faecalis]]'' sur CPS E à partir d'une urine. |
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CPSE kESC2.JPG|Culture de KESC sur CPS E à partir d'une urine. |
CPSE kESC2.JPG|Culture de KESC sur CPS E à partir d'une urine. |
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CPSE Proteus2.JPG|Culture de ''Proteus'' sur CPS E à partir d'une urine. |
CPSE Proteus2.JPG|Culture de ''[[Proteus (bactérie)|Proteus]]'' sur CPS E à partir d'une urine. |
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Pour les articles homonymes, voir MilieuetCulture (homonymie).
Unmilieu de culture est un support qui permet la culture de cellules, de bactéries, de levures, de moisissures afin de permettre leur étude. En principe, les cellules trouvent dans ce milieu les composants indispensables pour leur multiplication en grand nombre, rapidement, mais aussi parfois des éléments qui permettront de privilégier un genre bactérien ou une famille. Ainsi, selon le but de la culture, il est possible de placer les micro-organismes dans des conditions optimales, ou tout à fait défavorables.
Il se compose d'une base (agar-agar, eau, minéraux, etc.) ainsi que d'un indicateur coloré de pH ou de réaction d'oxydoréduction pour permettre de formuler des hypothèses sur le genre.
Il existe aussi des bouillons de culture qui possèdent la même fonction, mais ces milieux ne contiennent pas d'agar-agar, ils sont donc totalement liquides.
Cet article détaille les caractéristiques des milieux de culture se rapportant à la microbiologie.
Un milieu minimum ou milieu défini est un milieu comportant les éléments chimiques strictement nécessaires à la croissance bactérienne, sous une forme utilisable par des bactéries n'ayant pas d'exigence particulière.
Composition d'un milieu minimum :
En l'absence de l'un de ces composants, les bactéries ne se développent pas, car elles ne peuvent synthétiser ces produits. C'est l'adjonction de facteurs de croissance appropriés qui permet à des bactéries exigeantes de se développer.
Un milieu de culture dit « empirique » est un milieu contenant des produits d'origine naturelle et dont on ne connaît pas exactement la composition.
Dans le milieu type cœur-cervelle, il y a de l'eau, de l'agar-agar, de l'hydrolysat de cœur et de cervelle sans que l'on en connaisse les aspects qualitatifs et quantitatifs. Il sera donc utilisé uniquement pour la croissance des bactéries. Il n'a pas d'effet sélectif.
Les premières recherches sur les virus, à partir des années 1930, utilisent comme milieu de culture l'œuf de poule embryonné. L'agent à multiplier est inoculé dans les membranes amniotiquesouallantoïques. Dans ce système ont pu être étudiés les virus de la variole, de l'herpès, de la grippe, des oreillons, de la rage, etc., ainsi que des bactéries intracellulaires comme les rickettsies[1]. Dans les années 1950, ce système a été le plus souvent supplanté, dans les laboratoires de recherche, par la culture cellulaire. Il reste utilisé pour la production du vaccin antigrippal.
Les milieux de culture dits « sélectifs » permettent uniquement la culture de certains genres de micro-organismes. Pour cela, on ajoute des éléments qui inhibent la croissance des micro-organismes indésirables comme le chlorure de sodium à forte concentration, le thiosulfate de sodium, le cristal violet ou certains antibiotiques.
Les éléments ajoutés sont sélectionnés selon les caractéristiques du micro-organisme recherché. Ces milieux sont utilisés pour l'analyse d'un prélèvement polybactérien. Ce milieu permet de sélectionner uniquement en cas de crible positif : résistance à un antibiotique, la prototrophie, etc.
Exemples de milieux sélectifs :
Les milieux de culture enrichis contiennent, outre les composants de base, des composants indispensables aux bactéries, que celles-ci ne peuvent pas synthétiser. Ce sont des milieux utilisés pour l'obtention des bactéries dites « exigeantes » et auxotrophes. Par exemple : les milieux au sang frais (le sang est riche en nutriments divers comme le fer, principal facteur de croissance des bactéries) : gélose au sang frais ou cuit. Les milieux avec du sérum, du jaune d'œuf : gélose Baird Parker ou dite « BP ».
Le milieu de culture dit « différentiel » ou « indicateur » permet de distinguer deux types de microorganismes se développant dans un même milieu[2]. Ce type de milieu met en évidence certaines caractéristiques biochimiques des microorganismes (principalement l'aptitude à dégrader un substrat) en présence d'indicateur(s) de la réaction chimique : des indicateurs colorés de pH ou d'oxydoréduction (tels que le rouge neutre, rouge de phénol, l'éosine ou le bleu de méthylène).
On retrouve parmi les milieux différentiels :
Ce milieu peut être sélectif ou non. Son principe repose sur la présence d'un ou plusieurs substrat(s) couplé(s) à une molécule chromogène. Lorsque ce substrat est métabolisé par une enzyme bactérienne spécifique, le chromogène associé prend une couleur particulière (il devient un chromophore) directement lisible sur la colonie. Si l'enzyme n'existe que chez une espèce bactérienne donnée, l'identification est immédiate.
Parmi ces milieux, on trouve :
Depuis 2014, la norme ISO 1133 impose des contrôles sur la performance des milieux. Ceci sont à réaliser à des fréquences régulières telles que :