Carte des frontières du territoire, qui a été proposée par la délégation géorgienne à la Conférence de paix de Paris de 1919 pour inclusion dans la République démocratique géorgienne, ainsi que les territoires qui, après 1921, font partie des États voisins.
Le conflit est le résultat de la politique expansionniste des Soviétiques, qui a pour but de contrôler les anciens territoires de l'Empire russe[2], ce dernier ayant succombé aux événements turbulents de la Première Guerre mondiale et de la révolution bolchévique. Les bolchéviquesgéorgiens ne disposent pas d'un soutien suffisant dans leur pays natal pour s'emparer du pouvoir sans intervention étrangère[3],[4].
L'indépendance de la République démocratique de Géorgie avait été reconnue par la Russie dans un traité signé le . L'invasion n'est pas unanimement soutenue à Moscou, mais sous la pression de Joseph Staline et de Grigory Ordjonikidzé (tous deux Soviétiques d'origine géorgienne), Lénine donne son accord le sous prétexte de soutenir les paysans et les travailleurs révolutionnaires géorgiens.
Les forces soviétiques prennent la capitale géorgienne Tiflis après de violents combats et déclarent la République socialiste soviétique de Géorgiele. Le pays est totalement envahi dans les trois semaines suivantes, mais le régime soviétique ne sera véritablement établi qu'en . La partie du sud-ouest la Géorgie fut quant à elle occupée par la Turquie, ce qui menaça de développer une crise diplomatique entre MoscouetAnkara, conduisant à d'importantes concessions territoriales par les Soviétiques à la Turquie dans le traité de Kars, contrairement aux dispositions adoptées à la Conférence de la paix de Paris. Le gouvernement de la République démocratique de Géorgie s'exile d'abord à Constantinople, puis définitivement à Leuville-sur-OrgeenFrance.
Des révoltés géorgiens à l'occupation soviétique se regrouperont dans le Comité pour l'indépendance de la Géorgie et lanceront une insurrection en août-, connue sous le nom de « soulèvement d'août » mais celle-ci s'avèrera infructueuse et sévèrement réprimée par les autorités soviétiques.
Le, le Parlement géorgien décrète le 25 février comme jour férié afin de commémorer l'occupation soviétique et les centaines de milliers de victimes des répressions politiques qui en découlèrent, votant en faveur de l'initiative du gouvernement de Mikheil Saakachvili[5].