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Binche se développe au Moyen Âge à deux pas de la « chaussée Brunehaut »
qui reliait dans l’Antiquité Bavay à Cologne et restera longtemps un axe de communication important.
Formes anciennes : Bincio en 1124 (il existe une forme néerlandaise inusitée[4]Bing[5]).
La ville atteint son apogée en matière économique et de pouvoir lorsque la Belgique actuelle est sous domination espagnole.
La ville est pillée par les troupes du duc d'Anjou, lors du siège de 1578.
Le château qui avait été édifié par l'architecte Jacques Du Brœucq et qui devait rivaliser avec celui de Fontainebleau est alors détruit.
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La section de Binche est le chef-lieu de l'entité binchoise qui regroupe plusieurs anciennes communes (Bray, Buvrinnes, Épinois, Leval-Trahegnies, Péronnes-lez-Binche, RessaixetWaudrez). L'ancienne commune de Battignies fut annexée à Binche dès 1881, les autres furent fusionnées avec Binche le .
Le carnaval de Binche est sans doute le plus célèbre de Belgique[6],[7]. Chaque année, il attire de plus en plus de visiteurs étrangers, notamment grâce à sa reconnaissance, en 2003, par l'UNESCO comme faisant partie du patrimoine mondial en tant que chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.
Tous les Mardis gras, près d'un millier de Gilles arborant des habits chamarrés et des masques de cire envahissent la petite cité du Hainaut. Leur nom viendrait du prénom espagnol « Gil », très courant au XVIe siècle, lorsque l'Espagne occupait les Pays-Bas. Les Binchois se seraient alors inspirés à la fois des conquistadors et des costumes des Incas pour créer la tenue des personnages de leur carnaval.
Blason de Binche. Les armoiries octroyées en 1838 montraient les armoiries des seigneurs de Binche qui ont dirigé la ville pour les Comtes de Hainaut.
En 1857, les armoiries ont été changées et se basaient alors sur le sceau de la ville de 1245. Ce sceau montrait le château local l'un des principaux châteaux des Comtes de Hainaut. De part et d'autre du château se situent deux petiots écus, un avec les armoiries du Hainaut et l'autre avec le lion de Binche. Les armoiries ont été mieux décrites (blasonnées) et octroyées à nouveau en 1980 après la fusion des communes[8].
Blasonnement :D'azur au château fort d'or, le mur d'enceinte crénelé percé de fenêtres et d'une porte à la herse levée et surmontée d'un pignon munit de quatre tours également crénelées à toit conique dont deux de part et d'autre de la porte, le troisième angle, le toit de la quatrième apparaissant derrière un donjon aux fenêtres de style gothique dont la cheminée est surmontée d'une cigogne. Le château fort est adextré d'un écu écartelé aux 1 et 4 d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules, aux 2 et 3 d'or au lion de gueules, armé et lampassé d'azur (Hainaut), et senestré d'un écu d'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules (Binche)[9].
Ancien blason de Binche, avant l'arrêté royaldu confirmé en 1980.
Blasonnement :D'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules.
Par arrêté de la Communauté françaisedu, la ville de Binche possède son propre drapeau, dont les motifs proviennent des anciennes armoiries : « Drapeau blanc chargé d'un lion noir, les griffes et la langue rouges »
Elle comptait, au , 33 681 habitants (16 144 hommes et 17 537 femmes) [10], soit une densité de 550,16 habitants/km² pour une superficie de 61,22 km²[11].
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante[12],[13] :
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Source : DGS, de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1er janvier
Nombre d'habitants de 1992 à nos jours (au1er janvier)
Résultats des élections et répartitions des sièges au conseil communal depuis la fusion des communes (1977). Le conseil communal de Binche, y compris le bourgmestre et les échevins, est actuellement composé de 31 membres (commune de 30 000 à 34 999 habitants). Le collège des bourgmestre et échevins de Binche comprend quant à lui le bourgmestre et 7 échevins.
Le, le premier échevin de la ville, Albert Van Bastelaere (UNION) ainsi que le directeur gérant de la société Habitations sociales de Binche et environs, Philippe Gaillard, sont placés sous mandat d'arrêt. Les deux hommes sont inculpés d'abus de biens sociaux, de corruption active et sont écroués à la prisondeJamioulx[15]. Quelques jours après cette arrestation, Van Bastelaere est privé de ses attributions scabinales[16].
D'après les résultats du scrutin, le parti UNION, cartel composé du Mouvement socialiste (Belgique)dubourgmestre sortant André Navez, du cdH, du parti local Oser et d'indépendants, dispose de 16 sièges sur 31. Le Parti socialiste conduit par la ministre-présidente de la Communauté française de Belgique, Marie Arena, récolte 14 sièges, le dernier siège revenant au Mouvement réformateur binchois mené par Jérôme Urbain (25 ans). Même si, de chaque côté, on affirme qu'il n'y a pas eu de «pratique de débauchage», tant dans le parti UNION qu'au sein du PS binchois, la tentation de récupérer l'un ou l'autre siège du camp adverse en vue de conforter une majorité est grande.
Un véritable coup de théâtre se produit lorsqu'une élue du parti UNION, Marie-Rose Trézegnies, décide de quitter le parti, de siéger comme indépendante et de s'allier avec le PS et le MR binchois. La nouvelle coalition négociée par Marie Arena (PS) et Olivier Chastel (MR) dispose donc de 16 sièges sur 31 et compte présenter son pacte de majorité le [17].
Scandalisés, les élus d'UNION décident alors d'organiser une manifestation chaque vendredi sur la Grand-Place de Binche. La première manifestation rassemblera environ 1 500 personnes[18].
Le premier conseil communal de la nouvelle mandature tenu le à l'hôtel de ville de Binche se déroule dans une ambiance électrique et fait la une des journaux télévisés le lendemain : Marie-Rose Trézegnies est la cible des invectives d'une foule de partisans du bourgmestre sortant André Navez. Ce dernier crée la polémique lorsqu'il annonce qu'un élu PS, Philippe Labar, ne peut prêter serment, étant donné qu'il occupe un poste d'enseignant dans cette même commune. Labar décide alors de remettre sa lettre de démission en séance, ce qu'André Navez refuse, demandant alors l'expulsion de Labar de l'hôtel de ville par la police[19]. Le résultat étant de 15 voix de chaque côté, un nouveau conseil communal est tenu le pour régler la situation. Ce jour-là, les membres de la nouvelle majorité PS-MR peuvent désormais prêter serment : Laurent Devin (PS), élu PS ayant remporté le plus grand nombre de voix devant Marie Arena, devient bourgmestre de Binche et Jérôme Urbain, élu MR devient 1er Echevin[20].
LaCollégiale Saint-Ursmer : elle incorpore quelques vestiges du monastère Sainte-Marie, qui a présidé à la naissance de la ville de Binche[21]. La collégiale actuelle remonte au XIIe siècle et est de style roman. Le chapitre de la collégiale de Lobbes est transféré à Binche en 1409, est l'église devint une collégiale et donne le nom du patron de la collégiale de Lobbes. Au début du XVe siècle quand la communauté religieuse est transféré, les chanoines de Lobbes sont arrivés à Binche avec les reliques de Saint-Ursmer. Le remarquable trésor de la collégiale de Binche est le bras-reliquaire de saint Jacques, bras-reliquaire de saint Pierre, buste-reliquaire de saint Ursmer, etc. Le sanctuaire à contribué à l'essor de la ville de Binche au Moyen-âge[22]. La collégiale est restaurée en 1897 et en septembre 2021.
L'hôtel de ville : construit au XIVe siècle. Le bâtiment servait autrefois de halle aux viandes. Il est restauré entre 1896 et 1899, puis en 2023.
LeMusée international du Carnaval et du Masque : situé dans l'ancien bâtiment de l'athénée royal (auparavant collège des Augustins), datant de 1738. Une plaque commémorant l'ancien bourgmestre Charles Deliège (1901-1970) figure à l'entrée du musée.
Le Centre de la Dentelle : association fondée en 1989 et possédant un magasin (« Le Fuseau ») sur la Grand Place, ainsi qu'un atelier de confection dans la rue Saint-Moustier.
Le Monument au Gille : sculpture de Gille installée à l'entrée du parc en 1952.
La Justice de Paix : bâtie en 1902 par l'architecte P. Saintenoy en style néo-gothique, et se situe dans l'avenue Charles Deliège.
L'Hôtel des postes : bâtiment des services postaux construit en 1895 par l'architecte Janlet. La rue Carlo Mahy, située à côté, a été dégagée vers 1909, passant du statue de ruelle à celui de route résidentielle.
L'église du Saint-Sacrement, dite « des Récollets » . Construite à l'époque où l'ancien palais de Marie de Hongrie en ruine servait de carrière il est probable que les matériaux sont été utilisée pour l'édification de l'église provienne du palais. La nef a été reconstruit en 1767 et les fenêtres ont été adapté en style néo-gothique en 1878[25]. Cette église a été incendiée en juin 2022, et est depuis soutenue par un échafaudage. Lors du passage de la Tempête Ciarán, une brique est tombée de l'édifice, provoquant la fermeture de la rue des Récollets durant plusieurs jours[26].
Le couvent des Récollets. En 1598 la communauté fut installée sur l'emplacement de l'ancien béguinage de Cantimpré. Les bâtiments actuels sont construite au cours du XVIIIe siècle, en 1798 les religieux sont alors expulsés et les bâtiments sont occupés par les Dames du Sacré-Cœur en 1822 puis par les Servantes du Saint-Sacrement en 1880[27]. Dans l'année 1894, la ville de Binche vend une partie du couvent à une religieuse d'Angers, la communauté des Dames du Saint-Sacrement jusqu'en 1976, l'église devient paroissiale et l'ancien couvent devient une maison de repos[25].
L'ancien prieuré de Prisches[21]. Le domaine de Prisches était une prévôté qui dépendait de l'abbaye Sainte-Rictude de Marchienne au Moyen Âge. Le château est composé d'une cour et d'un jardin clôturé par une muraille[28].
L'église du Sacré-Cœur : construite en 1931 par l'architecte Pire, elle se situe sur l'avenue de Burlet.
La chapelle Sainte-Anne de Battignies : érigée par l'abbé de Marchiennes-en-Ostrevent, Jean de Jonquoy[21]. Construite XVIe et XVIIe siècles en style néo-gothique, c'est un petit édifice composé d'une nef rectangulaire et d'un chevet à trois pans et surmonté d'un clocheton. À l'intérieur de la chapelle, des œuvres d'art sont conservées : une statue de sainte Anne trinitaire en chêne polychromé contemporaine, un Christ gothique en bronze doré ainsi que deux têtes d'angelots en chêne de style Renaissance datant du premier tiers du XVIIe siècle[29].
L'ancien hôpital Saints-Pierre-et-Paul. Vaste complexe datant des XVIIIe et XIXe siècles qui s'articule autour d'un portail classique du XVIIIe siècle qui fut une maison de retraite, abrite aujourd'hui les services administratifs de la ville de Binche et une bibliothèque[31].
Le Kursaal, ancien cinéma reconverti en salle polyvalente. Des évènements et spectacles y sont organisés.
Plusieurs lignes de bus passent par Binche ; toutes sont exploitées par le TEC Hainaut.
N°
Terminus
Jours de service
Remarques
E44
Épinois - Mons
Lu Ma Me Je Ve
Ligne express : desserte uniquement en semaine scolaire (trois fois le matin et trois fois le soir), nombre limité d'arrêts, desserte du P.A.E. de Bray-Péronnes.
21
Binche - Estinnes
Lu Ma Me Je Ve
Desserte uniquement en semaine scolaire, quatre fois par jour (le matin et le soir) dans chaque direction.
22
Binche - Mons
Lu Ma Me Je Ve Sa Di
Cadencée en moyenne à la demi-heure en semaine, et à l'heure les week-ends et jours fériés ; une variante dessert l'HELHa en semaine scolaire.
34/
Binche - Givry/Mons
Lu Ma Me Je Ve Sa
Cadence irrégulière en semaine, et une fois par jour les week-ends et jours fériés ; certains passages sont prolongés jusqu'à Mons.
Cadencée à l'heure la semaine, toutes les deux heures les week-ends et jours fériés ; elle dessert d'abord la commune de Morlanwelz avant de passer par Binche.
133
Idem au niveau de la cadence ; emprunte l'itinéraire du 132 en sens inverse.
136
La Louvière - Anderlues
Cadencée à la demi-heure en semaine scolaire, à l'heure en semaine non-scolaire, et toutes les deux heures les week-ends et jours fériés ; une variante dessert la cité Nazareth, à La Hestre, toutes les heures en semaine scolaire. Il s'agit de la seule ligne desservant la localité de Ressaix.
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 29.
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 174
↑Ces chiffres reprennent toutes les personnes inscrites dans la commune le premier jour du mois écoulé, quel que soit le registre dans lequel elles sont reprises (registre de la population, registre des étrangers ou registre d'attente).
↑Ces chiffres reprennent toutes les personnes inscrites dans la commune le premier janvier écoulé, dans le registre de la population ou le registre des étrangers sans le registre d'attente.
↑Charles-Joseph Voisin, vicaire général à Tournai, « La Danse Macabre et la fleur de la mort à la chapelle du cimetière de Binche », Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie, t. VIII, , p. 246-254 (lire en ligne)
Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 10, t. 1 et 2 : Province de Hainaut, Arrondissement de Thuin, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 447 p. (ISBN2-8021-0045-9)