Il existe une nette différence entre le climat maritime, doux et agréable, des régions de Naples et de Caserte et la région de Bénévent, où le climat est plus continental, avec des températures plus basses, des précipitations plus fréquentes et des brouillards et gelées nocturnes pendant l'hiver.
Ceci s'explique par les courants dominants humides venus de la mer Tyrrhénienne qui rencontrent ici les premiers remparts des Apennins, les monts TaburnoetPartenio, derrière lesquels la température s'abaisse; au contact d'une atmosphère moins chaude et plus humide l'air se condense et déclenche des précipitations.
Le climat de Benevento est de type apennin, avec une température annuelle moyenne de 15,8 °C. La température moyenne du mois le plus froid (janvier) est de 7,1 °C., et du mois le plus chaud (août) de 24,7 °C. Les précipitations dépassent 700 mm par an et se concentrent sur l'automne et l'hiver. Les chutes de neige sont fréquentes en hiver. Le record de chaleur fut enregistré le avec 42 °C, tandis que le record de froid date du avec −11 °C. L'humidité atteint rarement la saturation. Elle est normalement de 72 % en période hivernale et de 57 % en été.
Benevento occupe l'emplacement du Beneventum (« Bon événement ») antique, nommé à l'origine Maleventum, qui signifie l'emplacement du « Mauvais événement ». En latin, Maleventum était associé à la racine Mal-, « mauvais ». La toponymie moderne y voit plutôt une racine pré-latine signifiant « montagne » ; Maleventum signifierait donc « Ville de montagne », d'après son emplacement sur une colline[3].
A l'époque impériale, on la disait fondée par Diomède à la suite de la guerre de Troie. Benevento était la capitale des Hirpins, peuple de la confédération des Samnites ; ces derniers y trouvèrent refuge après leur défaite contre Romeen314 av. J.-C. Après leur victoire sur Pyrrhus d'Épire (bataille de Bénévent en 275), les Romains s'y installèrent et la renommèrent bientôt Beneventum, pour le présage. Grâce à son emplacement stratégique, ils firent de cette ville une forteresse naturelle quasi imprenable.
AuMoyen Âge, la place forte est cependant prise par les Ostrogoths du roi Totila qui la rasent en 542 et, vers 571, elle est prise par un détachement de Lombards venus du Nord de l'Italie et dirigés par le duc Zotton, premier duc lombard de Bénévent ; ce puissant duché se rend très vite autonome par rapport au roi des Lombards, siégeant à Milan puis à Pavie et ne fut qu'épisodiquement soumis au pouvoir royal. En 662, le duc Grimoald devient roi des Lombards et rattache Bénévent au royaume lombard. Le Bénévent tombe plus tard aux mains des Normands dirigés par le comte Drogon d'Apulie (1047), avant d'être vendue (?) à la Papautéen1053 : elle devient dès lors possession papale jusqu'en 1806, quand Napoléon l'accorde à Talleyrand avec le titre de prince de Bénévent. Rendue au pape en 1814, elle est réunie au royaume d'Italie en 1860.
Bénévent est une ville intéressante malgré les dégâts engendrés par de fréquents tremblements de terre. L'importance de Bénévent dans les périodes classiques est confirmée par les nombreux vestiges antiques qu'elle possède, dont les plus célèbres sont :
L'arc de triomphe érigé en l'honneur de l'empereur Trajan par le sénat et les habitants de Rome en l'an 114 apr. J.-C. C'était l'entrée de la ville par la Via Traiana reliant Rome à Brindisi.
Lethéâtre romain inauguré en 126 par Hadrien, il mesure 90 m de diamètre et pouvait contenir 10 000 spectateurs. Il reste la cavea, la scène et deux des trois niveaux d'arches qu'il comptait.
L'église Sainte-Sophie, édifice circulaire d'inspiration byzantine datant de la période lombarde et consacrée sous le règne du duc Arigis II de Bénévent vers 760, maintenant modernisé, et dont le toit est soutenu par six colonnes antiques ; son cloître, daté de la fin du XIIe siècle, est construit à l'aide de fragments des bâtiments antiques antérieurs ;
LacathédraleduXIIIe siècle, qui possède des portes en bronze, ornées de bas-reliefs. L'intérieur, soutenu par des colonnes antiques, contient des ambons et un candélabre de l'an 1311 ;
Le château du XIVe siècle, qui occupe le point le plus élevé de la ville. Il est constitué de deux parties : le donjon, construit par les Lombards au IXe siècle, et le Palais des Gouverneurs, construit par les recteurs du Pape à partir du 1320.
Acquafredda, Cancelleria, Cardoni, Cardoncielli, Capodimonte, Chiumiento, Ciofani, Masseria La Vipera, Caprarella, Ciancelle, Epitaffio, Francavilla, Imperatore, Madonna della Salute, Masseria del Ponte, Mascambruni, Montecalvo, Olivola, Pacevecchia, Pamparuottolo, Perrottiello, Piano Cappelle, Pino, Roseto, Rosetiello, San Chirico, San Cumano, San Domenico, Sant'Angelo a Piesco, San Vitale, Scafa, Sponsilli, Torre Alfieri, Vallereccia
Selon les données de l’Institut national de statistique (ISTAT) au la population étrangère résidente (déclarée) était de 1072 personnes.
Les nationalités majoritairement représentatives étaient :
↑Sources : André Cherpillod, Dictionnaire étymologique, mais également Universalis, Larousse et Robert encyclopédiques.
↑Marianne Mulon, « Les noms de la peur, la peur des noms », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d'ethnologie, n°2-4/1997. Nommer l'espace, sous la direction de Jean-Claude Bouvier, lire en ligne, p. 41
↑* (it) Storia della Letteratura Italiana / diretta da Enrico Malato. La ricerca bibliografica / Le istutuzioni culturali, vol. XIII, t. ILe Biblioteche italiane, Rome-Milan, Salerno-Il Sole 24 ore, , p. 106-108
Jean-Marie Martin, Antroponymie de l'Italie méridionale lombarde (VIIIe- IXe siècles), dans Mélanges de l'École Française de Rome, 1995,207-2, pp.233-342.