L'association est fondée début 2016[2], sur les bases du « Collectif des climato-réalistes », créé le en réaction à la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP 21)[3],[4]. Dénuée de climatologue, l'association compte parmi ses membres des scientifiques d'autres disciplines, des organisations libérales telles que la fédération Liberté chérie, Contribuables associés et l'Institut Turgot, ainsi que l'Amicale des foreurs et des métiers du pétrole[2].
Plusieurs de ses membres (Benoît Rittaud, Vincent Courtillot, Christian Gerondeau…) figurent parmi les signataires d'une lettre ouverte affirmant qu'il n'existe pas d'urgence climatique, diffusée en par une fondation climato-dénialiste néerlandaise, la Climate Intelligence Foundation[6].
L'association, qualifiée de « confidentielle » par La Croix en 2023, compterait quelques centaines de membres actifs à cette date[7]. Elle accueille néanmoins des personnalités médiatiques, parmi lesquelles son président Benoît Rittaud (« l'un des plus tenaces climatosceptiques français », écrit L'Obs en 2023, soulignant sa négation de l'origine anthropique du réchauffement climatique[8]) et Christian Gerondeau, qui ne sont pas spécialisés dans les sciences du climat mais respectivement mathématicien et polytechnicien, tous deux qualifiés de « climato-faussaires » dans une enquête de Basta !, Mediapart, PolitisetReporterre parue en 2019[9]. Ils interviennent notamment dans la presse en , à l'occasion de la parution du premier volet du sixième rapport d'évaluation du GIEC, pour promouvoir leurs ouvrages respectifs GeocratiaetLa Religion écologiste et contester l'utilité des mesures de lutte contre le réchauffement climatique[10].
Arrêt sur images (ASI) estime en que les autoproclamés « climato-réalistes » sont de plus en plus présents dans les médias, après que plusieurs d'entre eux ont fait la une d'un numéro hors-série du magazine d'extrême droite Valeurs actuelles. Les « climato-réalistes », écrit ASI, se caractérisent par leur négation du consensus scientifique : sans contester l'existence du réchauffement, ils en nient les impacts, réduisent fallacieusement le CO2 à son effet fertilisant, démentent toute hausse de la fréquence et de l'intensité des événements climatiques extrêmes, dénient aux rapports du GIEC leur caractère scientifique[11]…
Les ouvrages de plusieurs membres de l'Association des climato-réalistes sont notamment publiés aux éditions L'Artilleur, dont Benoît Rittaud est par ailleurs directeur de collection[12].