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Radiodiffusion-télévision française


société nationale française chargée du service public de l'audiovisuel
 


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Ne doit pas être confondu avec RTF Télévision.

LaRadiodiffusion-télévision française, dont le sigle usuel est RTF, est une société nationale française chargée du service public de l'audiovisuel, créée par décret le en remplacement de la Radiodiffusion française (RDF), devenue par décret un établissement public à caractère industriel et commercialle et remplacée par l'Office de radiodiffusion télévision française (ORTF) le .

Radiodiffusion-télévision française
logo de Radiodiffusion-télévision française
Logo de la RTF de 1959 à 1964.

Création
Dates clés 29 mars 1954 : création du Programme en modulation de fréquence
4 février 1959 : transformation en EPIC et changement d'identité visuelle
5 juillet 1962 : disparition de France V
21 décembre 1963 : diffusion expérimentale de RTF Télévision 2
27 juin 1964 : dissolution juridique de la RTF
Disparition
Personnages clés Wladimir Porché
Gabriel Delaunay
Christian Chavanon
Raoul Ergman
Robert Bordaz
Forme juridique Société nationale (jusqu'au )
Établissement public à caractère industriel et commercial
Siège social 36, avenue de Friedland
Paris 8e (1949-1963)
Maison de la RTF (1963-1964) :
116, quai de Passy, Paris 16e
Drapeau de la France France
Direction Robert Bordaz
Actionnaires État français
Activité Audiovisuel
Filiales Radio :
France I
France II
France III
France IV
France V

Télévision :
RTF Télévision
RTF Télévision 2

Effectif 72(en 1949)

Société précédente RDF
Société suivante ORTF
RTA (indépendance de l'Algérieen1962)

Histoire

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Un « T » pour bien symboliser la télévision

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Le décret du [1] remplace l'administrateur général de la Radiodiffusion française par un directeur général de la Radiodiffusion-télévision française (RTF) nommé par le gouvernement et assisté d'un conseil supérieur consultatif. Le nouveau nom de la société nationale de radiodiffusion marque bien l'essor pris par ce nouveau média qu'est la télévision. Malgré tout, le mode de fonctionnement de la RTF ne diffère pas de celui de la RDF puisqu'elle est totalement dénuée d'autonomie propre et est toujours placée sous le contrôle direct de l'État, par l'intermédiaire du ministère de l'Information. Le voit l'apparition du premier journal télévisé conçu par Pierre Sabbagh, mais sans présentateur. Le , une redevance audiovisuelle de 4 000 anciens francs par an est instaurée pour les quelque trois mille possesseurs de téléviseurs (jusqu'alors, seuls les équipements radio sont assujettis à la redevance). Le , plusieurs diffuseurs européens, dont la RTF, quittent l'Organisation internationale de radiodiffusion pour former l'Union européenne de radio-télévision. La diffusion de la télévision française à la nouvelle norme de 819 lignes débute officiellement le , en parallèle de la diffusion au standard 441 lignes qui doit être maintenue jusqu'en 1958.

Également sous l'ère de la RTF, apparaissent de nouveaux programmes, notamment les émissions religieuses du dimanche matin, l'émission jeunesse (Le Club du jeudi), les premières pièces de théâtre diffusées en direct, les premières années de la diffusion en direct du défilé du 14 Juillet (retransmis la première fois le [2]) et les premières retransmissions internationales qui permettront aux téléspectateurs français d'assister en direct au couronnement de la souveraine britannique Élisabeth IIle. Cet évènement contribue énormément au succès de la télévision en France par l'achat massif de téléviseurs qui passent de 59 971 à 125 088. En parallèle, l'offre de radiodiffusion s'enrichit avec la création du Programme musical en modulation de fréquencele à l’initiative du poète Jean Tardieu, directeur du Club d'essai de la RTF.

Le, la diffusion en 441 lignes s'arrête définitivement à la suite d'un incendie de l’émetteur. Entre-temps, entre 1950 et 1969, la télévision régionale fait progressivement son apparition, en commençant par Télé-Lille. Les stations régionales servant également de relais, les programmes, jusqu'alors exclusivement parisiens, peuvent être reçus dans chaque zone couverte par une antenne régionale.


De la refonte des radios à la transformation en ÉPIC

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Le, l'offre radiophonique est considérablement modifiée. Le programme musical à modulation de fréquence, France IV, est supprimé et l'offre radio de la RTF se retrouve composée de trois chaînes, qui changent de nom pour l'occasion :

La suppression du programme musical ayant entraîné de nombreuses protestations, il est réintroduit sous le nom de France IV-Haute Fidélité dès le [3].

En est créée par Henri Kubnick l'émission devenue culte Le Jeu des 1 000 francs, à l'origine 100 000 francs par jour sur France I avant l'entrée en vigueur des « nouveaux francs ». À la télévision, la RTF crée en 1959 le tout premier magazine d'information télévisé, Cinq colonnes à la une, qui sera diffusé jusqu'en 1968.

L'ordonnance no 59-273 du transforme la RTF en établissement public à caractère industriel et commercial (ÉPIC)[4]. La RTF adopte son fameux logo « atome » qui sera conservé même après la transformation en « ORTF » en .

Le premier essai de retransmission de télévision en Mondovision par le satellite Telstar entre les radômes d'Andover aux États-Unis et de Pleumeur-Bodou en Bretagne a lieu le .

1963 : l'année des réformes et des nouveautés

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Face à l'érosion constante de l'audience des chaînes de radiodiffusion de la RTF au profit des postes périphériques et à la fréquence des grèves au sein de l'établissement, le gouvernement et la direction de la RTF décident de réagir en procédant à une série de réformes dès 1963. La première d'entre elles a lieu en avec les actualités télévisées lorsque la priorité absolue est donnée à l'image par rapport aux commentaires du présentateur, de manière à laisser le téléspectateur juge de l'événement. La seconde concerne la simplification des chaînes de radio de la RTF en , réduites de quatre à trois, en s'efforçant de donner à chacune un style propre afin de redresser l'audience. France I et France II-Régional fusionnent pour devenir « RTF Inter », cette dernière se divisant en deux programmes distincts en soirée : Inter Jeunesse en ondes longues et Inter-Variétés en ondes moyennes. France III-National devient « RTF Promotion » et récupère également quelques productions jusqu'alors diffusées sur France II-Régional. France IV-Haute Fidélité devient « RTF Haute Fidélité » et se consacre essentiellement à la musique classique[5]. Ces nouveaux noms ne durent que peu de temps, puisqu'un référendum est organisé auprès des auditeurs pour renommer les chaînes, dans le cadre de la réforme Roland Dhordain, avec application le [6]. RTF Inter devient « France-Inter » [N 1], RTF Promotion devient « France-Culture » et RTF Haute Fidélité devient « France-Musique ». La troisième réforme consacre la décentralisation des émissions de radiodiffusion, dont le nombre des émissions régionales augmente de 50 % alors que l'auditoire double grâce au regroupement des chaînes France I et France II sur France-Inter et de télévision par la multiplication des journaux télévisés régionaux produits par les Centres d’Actualités Télévisés (CAT) implantés dans chacune des grandes régions économiques. La dernière réforme est l'institution à la télévision d'un programme minimum en cas de grève.

Le, la RTF emménage dans son nouveau siège social ultra-moderne situé au 116 quai de Passy dans le 16e arrondissement de Paris qui regroupe pour la première fois en un seul lieu la direction générale de la RTF, les directions de la Radiodiffusion et de la Télévision, les services et les studios de la radiodiffusion. Le de la même année, une deuxième chaîne de télévision, RTF Télévision 2, est créée en utilisant la bande UHF 625 lignes. L'ancienne chaîne unique, RTF Télévision, est dès lors appelée familièrement « la première chaîne » (mais le sigle, lui, ne change pas).

En 1964, il est décidé de réformer la RTF afin de lui donner de nouveaux statuts et une plus grande autonomie. La loi du , qui entre en application le , transforme la Radiodiffusion-télévision française en « Office de Radiodiffusion-télévision française » (ORTF)[7]. Radio et télévision sont désormais placées sous la tutelle et non plus l'autorité du ministre de l'Information.

Identité visuelle

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Le apparaît le nouveau logo « atome » de la RTF constitué des trois lettres R, T et F posées horizontalement sur trois ellipses, évoquant aussi bien des ondes radioélectriques que le système solaire ou la course d'un électron dans un univers fermé.

Organisation

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Conformément à l'ordonnance de 1945 sur le monopole d'État sur les ondes nationales, la Radiodiffusion-télévision française (RTF) est à sa création un service d'État directement contrôlé par le ministre chargé de l'Information et qui ne dispose d'aucune autonomie. Une ligne directe relie le bureau du ministre de l'Information à celui du directeur de la Télévision, avenue de Friedland à Paris. Le , l'Assemblée nationale vote un plan de développement de cinq ans pour la télévision, dans lequel un amendement instaure le monopole de programmation et de production de la RTF.

Après son accession au pouvoir, le général de Gaulle souhaite donner un peu d'autonomie à la RTF. Le décret no 58-1160[8]du abroge les dispositions de la loi du sur la Radiodiffusion nationale et décide dans son article premier de la gestion de la Radiodiffusion-télévision française, sous l'autorité du ministre chargé de l'Information, par un directeur général nommé par décret en Conseil des ministres sur le rapport du ministre de l'Information. Il a sous son autorité l'ensemble du personnel et des services et a rang de secrétaire général de l'Information. L'article 3 de ce décret porte sur la création d'un Conseil supérieur de la RTF dont le président est nommé par décret en Conseil des ministres sur le rapport du ministre de l'Information et douze membres nommés par simple décret. Le conseil supérieur est obligatoirement consulté sur les contrats de concession, les participations à des entreprises annexes, les projets du budget, les comptes annuels, les dons et legs, les émissions d'obligations et de bons, les programmes de travaux et sur les modifications aux lois et règlements relatifs à l'organisation et au fonctionnement de la RTF.

Une réforme plus large est réalisée par l'ordonnance no 59-273[4]du et par le décret no 59-277 du qui permettent de rompre le principe d'administration directe et d'ériger la RTF en établissement public de l'État à caractère industriel et commercial doté d'un budget autonome, mais toujours placé sous l'autorité du ministre chargé de l'Information. Tous les droits et obligations de l'État concernant la RTF sont transférés au nouvel établissement public. Le directeur général, assisté d'un directeur général adjoint et de directeurs nommés par décret, assume l'ensemble des responsabilités de l'établissement. Les ingénieurs de la RTF se détachent du cadre des PTT dans lequel ils figurent depuis 1951.

Le statut du personnel fait l'objet du décret no 60-125 du . Le , la loi de finances réaffirme le monopole « d'émission et d'exploitation » de la RTF. Les ingénieurs obtiennent le contrôle de l’ensemble des moyens techniques qui permettent d’acheminer les programmes jusqu’aux téléspectateurs : les faisceaux hertziens, jusque-là gérés de façon commune par la RTF et les PTT, sont rattachés à la RTF.

Tous ces décrets et ordonnances, visant à donner plus d'autonomie à la RTF, bouleversent le régime antérieur et font l'objet de critiques constantes qui amènent le gouvernement à faire adopter par la loi no 64-621 du un nouveau statut instituant l'Office de Radiodiffusion-télévision française (ORTF).

« La RTF, c'est le gouvernement dans la salle à manger de tous les Français ! »

— Alain Peyrefitte, ministre de l'Information, 1964

Directions

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Direction générale

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Directeurs généraux

Conseil supérieur de la Radiodiffusion-télévision française

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Présidence du Conseil supérieur de la Radiodiffusion-télévision française

Direction des Services artistiques

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La direction des Services artistiques est chargée de la création, de la production et de la programmation des émissions, à l'exception des émissions d'information qui relèvent de la direction des informations. Elle est constituée de deux directions distinctes, l'une pour la Radiodiffusion, l'autre pour la Télévision. Les directeurs des Services artistiques de la Radiodiffusion et de la Télévision sont nommés directement en Conseil des ministres.

Directeurs de la Radiodiffusion
Directeurs de la Télévision

Direction des informations

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La direction des informations de la RTF a eu différents intitulés successifs : d'abord direction des informations et du journal parlé de 1945 à 1956, elle devient la direction des informations de 1957 à 1958 et de 1960 à 1961, puis la direction des informations et de l'actualité télévisée en 1959 et enfin la direction des journaux de la RTF de 1962 à 1963. Les directeurs de l'information sont nommés directement en Conseil des ministres.

De 1951 à 1959, cette direction est chargée de la radiodiffusion sonore, à savoir le journal parlé métropolitain, les émissions en langue arabe, les émissions pour la France d’outre-mer et le service des reportages. Elle est aussi chargée de l’information radio et par intermittence de l’information télévisée (1951-1957, 1959, 1962-1963). De 1957 à 1959, elle est aussi chargée de la télévision, à savoir le journal télévisé, les magazines d'actualité et les reportages extérieurs d'actualité ou sportifs. En 1959, elle est responsable des émissions d'information radiophoniques et de la sous-direction de l’actualité télévisée. Le reste du temps, cette dernière relève alors directement de la direction de la Télévision.

Directeurs de l'information

En sont créées deux directions de l'information distinctes :

Directeur de l'information radio
Directeur de l'information télévisée

Direction des relations internationales

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Cette direction s'est d'abord intitulée service des échanges internationaux avant de prendre le nom de direction des relations internationales en 1959. Elle est rattachée au service des émissions vers l’étranger depuis 1947, puis au directeur des services artistiques de 1951 à 1958.

En 1956, elle est divisée en plusieurs bureaux : bureau des relais radio chargé de l’organisation matérielle des relais, bureau de production chargé de la réalisation d'enregistrements pour les échanges internationaux (émissions artistiques vers l'étranger) et composé de plusieurs sections de production en plusieurs langues, bureau des chroniques depuis 1955 et bureau de coordination des échanges internationaux de télévision à partir de 1959.

Directeurs des relations internationales

Direction des services techniques

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Le directeur des services techniques est le seul responsable des grandes directions de la RTF à avoir rang de directeur général adjoint. Ce poste est toujours attribué à un ingénieur.

Directeurs des services techniques

Service des sports

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Directeur du service des sports

Budget et ressources

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Lebudget de la RTF est directement versé par le Ministère de l'Information dont elle dépend entièrement. Les dépenses sont contrôlés, à priori, par un contrôleur financier représentant le ministre des Finances. Pas un contrat, une promotion ou l'acquisition d'un nouveau matériel n'est possible sans l'acceptation du ministre des Finances.

Le, une loi est votée par le Parlement taxant les récepteurs de télévision (4 000 anciens francs). Le , la publicité sans marque ou « propagande collective d'intérêt général » est autorisée à la radio publique et est introduite à la télévision en 1959.

Le nouveau statut d'établissement public à caractère industriel et commercial accordé en 1959 permet à la RTF de disposer d'un budget autonome, mais le contrôle financier existant est maintenu. Le nouvel établissement public conserve les procédures et privilèges institués pour le recouvrement de la redevance. La gestion financière est suivie par un comité délibérant sur les documents qui lui sont présentés avant transmission aux ministres de l'Information et des Finances chargés de les approuver : état de prévision des recettes et dépenses, budget d'équipement, bilans et comptes des résultats, prises ou extensions de participation financière. L'équilibre financier entre dépenses et recettes doit être assuré par une redevance par poste récepteur dont le taux est fixé par décret pris en Conseil d'État sur rapport des deux ministres intéressés, par la vente des publications, disques et films, par la rémunération des services rendus (les dépenses spéciales de fonctionnement et d'investissement imposées par les administrations publiques sont acquittées par celles-ci dans le cadre des conventions), par les revenus du portefeuille et des participations autorisées et par le produit des amendes et transactions.

Missions

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L'établissement public à caractère industriel et commercial RTF a seule qualité dans les territoires de la République française pour organiser, constituer ou faire constituer, entretenir, modifier et exploiter le réseau des installations de radiodiffusion, radiodiffuser ses programmes ou les mettre à la disposition d'autres organismes de radiodiffusion, percevoir les redevances et les contreparties financières de ses prestations, participer avec les administrations et organismes professionnels intéressés à la fixation des normes des matériels de radiodiffusion et au contrôle de la mise en application de ces normes, assurer directement, sans fil, ou conjointement avec l'administration des postes, télégraphe et téléphone, par fil — aucune atteinte ne pouvant dans ce dernier cas être portée au monopole de ladite administration, sauf par décret contresigné par le ministre intéressé — la distribution au public de ses programmes ou de tout autre programme quelle qu'en soit l'origine, d'une composition et d'une importance analogues aux siens, conclure avec les administrations publiques intéressées et notamment avec le Ministère des postes, télégraphe et téléphone en ce qui concerne les télécommunications, toutes conventions destinées à assurer la radiodiffusion d'émissions sur les territoires où s’exerce l'activité de la RTF.

La RTF peut, en outre, être chargée d'apporter son concours technique aux services de la radiodiffusion d'états étrangers amis.

La Radiodiffusion-télévision française est membre de l'Organisation internationale de radiodiffusion de sa création jusqu'au , lorsqu'elle quitte cette organisation avec plusieurs autres diffuseurs ouest européens pour former l'Union européenne de radio-télévision dont elle est un membre fondateur. Le directeur de la télévision de la RTF, Jean d'Arcy est d'ailleurs à l'origine de la création en 1954 du réseau d'échange d'images de cette organisation, l'Eurovision.

Sièges et studios

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Le premier siège social de la Radiodiffusion-télévision française est alors situé dans les locaux du Ministère de l'Information au 36 avenue de Friedland, dans le 8e arrondissement de Paris et abrite la direction générale. Les services généraux sont alors situés au 107 rue de Grenelle dans les anciens locaux affectés à la télévision par Georges Mandel en 1935[9].

 
La Maison de la RTF

La direction, les studios, régies et locaux techniques de la radiodiffusion sont installés au 11 rue François-Ier dans le 8e arrondissement de Paris[10], locaux dans lesquels Radio Paris, fraîchement nationalisée en 1933, installe son siège et ses studios jusqu'en 1940. La RTF possède aussi d'autres studios radiophoniques au Centre Pierre Bourdan installé au 5 avenue du Recteur-Poincaré dans le 16e arrondissement de Paris.

La direction de la Télévision, les studios, régies et locaux techniques sont répartis entre les huit étages du Centre Alfred Lelluch au 13-15 rue Cognacq-Jay et les vastes studios du Centre René Barthélemy aux Buttes Chaumont, reconstruits en 1953 à la place des anciens studios Gaumont que la RTF a rachetés en , qui produisent la quasi-totalité des programmes diffusés.

À la suite d'un concours lancé en 1952 et remporté par l'architecte Henry Bernard, grand Prix de Rome, la Maison de la RTF est construite au 116 quai de Passy dans le 16e arrondissement de Paris (aujourd'hui avenue du Président-Kennedy). La RTF dispose enfin d'un siège social ultra moderne de 25 000 m². Ce bâtiment circulaire, formé d'une couronne de 500 m de circonférence avec une tour de 68 m de hauteur en son centre, contient 920 bureaux, 54 studios d’enregistrement, dont un de télévision et trois grandes salles destinées à accueillir des spectacles en public[11]. Au centre, la tour accueille les archives, le plus petit anneau reçoit les installations techniques, isolées du bruit extérieur par le second anneau, qui héberge des bureaux et des studios qui s’enroulent autour d’un couloir circulaire. La Maison de la RTF regroupe pour la première fois en un seul lieu la direction générale, les directions de la Radiodiffusion et de la Télévision, les services et les studios de la radiodiffusion. Elle est inaugurée par le président de la République Charles de Gaullele à 19h00[12],[13].

Services

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La RTF contrôle quatre chaînes de radio nationales, dix radios régionales métropolitaines, huit radios régionales d'outre-mer et deux chaînes de télévision nationales.

Radiodiffusion

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La réforme Roland Dhordaindu rebaptise les chaînes de radio de la RTF après le référendum « Baptême RTF 64 » auprès des auditeurs[14].

Chaîne Directeur Date de création Diffusion
Jean Vincent-Bréchignac Chaîne généraliste nationale diffusée sur ondes moyennes, sur grandes ondes à partir du et à Paris en modulation de fréquence à partir du .
  • Programme parisien
  • France II-Régional ()
  • Inter-Variétés (diffusé chaque soir dès 20h30 sur le réseau ondes moyennes de France Inter à partir du )
Jean Vincent-Bréchignac (1951-1964) Chaîne généraliste puis thématique nationale diffusée sur ondes moyennes.
  • Programme national
  • France III-National ()
  • RTF Promotion ()
  • France Culture ()
Henry Barraud Chaîne généraliste puis thématique nationale diffusée sur ondes moyennes et à Paris en modulation de fréquence à partir du .
  • Programme en modulation de fréquence (supprimé le )
  • France IV-Haute Fidélité ()
  • RTF Haute Fidélité ()
  • France Musique ()
Jean Tardieu Chaîne thématique nationale diffusée en modulation de fréquence et en stéréophonie.
Radio-Sorbonne Programme de radio scolaire et universitaire diffusant sur ondes moyennes 209,9 m (963 kHz) à Paris les cours donnés à l'université de la Sorbonne et des émissions de l'Université Radiophonique Internationale.

La radiodiffusion régionale

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Les chaînes de radio régionales émettent sur le réseau d'émetteurs en ondes moyennes.

Chaînes régionales d'outre-mer

Télévision

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Chaîne Directeur Date de création Diffusion
RTF Télévision Jacques Armand (1949)
Jean Luc (1949-1951)
Jean Arnaud (1951-1952)
Jean d'Arcy (1952-1959)
Albert Ollivier (1959-1964)
Chaîne généraliste nationale avec décrochages régionaux diffusée en noir et blanc sur la bande VHFen441 lignes jusqu'au et en 819 lignes.
RTF Télévision 2 Philippe Ragueneau
(diffusion officielle)
Chaîne généraliste nationale crée expérimentalement le diffusée en noir et blanc sur la bande UHF en 625 lignes.

La télévision régionale

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Jusque-là expérimentation parisienne, la télévision française, en retard de développement vis-à-vis des États-Unis et de l’Angleterre, voit sa zone d'émission s'étendre dès 1950, avec la décision du gouvernement de créer les premières stations régionales de télévision, afin de permettre aux régions urbanisées et industrielles, à proximité des frontières, de capter les signaux de télévision :

Service de la recherche de la RTF

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LeService de la recherche de la RTF est l’organe créé en 1960 par Pierre Schaeffer au sein de cette institution publique, afin d’agréger les activités de recherche fondamentale concernant la radiodiffusion et la télévision.

Notes et références

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Notes

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  1. Le système de « double diffusion » entre Inter Jeunesse et Inter Variétés perdure jusque dans les années 1970.

Références

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  • Jean-Jacques Ledos, L'âge d'or de la télévision : 1945-1975, , 288 p. (ISBN 978-2-296-17931-8et2-296-17931-2, lire en ligne), p. 121
  • Histoire de Radio France - Radio France ( voir archive) : « La réforme des programmes, qui intervient le , modifie la répartition des émetteurs et donne aux chaînes une identité plus forte. »
  • aetb Ordonnance no 59-273 du 4 février 1959 relative à la Radiodiffusion-télévision française - Journal officiel, 11 février 1959 [PDF].
  • Histoire de Radio France - Radio France (voir archive) : « En octobre 1963, le nombre des chaînes de radio est ramené à trois. »
  • Concours Baptême RTF 64 - INA, 25 octobre 1963, min 27 s [audio].
  • Loi no 64-621 du 27 juin 1964 portant statut de l'Office de Radiodiffusion-télévision française - Journal officiel, 28 juin 1964 [PDF].
  • Décret no 58-1160 du relatif à l'organisation de la Radiodiffusion-télévision française, Journal officiel du 4/12/1958
  • Façade du 107 rue de Grenelle à Paris sur UrbanDive.com
  • Façade du 11 rue François Ier à Paris sur UrbanDive.com
  • Visite de la maison de la RTF le 14/12/1963 sur ina.fr.
  • Arrivée du général de Gaulle pour l'inauguration de la Maison de la RTF le 14/12/1963 sur ina.fr.
  • Extrait du discours inaugural de la Maison de la RTF par le général de Gaulle le 14/12/1963 sur ina.fr.
  • Anne Audigier, « 8 décembre 1963 : France Inter est née. Toute la famille va bien. », sur France Inter, (consulté le ) : « Dès sa nomination [en 1963], [Dhordain] organise un grand concours avec les auditeurs. Le nom que nous portons aujourd'hui, c'est vous qui nous l'avez donné, à la suite du concours "Baptême RTF 64". Il y eut 171 145 réponses et une grande gagnante qui partit faire le tour du monde des radios. »
  • Voir aussi

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    Sur les autres projets Wikimedia :

    Bibliographie

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    Articles connexes

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    Liens externes

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  • IVeetVe République : Cinquante ans d'audiovisuel en France, dossier réalisé à la demande de l'Institut national audiovisuel, Septembre 1998
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