Jean Antoine Lépine naît le à Challex dans le Pays de Gex de Philibert Lépine (Depigny) et Marie Girod[1]. Le patronyme est écrit Depigny dans l'acte de baptême, mais il est écrit Lépine dans l'acte de mariage des parents[2] et dans les actes de baptême des autres enfants du couple en 1714, 1717 et 1725[3].
Après avoir débuté à Challex, il vient à Paris et sert en 1744 comme apprenti à André-Charles Caron (1697-1775), horloger du Roi[4], dont il épouse la fille en 1756[4] (sa femme est la sœur de Beaumarchais). Il devint maitre-horloger en 1765 et est nommé horloger du Roi formant l'atelier Caron et Lépine[4].
Calibre Lépine
Il invente le calibre d'horlogerie qui porte son nom. Pour ce calibre, la fusée est supprimée et la platine supérieure est remplacée par des ponts[5]. Cela permet de disposer le balancier à côté et non au-dessus du mécanisme, donc de fabriquer des montres moins épaisses[5],[n 1].
Échappement à virgule
Il invente également l'échappement à virgule[5], bien que cette invention ait été revendiquée par son beau-frère Baumarchais et par l'horloger du roi Jean-André Lepaute[6].
Il a pour fille Pauline, qui devient la première femme de l'horloger Pierre-Claude Raguet dit Lépine ; et pour petit-fils l'horloger Alexandre-Pierre-François Raguet-Lépine (1789-1851)[8].
En tant qu'horloger du roi, il a réalisé une vingtaine de pendules pour Louis XV puis Louis XVI. Son entreprise a également fabriqué des horloges pour Napoléon, dont l'une se trouve au château de Compiègne, tandis qu'une réalisée pour l'impératrice Joséphine se trouve au Mobilier National à Paris.
Lépine était également agréé par les monarchies espagnole et anglaise. Trois horloges de cheminée et une horloge astrologique de sa fabrication se trouvent ainsi au palais de Buckingham à Londres.
↑Échappement à virgule : échappement pour lequel la roue de rencontre est remplacée par une ancre qui, par pincements successifs, immobilise la dernière roue du mouvement, et ne la laisse repartir qu'après un repos. Il est considéré comme l'ancêtre des échappements actuels.
↑[Dubois & Seré 1849] Pierre Dubois et Ferdinand Seré, Histoire de l'horlogerie depuis son origine jusqu'à nos jours, éd. Le Moyen Âge et de la Renaissance, , 408 p., sur gallica (lire en ligne), p. 295.
↑Thomas Roger et fils, Le Champ du repos, ou le Cimetière Mont-Louis, Paris, impr.-libr. Levêgue / impr.-libr. Pillet, , sur gallica (lire en ligne), p. 157.
Adolphe Chapiro, Jean-Antoine Lépine, horloger (1720-1814) : histoire du développement de l'horlogerie en France, de 1760 à l'Empire, Paris, Éditions de l'amateur, , 277 p. (ISBN978-2-859-17076-9, OCLC21151162).