D'après Fisquet, en 927 Herbert II de Vermandois défie une fois de plus le roi Raoul, en convoquant malgré le roi un concile de six évêques à Trosly afin de faire donner l'absolution à Herluin, comte de Ponthieu, qui s'était remarié du vivant de sa première femme[1].
En 932, Herluin parvient à battre Herbert de Vermandois qui se venge en prenant par surprise le château de Ham appartenant à Évrard, frère d'Herluin, lequel est également capturé. Herbert ne tarde pas à s'associer à Arnoul Ier, comte de Flandreetd'Artois.
Assassinat de Guillaume Longue-Épée.
En 939, les deux alliés occupent Montreuil et y capturent la famille d'Herluin.
Herluin finit par obtenir l'alliance de Guillaume Longue-Épée de Normandie qui lui fournit des troupes pour reprendre Montreuil. Herluin négocie l'échange de la garnison capturée contre ses proches.
Herluin fait alors passer le Ponthieu dans la vassalité de la Normandie. En 942, il persuade Guillaume Longue-Épée de participer à l'entrevue de Picquigny où celui-ci est assassiné par les princes francs.
En 944, Herluin de Montreuil parvient à tuer l'assassin de Guillaume Longue-Épée et se voit accorder par le roi le comté d'Amiens. Le roi le charge en outre d'administrer le comté de Rouen pendant la minorité de Richard Ier, le fils de Guillaume. Cependant les Normands le considèrent indirectement responsable de la mort de Guillaume Longue-Épée et le tuent lors d'une rencontre entre les Normands et le roi de France, en 945.
↑[Fisquet - Reims] Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia Christiana), Métropole de Reims : Reims, Paris, libr.-éd. E. Repos, , 328 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 54.