Une respiration trop lente (bradypnée) ou trop rapide (tachypnée).
Des signes de lutte respiratoire, non obligatoire, et plutôt évocateur d'une détresse respiratoire que d'une dyspnée simple, par mise en œuvre des muscles respiratoires accessoires non utilisés habituellement :
On observe un allongement de la durée de l'expiration (normalement d'une durée du double de l'inspiration).
Elle est le signe d'une atteinte plutôt des voies aériennes basses ou des poumons.
L'asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) provoque typiquement une dyspnée expiratoire avec frein expiratoire, sibilants et respiration à lèvre pincée.
Lecornage (à ne pas confondre avec le stridor) est le signe de la dyspnée inspiratoire, bruit caractéristique produit à l'inspiration ressemblant à un souffle dans une corne
Il traduit une obstruction des voies aériennes hautes (larynx).
Il peut être accompagné de signe de lutte.
La dyspnée inspiratoire se rencontre :
en présence de corps étrangers dans les voies respiratoires supérieurs (inhalation de corps étranger) ;
Elle représente une gêne à l'inspiration et l'expiration, et traduit une obstruction au niveau de la trachée.
On la retrouve dans l'inhalation de corps étrangers bloqués au niveau trachéal ou lors de compressions de la trachée (intrinsèque par néoplasie ORL ou extrinsèque par compression externe par l'œsophage).
La dyspnée de Kussmaul est un type de dyspnée particulière rencontrée lors des problèmes métaboliques, notamment l'acido-cétose diabétique.
Elle présente une respiration d'amplitude grandissante jusqu'à une pause respiratoire plus ou moins prolongée, puis la reprise successive de phases identiques[2].
Respiration cyclique, avec mouvements respiratoires dont l'amplitude et la fréquence augmentent progressivement, puis décroissent jusqu'à une pause respiratoire. Observée classiquement au cours de l'acidose urémique et certains comas neurologiques[2],[3].
Les circonstances d'apparition de la dyspnée permettent une orientation diagnostique. Soit elle s'installe très rapidement (c'est une dyspnée aiguë), soit elle existe depuis longtemps (c'est une dyspnée chronique).
Toute pathologie de l'appareil respiratoire ou cardiaque peut donner une sensation de dyspnée, mais également les problèmes métaboliques (acidose métabolique), neurologique (par atteinte des centres commandant la respiration), l'anémie (par diminution de l'apport d'oxygène aux cellules par diminution du nombre de globules rouges transportant cet oxygène.
Les causes psychogènes de dyspnée restent un diagnostic d'élimination après avoir éliminé les autres causes.
Il existe deux façons reconnues d'évaluer la dyspnée : l'échelle de la New York Heart Association[5](utilisée pour le suivi de la dyspnée de l'insuffisance cardiaque), et celle du British Medical Council.
orthopnée, ou dyspnée de décubitus, respiration difficile en position allongée et facilitée en position assise ou debout, retrouvée fréquemment dans les cas d'insuffisance cardiaque gauche et d'œdème aigu du poumon.