Le nom de cette mer trouve son origine dans celui des ArawaksKalinagos, un peuple qui habitait cette région jusqu'à la découverte de l'amérique par les EspagnolsauXVe siècle.
L'Organisation hydrographique internationale (OHI), considère la mer des Caraïbes comme une mer bordière de l'océan Atlantique. Elle précise dans sa publication S-23 que les mers de ce type sont exclues des limites propres aux océans. Dans ce document titré « Limites des océans et des mers », 3e édition de 1953, elle lui attribue le numéro d'identification 27 et la définit ainsi :[1].
Depuis la cabeza Chiquita (18° 22′ 50″ N, 65° 38′ 39″ O) (Puerto Rico) vers le nord, le long du méridien de ce cap jusqu'à la ligne des fonds de 100 brasses (183 m) ; de là vers l'est puis vers le sud, de telle façon que toutes les îles, hauts-fonds, détroits et chenaux des Petites Antilles soient inclus dans la mer des Caraïbes jusqu'à la pointe Galera (10° 50′ 05″ N, 60° 54′ 32″ O), l'extrémité nord-est de l'île de la Trinité. Depuis la pointe Galera à travers Trinité jusqu'à la pointe Galeota (10° 08′ 10,74″ N, 60° 59′ 29″ O), à son extrémité sud-est ; et de là une ligne reliant la pointe Galeota vers le sud jusqu'à la punta Baja (9° 30′ 07″ N, 60° 57′ 54″ O), sur la côte orientale du Venezuela.
Sa profondeur maximale est de 7 686 mètres au niveau de la fosse des Caïmans.
Néanmoins de nombreuses encyclopédies et dictionnaires tels le Larousse ne lui donnent pas les mêmes limites considérant l'arc Antillais comme la frontière naturelle entre la mer des Caraïbes et l'océan Atlantique : « Mer marginale de l'Atlantique tropical, limitée par le continent américain et les arcs insulaires des Grandes et Petites Antilles, communiquant avec le golfe du Mexique par le détroit du Yucatán et avec le Pacifique par le canal de Panamá ; 2 500 000 km2 »[2].
Les populations des Caraïbes entretiennent des relations privilégiées avec la mer des Caraïbes, qui constitue leur héritage commun, et partagent un intérêt particulier à la voir déclarée Zone Spéciale dans le contexte du Développement du Tourisme durable de l'Organisation des Nations unies (ONU).
Afin de prévenir les conséquences dévastatrices sur l'environnement côtier et marin d'un éventuel accident ou acte terroriste impliquant un chargement de matières nucléaires, les États membres de l'Association des États de la Caraïbe (AEC) se sont toujours opposés de façon véhémente au passage de chargements de déchets nucléaires par la route Canal de Panama-Mer des Caraïbes.
Ces chargements ne représentent pas la seule menace qui pourrait affecter la mer des Caraïbes, l'une des principales voies navigables du monde. Elle est traversée chaque année par environ 63 000 bateaux, qui génèrent près de 82 000 tonnes d'ordures. En outre, environ 1 500 bateaux de pêche circulent dans la région. Les rejets des populations sur la terre ferme, un développement touristique intensif et d'importants chargements de pétrole constituent également des risques pour l'environnement.
Le, les chefs d’État et/ou de gouvernement des pays de l'AEC, réunis sur l'île de Margarita (Venezuela), ont adopté la Déclaration de Margarita[3], « reconnaissant la mer des Caraïbes comme patrimoine commun de la région, et comme un actif inestimable », dans le but de « consolider une identité caribéenne propre ». Ils se sont engagés « à convertir la région de la Grande Caraïbe en zone de coopération », qui « consistera tout d’abord en des actions conjointes dans les domaines établis comme priorités par l’AEC, à savoir le commerce, le tourisme durable, les transports et les catastrophes naturelles ».