Châtel-sur-Moselle était jusqu'en 2014 le chef-lieu d'un canton situé dans la plaine de la Moselle, elle est accessible en empruntant la route départementale 6 provenant de Nomexy ou la route départementale 10 provenant de Vaxoncourt. La Moselle borde la commune au sud et à l'ouest.
Quartier de la Pucelle
La commune de Châtel-sur-Moselle comporte un quartier urbain qui se situe dans le nord du village qui se nomme la Pucelle. Le quartier comporte un collège (collège Louis-Pergaud), une gendarmerie ainsi qu'une caserne de pompier (anciennement appelé Chanovax 88).
La commune comporte nombre de voies de communication routière dont la RD 6 qui trace de Nomexy jusqu'à Rambervillers, la RD 10 qui se rend à Vaxoncourt. Le village est en outre à proximité de la route nationale 57.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, l'Aviere, le Durbion, le ruisseau d'Aubiey et le ruisseau du Bois de Chatel[1],[Carte 1].
L'Avière, d'une longueur totale de 28 km, prend sa source dans la commune de Renauvoid et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé dix communes[3].
LeDurbion, d'une longueur totale de 35,1 km, prend sa source dans la commune de Méménil et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé douze communes[4].
Réseaux hydrographique et routier de Châtel-sur-Moselle.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 995 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologiquedeMétéo-France la plus proche, « Épinal », sur la commune de Dogneville à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Le village de Châtel-sur-Moselle a été confronté dans les trente dernières années à cinq coulées de boue dues à l'affluence de la Moselle, la crue d'octobre 2006 a été marquée par la montée impressionnante des eaux en raison des pluies soutenues en continu engendrant des dégâts dans les environs de Châtel-sur-Moselle (route coupée)[12].
Au, Châtel-sur-Moselle est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nomexy[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (44,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (43,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (41,7 %), terres arables (19,4 %), zones urbanisées (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), prairies (5,7 %), eaux continentales[Note 5] (4,4 %), mines, décharges et chantiers (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En1756, Châtel se prononçait communément Chaté[19].
Au cours de la Révolution française, la commune, précédemment appelée Châtel-sur-Moselle porte le nom de Durbion-Moselle puis prend celui de Châtel[20]. La commune reprend le nom de Châtel-sur-Moselle actuel le .
Le, les troupes françaises franchissent la Moselle à Châtel-sur-Moselle. Le lendemain, après avoir subi une contre-attaque, la commune est libérée par une unité de la 2e division blindée, La Nueve, compagnie entièrement composée d’Espagnols républicains réfugiés en France lors de la Retirada et engagés dans les Forces françaises libres[22],[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2021, la commune comptait 1 727 habitants[Note 6], en augmentation de 1,23 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Tous les deux ans, la commune organise la Fête médiévale de Châtel-sur-Moselle qui fait revivre l'époque du Moyen Âge avec des démonstrations de sculpture avec des pierres, visite de la forteresse, le vol d'aigle royal, des combats de chevaliers et des lancers de canons. La fête dure deux ou trois jours (si la Pentecôte se déroule) au mois de mai ou juin.
Église Saint-Laurent[41], classée au titre des monuments historiques par arrêté du 16 septembre 1907. Elle a été construite sous Thiébaut IX seigneur de Neufchâtel et d'Épinal,
et son orgue de Gonzalez est de 1965 et 1973[42],[43].
L'ancien monastère Notre-Dame de Châtel-sur-Moselle (actuellement occupé par le musée[44]) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [45].
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p. (ISBN978-2-86535-070-4et2-86535-070-3)
Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Pages 310 - 311 : Châtel-sur-Moselle
Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 495 p.
Châtel-sur-Moselle p. 456 et Carte n°5 des Vosges, B.38.688.87
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Nomexy comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ aetbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN978-2-7491-2046-1), p. 119-121.
↑Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN2-87692-093-X), p. 182 à 184.