Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Vis, la Virenque et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (le « causse de Campestre et Luc », les « gorges de la Vis et de la Virenque » et les « gorges de la Vis et cirque de Navacelles ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Campestre-et-Luc est une commune rurale qui compte 145 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 903 habitants en 1876. Elle fait partie de l'aire d'attraction du Vigan. Ses habitants sont appelés les Camluçois ou Camluçoises.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 233 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 4,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Alzon à 2 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 372,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
le « causse de Campestre et Luc », d'une superficie de 3 624ha, fait partie des causses méridionaux, un ensemble régional original unique en Europe. Il est le plus grand ensemble de formations herbeuses sèches semi-naturelles en France et abrite un grand nombre d’espèces endémiques[9] ;
les « gorges de la Vis et de la Virenque », d'une superficie de 5 501ha, un grand site régional qui entaille et sépare l'ensemble des grands causses méridionaux. Il présente deux intérêts majeurs : des habitats aquatiques et des ripisylves, avec six espèces de l'annexe II et des habitats de rochers avec des chauves-souris, les pentes avec de grands éboulis et des pentes boisées de hêtraie calcicole[10] ;
les « gorges de la Vis et cirque de Navacelles », d'une superficie de 20 277ha, qui offrent aux oiseaux les milieux nécessaires à la reproduction, à l’hivernage ou au repos en phase migratoire. Il compte, à différentes périodes de l’année, un grand nombre d’espèces remarquables à l’échelle européenne[11].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[12] :
les « gorges de la Virenque » (1 202ha), couvrant 4 communes dont 2 dans l'Aveyron, 1 dans le Gard et 1 dans l'Hérault[13] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[12] :
les « causses de Campestre » (3 558ha), couvrant 4 communes dont 1 dans l'Aveyron et 3 dans le Gard[14] ;
les « gorges de la Vis et de la Virenque » (9 620ha), couvrant 16 communes dont 10 dans le Gard et 6 dans l'Hérault[15].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Campestre-et-Luc.
Au, Campestre-et-Luc est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Vigan, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (53,9 %), forêts (29,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), prairies (8,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vis et la Virenque. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1994[19],[17].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Campestre-et-Luc.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 45,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 146 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 123 sont en aléa moyen ou fort, soit 84 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].
Les deux métairies du Luc désignées comme Luc-Haut et Luc Bas appartenaient au Moyen Âge à la puissante famille de Roquefeuil alors établie dans son château d'Algues, sur les hauteurs de Saint-Jean-du-Bruel. Le voisinage avec l'ordre du Temple établit non loin de là (Sainte-Eulalie-de-Cernon) occasionne des razzias et des coups de main sur les cheptels ovins. Une procédure en justice aboutit en 1258 à la cession par Raymond III de Roquefeuil de la métairie du Luc-Bas aux Templiers. Les Roquefeuil cèdent en 1571 le Luc-Haut à la famille d'Aldiguier, originaire de Millau.
Les deux métairies seront enfin rassemblées par la famille Marquès en 1798. La commune du Luc est rattachée à Campestre par décret de Napoléon Ier le 21 septembre 1812.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2021, la commune comptait 145 habitants[Note 5], en augmentation de 35,51 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 60 personnes, parmi lesquelles on compte 69,4 % d'actifs (52,8 % ayant un emploi et 16,7 % de chômeurs) et 30,6 % d'inactifs[Note 6],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction du Vigan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 8]. Elle compte 16 emplois en 2018, contre 23 en 2013 et 16 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 35, soit un indicateur de concentration d'emploi de 46,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,8 %[I 9].
Sur ces 35 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 38 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 71,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 19,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
7 établissements[Note 7] sont implantés à Campestre-et-Luc au [I 12].
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 7 entreprises implantées à Campestre-et-Luc), contre 14,9 % au niveau départemental[I 13].
Les armes de Campestreseblasonnent ainsi : D'or à une gerbe de sinople.
Les armes du Lucseblasonnent ainsi : D'or à un chevron de sable accompagné de trois gerbes de sinople, au chef de gueules chargé de trois nœuds de cordelière d’argent.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[7].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[28].
↑ aetbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )