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Alcatel Submarine Networks | |
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Création | 1858 : Création de la Submarine Telegraph Company (STC)
1891 : Ouverture de l'usine de la Société générale des téléphones à Calais |
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Dates clés | 1925 : La Compagnie Générale des Câbles de Lyon intègre la CGE
1991 : La Compagnie Générale des Câbles de Lyon devient Alcatel Câble |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Siège social | 1 avenue du Canada 91940 Les Ulis[3] Pôle technologique Paris-Saclay ![]() |
Direction | Alain Biston, Président |
Actionnaires | ![]() ![]() |
Activité | Fabrication de réseaux de câbles sous-marins |
Produits | WACS |
Société mère | Nokia France![]() |
Effectif | 2 000[4] |
SIREN | 389534256[5]![]() |
Site web | https://www.asn.com/ |
Chiffre d'affaires | 540 039 200 € (2018) |
Résultat net | -61 772 400 € (2018)[6] |
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Alcatel Submarine Networks (ASN) est une entreprise française faisant partie des trois leaders mondiaux de la fabrication et de la pose de câbles sous-marins.
ASN était une filiale d'Alcatel, puis d'Alcatel-Lucent jusqu'à son rachat par le groupe finlandais Nokia en 2016. Elle appartient à Nokia France de 2016 à juin 2024. L'État français annonce acquérir la majorité du capital de l'entreprise en juin 2024.
Alcatel Submarine Networks conçoit, fabrique, pose et assure la maintenance des câbles sous-marins de télécommunications et des équipements connexes, avec ses propres bateaux pour faire passer la fibre optique partout autour du globe. La pose des câbles sous-marins de télécommunications est une industrie stratégique[7],[8]. 3 entreprises, ASN, TE Subcom, NEC dominent ce marché mondial, sachant que 99% du trafic internet passe par ces câbles dont 80% du flux transite par les États-Unis quelque en soit sa destination[9]. En 2018, la part de marché d'ASN (30%) se situe devant le concurrent japonais NEC (23%) et l’Américain Subcom (20%)[10]. La pose des câbles sous-marins de télécommunications constitue aussi un nouvel axe de développement stratégique de la Chine à prendre en compte par les entreprises en tête du marché[11],[12]. Au , ASN a posé plus de 700 000 km de câbles au fond des mers, réalise la maintenance de plus de 300 000 km de câbles, et a mis en service plus de 200 systèmes de fibre optique[13].
En 2024, ASN dispose de 2 000 collaborateurs dont 1 370 salariés en France. L'entreprise est implantée sur plusieurs sites en France, au Royaume-Uni et en Norvège[4].
Alcatel Submarine Networks possède une flotte de sept navires câbliers et est le no 1 mondial du secteur.
En 1858, la Submarine Telegraph Company, fondée par Thomas Crampton, est créée, et devient un gestionnaire de réseaux télégraphiques internationaux. Le , la Submarine Telegraph Company pose le premier câble télégraphique entre Jersey et la France[14].
En 1925, la Compagnie générale d’électricité absorbe la Compagnie générale des câbles de Lyon.
En 1991, la Compagnie générale d'électricité prend la dénomination Alcatel Alsthom. La Compagnie Générale des Câbles de Lyon devient Alcatel Câble et rachète AEG Kabel.
En 1993, Alcatel Câble acquiert l'entreprise britannique STC Submarine Systems (anciennement la Submarine Telegraph Company) et son usine de 34 000 m2 à Greenwich, une division de Northern Telecom Europe (qui deviendra Nortel). Alcatel Câble devient leader mondial du câble détenant environ 40 % du marché mondial des câbles sous-marins de télécommunication à fibres optiques. La capacité de production atteindra 30,000 km de câble optique par an[15].
En, Alcatel regroupe ses activités de télécommunications sous-marines au sein d'une nouvelle entreprise nommée Alcatel Submarine Systems. Cette filiale est détenue à 51 % par Alcatel Câble (qui est devenu Nexans) et à 49 % par Alcatel-CIT[16].
Le, Alcatel Câble devient Nexans. Alcatel conserve Alcatel Submarine Networks et 20 % de Nexans[17](cette participation dans Nexans est revendue en 2005).
Le, l'achat de Lucent Technologies par Alcatel est effectif, sous le nom Alcatel-Lucent. Alcatel Submarine Networks devient Alcatel-Lucent Submarine Networks.
Le, les 12 sociétés suivantes ont signé un accord pour la construction et la maintenance du West Africa Cable System, un câble reliant l'Afrique du SudauRoyaume-Uni via l'océan Atlantique :
Le contrat de fourniture a été signé le même jour entre les membres du consortium et Alcatel-Lucent Submarine Networks[18].
Le, Alcatel-Lucent Submarine Networks démarre la pose des câbles du WACS par le départ de l'Île de Bréhat de l'usine de câbles Alcatel-Lucent Submarine Networks de Calais, chargé avec près de 6 000 km de câbles sous-marins. Le câble a été posé par Île de Bréhat et son navire-jumeau Île de Sein. La pose se termine officiellement le par la pose du câble à Yzerfontein, après moins de 10 mois en mer[19].
Le câble est rendu opérationnel le par son illumination en Afrique du Sud[20].
En 2014, Alcatel-Lucent Submarine Networks rachète la société norvégienne Optoplan, une division du groupe pétrolier français CGG[21].
Le, Alcatel-Lucent annonce son rachat par le géant finlandais des télécommunications Nokia[22]. Alcatel-Lucent Submarine Networks, numéro un mondial de la construction, de la pose et de la maintenance de câbles sous-marins, intègre la division Submarine Network Solutions de Nokia en France mais a vocation à prendre son indépendance[23].
En 2017, Alcatel-Lucent Submarine Networks reprend son nom d'origine, Alcatel Submarine Networks[24].
Fin , Nokia et l'entreprise française Ekinops confirment être en discussion depuis plusieurs mois sur un possible rachat d'Alcatel Submarine Networks, l'activité de câbles sous-marins de Nokia[25],[26], mais renonce en avril 2019[27]. L'État français est toujours à la recherche d'un tour de table dont Orange Marine pourrait faire partie, pour protéger ses intérêts stratégiques[28].
Le 27 juin 2024, l'Etat français annonce avoir passé un accord avec Nokia, pour acheter 80 % des actions de ASN, par l'intermédiaire de l'Agence des participations de l’Etat. L’opération est estimée à 100 M€ valorisant l’entreprise à hauteur de 350 M€. L’Etat dispose d'une option pour acquérir la totalité du capital[4],[29]. Le groupe ASN emploie 2 000 personnes dans le monde. À Calais, l'annonce du rachat est accueillie favorablement par les 600 salariés. C'est là que sont fabriqués et embarqués les câbles sous-marins de télécommunications. Le site peut produire jusqu'à 50 000 kilomètres de câbles par an[30].
ASN possède en 2023 une flotte de 7 navires[31]: Les Île de Bréhat, Île de Batz, Île de Sein, Île d'Aix et Île d'Yeu destinés à la pose des câbles sous-marins et les Île d'Ouessant, Île de Molène destinés à l'entretien des câbles[32],[33].
Les Île de Sein, Île de Bréhat, Île de Batz, sont trois navire-jumeaux construits par l'entreprise Hyundai Mipo Dockyard (HMD) en Corée du Sud.
L'Île d'Yeu, à l'origine Knight[34] est un câblier construit en 2001 par l'entreprise Hyundai Mipo Dockyard (HMD) en Corée du Sud, avec son navire jumeau le C/S Baron. Il est passé par plusieurs phases de conversion. À l'origine, le C/S Knight a été construit pour Dockwise afin de poser les câbles sous-marins de Tyco Submarine Systems. À la suite d'une chute du marché, il a été vendu en 2005 à GC Rieber Shipping où il a été rebaptisé Polar Queen et enregistré à Bergen, en Norvège. Il subit alors une conversion, passant de câblier à poseur de pipe : c'est alors le plus gros navire de leur flotte. Enfin, il est racheté par Subsea 7[35] sous le drapeau de la Grande-Bretagne[36],
En juin 2021, ASN annonce le rachat du Seven Mar de Subsea 7, devenu Île d'Yeu. Son baptême a eu lieu de 13 juin 2023 à La Rochelle[37],[38].
L'Île d'Yeu est en 2023 le plus gros câblier au monde, notamment grâce à la présence de trois cuves au lieu de deux. Une charrue de 35 équipera le navire, ainsi qu’un treuil de remorquage charrue électrique de 130 tonnes. L'Ile d'Yeu aura un nouveau cabestan et une machine à câble linéaire avec 18 paires de roues pour la récupération et la pose de câbles[37]. L'Île d'Yeu a une capacité de 8 500 tonnes de câbles, soit environ 15 000 km.