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Début
 


1 Agronome et généticien  





2 Biologiste et théoricien de l'évolution  





3 Philosophe et historien des sciences  





4 Engagements politiques  





5 Poète  





6 Publications  



6.1  Épistémologie et histoire des sciences  





6.2  Sélection d'articles  





6.3  Essais  





6.4  Œuvres littéraires  







7 Distinctions  





8 Galerie d'images  





9 Notes et références  





10 Voir aussi  



10.1  Bibliographie  





10.2  Articles connexes  





10.3  Liens externes  
















Denis Buican






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Denis Buican

Naissance

(89 ans)
Bucarest (Roumanie)

Nationalité

Roumaine, puis Française

Formation

Université de BucarestVoir et modifier les données sur Wikidata

Principaux intérêts

génétique, éthologie, histoire des sciences, philosophie, poésie

Idées remarquables

théorie synergique de l'évolution, biognoséologie, probabilisme

Œuvres principales

La révolution de l'évolution (1989), L'épopée du vivant (2003)

Denis Buican, né Dumitru Peligradle à Bucarest, est un biologiste, philosopheethistorien des sciences roumain naturalisé français[1].

Agronome et généticien[modifier | modifier le code]

En tant qu'ingénieur agronome (1956), docteur en génétique (1961), puis professeur à l'université de BucarestenRoumanie communiste, il s'intéresse à la radiogénétique (ses premières études portent sur l'influence de l'électricité sur la vie des plantes) mais s'oppose aux théories pseudo-scientifiquesdeTrofim Lyssenko diffusées dans les États communistes à l'époque staliniste, à partir de 1948 : en conséquence, son laboratoire est saccagé par la Securitate et lui-même est banni de l'université à la fin des années 1950 sur demande du parti communiste roumain (qui a été, durant 45 ans, parti unique). Après la déstalinisation, alors que l'état communiste entre dans une période de détente, Dumitru Peligrad décrit l'imposture du « lyssenkisme » dans son premier livre, publié en roumain en 1969 : Biologie générale, génétique et amélioration et quitte la Roumanie à l'occasion d'un congrès international à Nanterre. Naturalisé français en 1972 sous le nom de Denis Buican, il entreprend une œuvre d'historien et de philosophe des sciences, matérialisée par sa thèse d'État (1983) : Histoire de la génétique et de l'évolutionnisme en France. En 1989, son livre La révolution de l'évolution obtient un grand prix de l'Académie française. En 1997, il préside la section « Biologie et sciences médicales » du XXe Congrès international d'Histoire des Sciences (Liège, Belgique).

Professeur d'histoire des sciences à l'université Paris X-Nanterre (1983-2003), il est l'auteur d'une nouvelle théorie de l'évolution : la théorie synergique de l'évolution. Il a également élaboré une nouvelle théorie de la connaissance, qu'il appelle « biognoséologie ».

Biologiste et théoricien de l'évolution[modifier | modifier le code]

Lorsque la Roumanie devient communiste, Dumitru Peligrad junior (qui prendra beaucoup plus tard le nom de Denis Buican) n'a que dix ans. En raison de ses origines (son père Dumitru Peligrad senior était un aristocrate), la famille Peligrad est placée en résidence surveillée[2]. En dépit de ces chicanes, le jeune Dumitru réussit à s'inscrire à l'université de Bucarest où il fonde en 1955 le premier laboratoire de radiobiologie de Roumanie et devient ingénieur agronome l'année suivante. Les théories lyssenkistes suscitent ses critiques, ce qui lui vaut la haine du régime dont les agents vandalisent son laboratoire à trois reprises, en 1957, 1960 et 1962[2]. Il poursuit néanmoins ses recherches sur la résistance au froid et l'hétérosis (ou « vigueur hybride ») chez les hybridesdeZea mays (le maïs). Ses travaux, qui font l'objet d'une première thèse de doctorat ès-sciences naturelles soutenue à Bucarest en 1961, seront complétés et exposés dès son arrivée en France dans une seconde thèse, soutenue cette fois devant la faculté des sciences de Paris en 1970, sous la direction de Roger Gautheret[2].

En biologie, Denis Buican développe un nouveau modèle : la théorie synergique de l'évolution, qui entend actualiser et compléter la théorie synthétique. Selon ce modèle, la sélection naturelle mise en évidence par Darwin ne s'applique qu'au phénotype, et certains phénomènes (comme les mutations létales) insuffisamment pris en compte, introduisent « une notion nouvelle dans le processus héréditaire et évolutif : la pré-sélection génotypique » qui peut être définie « comme l'opération naturelle qui élimine a priori, au niveau du génotype, toute combinaison génétique ou toute mutation impropre à la survie de celui-ci »[3]. S'inspirant de la théorie des systèmes de Ludwig von Bertalanffy, la théorie synergique envisage une sélection multipolaire, capable de jouer à tous les niveaux du vivant, de l'atome à la société en passant par le génome et l'organisme.

Philosophe et historien des sciences[modifier | modifier le code]

Professeur invité à la Sorbonne (1969-1974), maître-assistant à l'université de Dijon (1974-1980) puis à Paris I (1980-1983), Denis Buican enseigne la philosophie et l'histoire des sciences biologiques, tout en préparant une thèse d'État sur l'histoire de la génétique en France sous la direction de Jacques Roger[4].

Philosophe des sciences, il redéfinit notamment la place du hasard dans l'évolution, en se démarquant des positions de Jacques Monod : au-delà du hasard absolu postulé par le prix Nobel, il prône un « hasard orienté » (qu'il baptise du nom d'« orthodrome évolutif ») et envisage dès cette époque[5] les possibilités offertes par les manipulations génétiques - que confirmeront les premiers travaux de génie génétique réalisés en 1974. Denis Buican a aussi conçu une nouvelle théorie de la connaissance, la biognoséologie, qui tente de dépasser la distinction kantienne entre les phénomènes et les noumènes (ces « choses en soi » qui échapperaient selon Kant à l'investigation humaine) : s'appuyant sur les données de l'éthologie et les progrès de la biologie moléculaire, il envisage des « noumènes relatifs », qui permettraient d'appréhender une réalité probable.

Historien, s'appuyant sur le modèle épistémologiquedeThomas Kuhn (La structure des révolutions scientifiques, 1962), il envisage l'introduction de la génétique en France comme une « course à obstacles » : la science de l'hérédité ne s'y impose qu'en 1945, non sans résistances de la part des biologistes eux-mêmes, pour la plupart attachés au néolamarckisme. Devenu professeur à Nanterre en 1983, Denis Buican a consacré l'essentiel de ses recherches à l'histoire du darwinisme, de l'évolution et de la génétique, qu'il développe dans de nombreuses synthèses.

Engagements politiques[modifier | modifier le code]

Les positions politiques de Denis Buican, telles qu'il les exprime dans ses ouvrages, combinent des principes proches du probabilisme, de l'humanisme occidental de Montesquieu et de l'élitisme méritocratique cher à beaucoup d'intellectuels roumains de sa génération tels Mircea EliadeouEmil Cioran[6]. Récusant tant les doctrines révolutionnaires violentes que les démocraties occidentales d'apparence, qu'il qualifie de « démagogies policières et ploutocratiques », il plaide pour une société ouverte, fondée sur le principe de la séparation et du contrôle réciproques des pouvoirs, la reconnaissance et le respect des mérites et de la valeur individuelle, et l'égalité des chances sans discrimination aucune, de classe ou de race, de religion, de mœurs ou de coutumes. Probabiliste, il souhaite que la société permette à chacun de développer pleinement ses virtualités héréditaires.

Il consacre un essai, L'éternel retour de Lyssenko (1978) dénonçant les thèses du philosophe Dominique Lecourt, auteur d'un Lyssenko publié en 1976, qui dénie au marxisme toute responsabilité dans l'émergence puis le triomphe sous Staline des thèses lyssenkistes. Buican, en revanche, démontre que les racines du lyssenkisme plongent dans le messianisme et le déterminismedeMarxetEngels, et ainsi il s'aliène tous les « ostalgiques » voulant croire que « communisme réel » n'était pas qu'une escroquerie politique de la nomenklatura privant le prolétariat de tout espoir d'accéder un jour à une société sans classes et sans État[7],[8], mais une alternative toujours possible à l'aliénation capitaliste[9].

Denis Buican distingue le génocide de race commis par Hitler et les régimes nationalistes, du génocide de classe commis par Staline et les états communistes[10]. Cette position comparatiste, très fréquente dans les pays ayant subi les deux totalitarismes, est l'objet d'âpres critiques en Europe de l'Ouest et aux États-Unis, car elle déroge à la règle acceptée par la majorité des gouvernements du monde, qui postule que seuls peuvent être juridiquement reconnus comme « génocides » les crimes de masse commis pour des motifs ethniques, culturels, religieux, « raciaux » ou nationaux, mais pas sociaux[11]. Toutefois, en 2007, en Roumanie, la « Commission historique d'investigation et d'analyse des crimes du régime communiste » reconnaît officiellement comme « génocide » l'ensemble des crimes du régime communiste de Roumanie, où un « Mémorial de la Résistance et des victimes du communisme » est fondé en 1993 par d'anciens dissidents à Sighetu Marmației[12] : elle impute à l'état communiste roumain 2 215 000 victimes en 45 ans soit environ 10 % de la population, et en 2017, l'Ukraine et, à sa suite, 24 autres pays reconnaissent officiellement comme « génocide » la grande famine soviétique des années 1930[13].

Très critique vis-à-vis du système universitaire français, dont il dénonce volontiers le clanisme, il considère qu'« une société, en même temps équitable et performante, a besoin d'un système d'enseignement sélectif et même micro-sélectif capable d'offrir à tout un chacun, du berceau jusqu'au tombeau, la possibilité de se développer jusqu'où son patrimoine héréditaire le permet »[14]. De telles affirmations lui valent de nombreuses inimitiés.

Poète[modifier | modifier le code]

Écrivain de langues roumaineetfrançaise, il a publié plusieurs recueils de poèmes, d'une sensibilité originale, proches des œuvres de Lucian Blaga et de Tudor Arghezi. Hantés par le néant, ces courts poèmes, très denses, s'ouvrent sur un univers qui n'est pas sans rappeler celui du philosophe Cioran.

Publications[modifier | modifier le code]

Épistémologie et histoire des sciences[modifier | modifier le code]

Sélection d'articles[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Œuvres littéraires[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

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Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Principale source de l'article : Cédric Grimoult, « Histoire d'une pensée scientifique, historique, philosophique : Denis Buican et la biosphère », dans Organon n° 34, Varsovie 2005, pp. 217-238 - [1].
  • a betc Cédric Grimoult, « Biologie et révolution communiste : témoignage de Denis Buican, généticien roumain opposant à la dictature staliniste », Parlement[s], Revue d'histoire politique, vol. 2, no 18,‎ , p. 77-84 (lire en ligne)
  • Denis Buican, La révolution de l'évolution, (ISBN 9782130422822).
  • G. Pueyo, Denis Buican, Histoire de la génétique et de l'évolutionnisme en France (compte-rendu), Revue d'histoire des sciences, Année 1988, 41-2, p. 214-216.
  • Denis Buican, « Hasard, nécessité et logique du vivant », La Nouvelle Revue française, 225, 1971.
  • Alexandra Laignel-Lavastine, Cioran, Eliade, Ionesco : trois intellectuels roumains dans la tourmente du siècle, Paris, PUF, « Perspectives critiques », 2002 (ISBN 2-13-051783-8).
  • François Furet, Le Passé d'une illusion. Essai sur l'idée communiste au XXe siècle, Calmann-Lévy/Robert Laffont, Paris 1995
  • Stéphane Courtois (dir.), Le Livre noir du communisme. Crimes, terreur, répression, Robert Laffont, Paris, 1997, 923 p.
  • Bernard Pudal (dir.) Le Siècle des communismes, Seuil, coll. « Points », Paris 2004
  • (ro) 6tv, « Trezește-te, Gheorghe 31 mai 2018 », sur Youtube.com, (consulté le )
  • (en) Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide
  • [2]et[3]
  • (uk) Portail officiel du gouvernement ukrainien sur Holodomor, (ru) Archives ouvertes par le gouvernement russe sur les famines soviétiques de 1931-1933, et (en + ru) [PDF]Famine in the USSR, 1929-1937 : New Documentary Evidences ; [4]).
  • Denis Buican, L'université, vache folle et sacrée de la République, Paris, F.-X. de Guibert, 2004, p. 127.
  • Voir aussi[modifier | modifier le code]

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    Bibliographie[modifier | modifier le code]

    Articles connexes[modifier | modifier le code]

    Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Denis Buican : entretien avec Jacques Chancel » (55 min 50 s)

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    Historien des sciences
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    Professeur à l'université de Bucarest
    Professeur à l'université Paris X Nanterre
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