Fils d'un cantonniergaulliste et d'une couturière catholique, Marcel Gauchet reçoit une éducation religieuse (il est servant d'autel) mais aussi républicaine à l'école publique.
Il reprend des études universitaires. Sous la direction de Claude Lefort, son professeur à l’université de Caen de 1966 à 1971, il rédige un mémoire de DES sur FreudetLacan. Claude Lefort l'oriente vers la philosophie politique qui l'amène à préparer trois licences en parallèle : philosophie, histoire et sociologie. Il essaye de se détacher de l'analyse marxiste qui influence encore beaucoup Claude Lefort[1].
À Caen, Jean-Pierre Le GoffetAlain Caillé sont ses condisciples. Sur le campus, les offres politiques sont radicales. Le Goff choisit l'anarchismesituationniste. Marcel Gauchet milite avec lui. Durant Mai 68, Marcel Gauchet adhère à la composante dominante spontanéiste de la révolte étudiante[1]. Puis, il se détache du marxisme, gagne sa vie par quelques missions d'enquêtes sociologiques.
Marcel Gauchet devient un homme de revue : il réanime de 1970 à 1975 la revue d'étudiants de l'Université de Bruxelles, Textures, avec son initiateur, Marc Richir, et un comité de rédaction composé de Claude Lefort, Cornelius CastoriadisetPierre Clastres. En 1971, il publie ses premiers articles dans la revue L’Arc consacrée à Merleau-Ponty (« Lieu de la pensée », L’Arc, no 46, p. 19-30) et dans Textures (« Sur la démocratie : le politique et l’institution du social », d’après un cours de Claude Lefort). Avec Lefort, Castoriadis et Clastres, associés à Miguel AbensouretMaurice Lucciani, il lance en , à la suite de Textures, la revue Libre, sous-titrée « politique-anthropologie-philosophie », dont huit numéros sont publiés jusqu'en 1980 aux éditions Payot (Petite bibliothèque).
En, il publie son premier livre avec Gladys Swain, la Pratique de l’esprit humain chez Gallimard.
En, Nora demande à Marcel Gauchet de devenir le rédacteur en chef de sa nouvelle revue Le Débat. Pierre Nora, qui a joué un rôle primordial dans la promotion éditoriale du structuralisme, considère que la page est tournée.
Dans son éditorial intitulé « Que peuvent les intellectuels ? », il semble attaquer tous les auteurs de ses propres collections, la « Bibliothèque des sciences humaines » et la « Bibliothèque des histoires », aux éditions Gallimard, et au premier chef, Michel Foucault représentant de l’intellectuel spécifique et plus gros succès de la « Bibliothèque des sciences humaines ». Le choix par Pierre Nora de Marcel Gauchet pour diriger la rédaction de la revue ne pouvait qu’être interprété comme une prise de distance avec Michel Foucault, vu les positions très critiques de Marcel Gauchet vis-à-vis de l’œuvre foucaldienne développées dans La pratique de l’esprit humain[3].
Il a étudié le processus de sécularisation à l'œuvre en Occident dans le Désenchantement du monde (Gallimard, 1985). Il y explique que le christianisme est « lareligion de la sortie de la religion », c'est-à-dire une religion qui contient potentiellement en elle la dynamique de sécularisation. Cette sécularisation (ou « désenchantement du monde ») ne signifie pas la fin des croyances privées personnelles, mais que désormais la religion ne structure plus la société, elle n'en est plus le principe d'organisation ou de légitimité. « Autour des années 1970, nous avons été soustraits, sans nous en rendre compte, à la force d’attraction qui continuait à nous tenir dans l’orbite du divin », écrit Marcel Gauchet dans la Religion dans la démocratie (Gallimard, 2000).
Marcel Gauchet est également le père de l'expression « fracture sociale », reprise en 1994 par Emmanuel Todd et qui devient le thème central de la campagne présidentielle (1995) de Jacques Chirac.
Marcel Gauchet a présidé la Chaire des Bernardins (auCollège des Bernardins) pour les années 2010 et 2011 sur le thème "Transmettre, apprendre" [5]. Le Colloque de clôture de la Chaire Marcel Gauchet portait sur « L’anthropologie de Marcel Gauchet » [6].
Cette section peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées (janvier 2024). Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit.
La pensée de Marcel Gauchet, au travers de sa généalogie de la « modernité » se propose de redéfinir et de mettre à distance « le moderne » tout autant que ses relectures heideggériennes et post-modernistes, celle d'un Foucault par exemple. Elle est ainsi philosophie en ce qu'elle fait accéder au contemporain – il définit ainsi la philosophie dans La Condition historique – En donnant ainsi à redéfinir ce que l'on nomme le « moderne », sa pensée se fait simultanément philosophie politique. Le désenchantement du monde – et ses déploiements dans La Révolution des pouvoirs, La Révolution des droits de l'homme, La religion dans la démocratie –, dans une perspective tocquevillienne, faisait la généalogie de la percée démocratique dans son versant négatif, celui de la sortie de la religion. Il pointe les paradoxes de notre société et les replace dans une perspective historique. La suite, L'Avènement de la démocratie, en fait la généalogie sur le versant positif ; celui du devenir-humain au travers du gouvernement des hommes par eux-mêmes dans le temps et l'espace, au travers de la production (praxis) maîtrisée, par le droit et le politique, de leur propre devenir, autrement dit au travers du gouvernement de l'histoire. Condition politique et condition historique prennent ainsi progressivement la relève de la forme primordiale religieuse de l'être-ensemble.
Le projet de Gauchet au travers de L'Avènementde la démocratie peut ainsi se définir comme une théorie et une re-conceptualisation de la démocratie, du point de vue d'une anthropologie historique, qu'il donne à comprendre comme « régime mixte ». C'est la forme de l'être-ensemble autonome, « sorti de la religion », s'organisant par la maîtrise du droit, du politique, et de l'« histoire », entendue comme « devenir-générateur ». Il croise ainsi l'échec toujours possible de ce devenir-humain, de la maîtrise conjointe de ces trois dimensions fondamentales de l'humain-social hors religion. Les tragédies du XXe siècle y sont analysées comme réponse à la première « crise de croissance » des jeunes démocraties libérales. Le libéralisme – compris comme « renversement libéral », irruption de l'historicité et de la « société » – sans démocratie – sans maîtrise politique de cette historicité – ouvrira en effet sur le retour du politique portant encore l'empreinte du religieux.
Le dernier tome IV de l'Avènement de la démocratie montre que la « dominance néolibérale » est un phénomène total, aux déclinaisons juridiques, sociologiques, médiatiques, anthropologiques. Dans la « société des individus », ceux-ci s’arc-boutent sur leurs droits et intérêts ; ils sont à la fois ultra-connectés et séparés, sans médiation collective consistante. Perte de repères et d’horizon communs : il y a bien un « malaise » dans le "Nouveau monde". L’autonomie achevée est en réalité « tronquée » ; de « solution », elle est devenue un « problème ». Il faut en relancer le sens et l’effort, en refondant notamment l’expérience démocratique. Pour Gauchet, « l’histoire de la libération est derrière nous ; l’histoire de la liberté commence ».
Cette théorie de la démocratie, en tant qu'elle fait émerger les points nodaux liant le déploiement de l'être-collectif comme du sujet, peut se comprendre à un second niveau, comme il le dit dans La condition politique, comme une anthropo-sociologie transcendantale, c'est-à-dire qu'elle est dévoilement des conditions de possibilité de l'avènement du sujet – tel qu'explicité dans La pratique de l'esprit humain, L'inconscient cérébral, Le vrai Charcot, ainsi qu'au travers de sa pensée sur l'éducation –, du sujet pris en même temps que distinct dans l'être-collectif ; c'est-à-dire, notion centrale de la pensée de Marcel Gauchet, du politique. Le politique est ce qui donne à une collectivité humaine le pouvoir de se gouverner. Il est refoulé en régime d'hétéronomie et se manifeste comme tel en régime d'autonomie, s'affirmant en passant – au travers de l'avènement de l'État, puis de l'État-nation moderne, de l'individu et de l'histoire – du statut d'englobant symbolique à celui d'infrastructure réelle, s'affirmant ainsi « moderne » dans la métamorphose que lui fait subir le renversement libéral.
Marcel Gauchet s'est également intéressé à la question de la crise de l'école et de l'éducation, qu'il analyse dans des termes proches de ceux de Hannah Arendt (Conditions de l'éducation, « l'école à l'école d'elle-même »). Selon lui, l'école est au service de la production d'un citoyen et individu rationnel, tourné vers l'avenir. Cependant, l'approfondissement de l'individualisme contemporain conduit à perdre de vue que cette production suppose certaines conditions. La pédagogie, ou le pédagogisme, est de nature idéologique, il redouble la négation de cette nécessité. À partir de là, Gauchet s'intéresse à des thèmes comme l'autorité, ou encore la transmission des savoirs. Apprendre, ce n'est pas qu'assimiler un savoir à sa psychologie propre, c'est accommoder son fonctionnement mental à des méthodes nouvelles. Gauchet se veut optimiste : la démocratie donnera naissance à un consensus politique autour de l'école et de ses exigences, car l'école est la condition sine qua non de la formation des individus, dont ont besoin nos sociétés.
À partir du début des années 1980, dans la revue Le Débat, qu'il dirige avec Pierre Nora, il s'en prend durement à la pensée française des années 1960-1970 (marquée notamment par les œuvres de Michel Foucault, Jacques DerridaetJacques Lacan), dont il dénonce « l'appartenance ou la connivence avec l'univers mental du totalitarisme » en raison de son « antihumanisme »[9].
Marcel Gauchet a toujours également rejeté radicalement la pensée de Pierre Bourdieu, dont le travail est selon lui un « désastre intellectuel », « habillage sophistiqué d’une pensée mécaniste et déterministe, qui ne permet tout simplement pas de comprendre comment une société fonctionne »[12].
En retour, Marcel Gauchet a fait l'objet de critiques l'accusant d'être un intellectuel réactionnaireetconservateur, notamment dans l'ouvrage Le Rappel à l'ordre du sociologue Daniel Lindenberg, paru en 2002, et dans l'ouvrage D'une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française du sociologue Didier Éribon, paru en 2007, ce dernier y soulignant ses attaques contre les mouvements sociaux et le présentant comme une figure emblématique du basculement à droite des élites intellectuelles françaises depuis le début des années 1980[13].
Dans un ouvrage consacré à La pensée anti-68[14], le philosophe Serge Audier a étudié l'évolution de Marcel Gauchet vers le conservatisme et la forte influence des écrits de Louis Dumont et de Christopher Lasch sur sa conception négative de l'individualisme contemporain. Il y dénonce « des facilités d’analyse sur le phénomène individualiste, sans que jamais soit mobilisée la moindre enquête sociologique et historique, sans que l’ombre de chiffres ou de statistiques ne viennent un peu nuancer le propos », selon les termes d'une recension de l'ouvrage[15].
De la même manière, dans un article de la Revue du crieur, décrit par les Inrocks comme étant un « portrait à charge »[16], publié en 2015 et intitulé « Marcel Gauchet ou le consensus conservateur »[17], les historiens Ludivine BantignyetJulien Théry-Astruc avancent que les thèses philosophico-historiques de Marcel Gauchet « relève[nt] plus souvent de la dissertation ou de l'éditorialisme que de la recherche à proprement parler ». Selon eux, la préoccupation permanente de Marcel Gauchet pour l'« anomie » et la « décivilisation » qu'auraient entraînées l'accentuation de la remise en cause des rapports d'autorité depuis Mai 68 rapprochent sa pensée de la droite extrême. Sa conception de l'histoire, qui fait du christianisme le facteur décisif de l'essor occidental et de l'essor du religieux, serait « spiritualiste » et simpliste[18]. D'autre part, le choix par Marcel Gauchet des auteurs publiés dans sa collection Gallimard/Le Débat, notamment le fait d'y avoir publié récemment quatre livres de l'essayiste Hervé Juvin, témoignerait de ses « choix politiques radicalement conservateurs »[19]. Commentant cet article, Régis Soubrouillard, journaliste de MarianneetCauseur, note que Marcel Gauchet a droit « à son procès très convenu en "néo-réactionnaire" » et que « la vulgate très approximativement scientifique du propos fait office de piteux cache-sexe pour éviter de débattre d’un désaccord politique de fond »[20].
En 2005, dans son livre Les Fils maudits de la République : l'avenir des intellectuels en France, l'historien Gérard Noiriel le présente comme l'un des principaux représentants en France des « intellectuels de gouvernement », qui se caractérisent, selon lui, par le renoncement à toute fonction politique de critique et de mise en valeur des effets de domination, et se consacrent uniquement à des tâches d'expertise et de conseil au service de la classe dirigeante et de sa vision des rapports sociaux[21].
Pour Gauchet, l'immigration de masse aurait provoqué « une blessure au sentiment populaire de souveraineté », ce qui le conduit à écrire qu'« on n'éradique pas l'empreinte de l'Islam comme on a effacé les marques du patois picard ou défait le moule des catégories bretonnes. Et nous manquons de conviction dans l'imposition pour faire de bons Français avec de petits Sénégalais sur le mode où l'on a réussi dans le passé avec de petits Polonais »[22]. Or, d'après Noiriel, de telles analyses reposent sur « une logique d'assignation identitaire » et « ne tiennent compte que du critère de l'origine nationale ou de la religion », alors que « le facteur décisif qui commande tous les autres, c'est le milieu socioprofessionnel »[23]. Il ajoute que la « motivation constante des réflexions politiques publiées par Marcel Gauchet dans Le Débat consiste à critiquer ceux qu'il appelle 'la fine fleur des intellectuels progressistes' » : « Dans un style d'une violence inhabituelle chez les intellectuels de gouvernement, Gauchet stigmatise 'l'invariable bêtise' de la 'gauche mondaine' et son 'imposture démagogique' »[24].
Controverse autour de l'édition 2014 des Rendez-vous de l'histoire de Blois[modifier | modifier le code]
En 2014, Marcel Gauchet est choisi par la direction des Rendez-vous de l'histoiredeBlois pour prononcer la conférence inaugurale de la manifestation sur le thème « Les Rebelles »[25]. Ce choix provoque la protestation de l'écrivain Édouard Louis et du philosophe Geoffroy de Lagasnerie, qui appellent au boycott de la manifestation en soulignant la diffusion de « poncifs ultra-réactionnaires » par Marcel Gauchet[26], et qui recueillent le soutien de plusieurs personnalités, dont André TéchinéetPaul B. Preciado[27].
À la suite de cet appel, qui a suscité plusieurs réactions souvent ironiques dans les médias français, la direction des Rendez-vous de l'histoire de Blois a apporté son soutien à Marcel Gauchet[28]. Un autre texte, qui n'appelle pas au boycott mais regrette la décision « polémique » du conseil scientifique des Rendez-vous de confier la conférence inaugurale à Marcel Gauchet, a également recueilli 229 signatures d'historiens (dont Olivier Le Cour Grandmaison), enseignants, sociologues ou simples étudiants[29].
Un texte de soutien à Marcel Gauchet est publié dans le journal Le Monde quelques jours plus tard[30], puis signé par plusieurs universitaires, notamment des collègues de Marcel Gauchet à l'EHESS[31]. L'historien Patrice Gueniffey, élève de François Furet et directeur du Centre Raymond-Aron de l'EHESS, auquel appartient Marcel Gauchet, est également intervenu dans Le Monde pour dénoncer « une campagne de dénigrement » et pour souligner que « dans la plupart des pays, ce serait un motif de profonde satisfaction de posséder un intellectuel de ce niveau »[32].
En, Marcel Gauchet signe, en compagnie de cinquante personnalités appartenant à divers horizons politiques, une tribune dans Le Figaro intitulée « L’appel de 50 personnalités pour un référendum sur « le tour de vis fédéraliste » de l’Union européenne »[33] : cet appel à un référendum dénonce le déni, et à terme, la mort de la démocratie au sein de l’union européenne dérivant vers la disparition de plus en plus marquée des souverainetés nationales.
La Pratique de l'esprit humain. L'institution asilaire et la révolution démocratique, (avec Gladys Swain), Paris, Gallimard, 1980 ; Paris, Gallimard, coll. « Tel », 2007
Benjamin Constant, De la liberté chez les modernes, écrits politiques présentés par Marcel Gauchet, Paris, Hachette Littératures, 1980 ; Paris, Gallimard, 1997
Le Désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion, Paris, Gallimard, 1985[34]
Un monde désenchanté ? Débat avec Marcel Gauchet sur Le Désenchantement du monde, Paris, Cerf, 1998 ; Paris, « Pocket », 2007
Philosophie des sciences historiques, textes choisis et présentés par Marcel Gauchet, Lille, Presses universitaires de Lille, 1998 ; Paris, Seuil, coll. « Points », 2002
La Révolution des droits de l'homme, Paris, Gallimard, 1989
L'Inconscient cérébral, Paris, Seuil, 1992
La Révolution des pouvoirs. La souveraineté, le peuple et la représentation, 1789-1799, Paris, Gallimard, 1995
Le Vrai Charcot. Les chemins imprévus de l'inconscient, (avec Gladys Swain), Paris, Calmann-Lévy, 1997
La Religion dans la démocratie. Parcours de laïcité, Paris, Gallimard, 1998 ; Paris, « Folio », 2001
La Démocratie contre elle-même, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 2002
Pour une philosophie politique de l’éducation (avec Marie-Claude BlaisetDominique Ottavi), Paris, Fayard, 2002 ; Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 2003
Le Religieux après la religion (avec Luc Ferry), Paris, Grasset, 2004 ; Paris, « Le Livre de Poche », 2007
La Condition historique (avec François Azouvi et Sylvain Piron), Paris, Stock, 2003 ; Paris, « Folio », 2005
La Condition politique, Paris, Gallimard, 2005
L'Avènement de la démocratie, volume I, La Révolution moderne, Paris, Gallimard, 2007 ; Paris, « Folio essais », 2013
L'Avènement de la démocratie, volume II, La Crise du libéralisme, 1880-1914, Paris, Gallimard, 2007 ; Paris, « Folio essais », 2014
La Démocratie d'une crise à l'autre, Paris, Éditions nouvelles Cécile Defaut, 2007
La Religion est-elle encore l'opium du peuple ? (avec Olivier RoyetPaul Thibaud, sous la direction d'Alain Houziaux), Paris, Éditions de l'Atelier, 2008
Conditions de l'éducation (avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi), Paris, Stock, 2008 ; Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 2010
Histoire du sujet et théorie de la personne : la rencontre Marcel Gauchet-Jean Gagnepain (sous la direction de Marcel Gauchet et Jean-Claude Quentel), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009
L'Avènement de la démocratie, volume III, À l'épreuve des totalitarismes, 1914-1974, Paris, Gallimard, 2010 ; Paris, « Folio essais », 2017
L'Identité en panne ou en devenir ? (avec Thomas Römer), Paris, Peuple libre, 2010
Le Religieux et le Politique. Douze réponses de Marcel Gauchet, Paris, Desclée de Brouwer, coll. « Religion & Politique », 2010
Transmettre, apprendre (en collaboration avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi), Paris, Stock, 2014 ; Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 2016
Que faire ? Dialogue sur le communisme, le capitalisme et l’avenir de la démocratie, avec Alain Badiou, Paris, Philosophie Magazine Éditeur, 2014 ; Paris, « Folio », 2017
Quel pouvoir voulons-nous ? avec Charles Melman, Le célibataire, 28, automne 2014
L'Avènement de la démocratie, volume IV, Le Nouveau Monde, Paris, Gallimard, 2017
Comprendre le malheur français (avec Eric ConanetFrançois Azouvi), Paris, Stock, coll. « Les essais », 2016 ; Paris, « Folio », 2017
Robespierre, l'homme qui nous divise le plus, Paris, Gallimard, coll. Des hommes qui ont fait la France, 2018
Macron, les leçons d'un échec. Comprendre le malheur français II (avec Éric Conan et François Azouvi), Paris, Stock, coll. « Les essais », 2021
La Droite et la gauche. Histoire et destin, coll. « Le débat », Paris, Gallimard, 2021
Ouvrages consacrés partiellement ou en totalité à l’œuvre de Marcel Gauchet[modifier | modifier le code]
Marc-Olivier Padis, Marcel Gauchet. La Genèse de la démocratie, Michalon, Collection Le Bien Commun, .
Antoon Braeckmann (dir.), La Démocratie à bout de souffle ? Une introduction critique à la philosophie politique de Marcel Gauchet, Louvain, Editions Peeters, 2007.
François Nault (dir.), Religion, modernité et démocratie. En dialogue avec Marcel Gauchet, Presses de l’Université Laval, Québec, 2008.
Patrice Bergeron, La sortie de la religion. Brève introduction à la pensée de Marcel Gauchet, Athena Canada, .
Charles Morisset, La philosophie de l’histoire chez Marcel Gauchet, mémoire de maîtrise en sciences politiques non publié, Université du Québec, Montréal, .
(en) Warren Breckman, Adventures of the Symbolic : Post-marxism and Radical Democracy, Columbia University Press, 2013[40]
Gilles Labelle et Daniel Tanguay (dir.), Vers une démocratie désenchantée? : Marcel Gauchet et la crise contemporaine de la démocratie libérale, , Montréal, Fides, 2013.
Marcel Gauchet et Jean-Claude Quentel (dir.), Histoire du sujet et théorie de la personne. La rencontre Marcel Gauchet - Jean Gagnepain, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009.
Natalie J. Doyle, Marcel Gauchet and the Loss of Common Purpose: Imaginary Islam and the Crisis of European Democracy,
(en) Natalie J. Doyle, « Democracy as socio-cultural project of individual and collective sovereignty: Claude Lefort, Marcel Gauchet and the French Debate on Modern Autonomy », Thesis Eleven, 75, p. 69-95, 2003.
(en) Samuel Moyn, « Savage and modern liberty. Marcel Gauchet and the origins of new French tought », European Journal of Political Theory, vol. 4, n°2, Sage Publications, London, .
Serge Cantin, « Aux sources du Désenchantement du monde de Marcel Gauchet. Eléments pour une généalogie », Sciences Religieuses, vol. 34, n°3-4, Wilfred Laurier University Press, Waterloo, Ontario, p. 495-511, 2005.
(en) Wim Weymans, « Freedom through political representation? Lefort, Gauchet and Rosanvallon on the relationship between state and society », European Journal of Political Theory, 4, 3, p. 263-282, 2005.
Emile Perreau-Saussine, « Marcel Gauchet contre Tocqueville », Commentaire, vol. 31 (121), p. 378-383, printemps 2008.
André Tosel, « Le système historico-politique de Marcel Gauchet : du schématisme à l’incertitude », La Revue internationale des livres et des idées, n° 8, novembre-.
Gilles Labelle, « Institution symbolique, LoietDécision sans sujet. Y a-t-il deux philosophies de l’histoire chez Marcel Gauchet ? », in François Nault (dir.), Religion, modernité et démocratie. En dialogue avec Marcel Gauchet, Presses de l’Université Laval, Québec, p. 61-88, 2008.
Ouvrages et articles consacrés partiellement ou en totalité au positionnement politique de Marcel Gauchet[modifier | modifier le code]
Daniel LindenbergLe Rappel à l'ordre : Enquête sur les nouveaux réactionnaires, Le Seuil, (2e édition augmentée ).
Ludivine Bantigny, Julien Théry-Astruc, "Marcel Gauchet ou le consensus conservateur. Enquête sur un intellectuel de pouvoir", Revue du crieur, 2015/1 (N°1), pp.4-19, La Découverte.
↑Sollicité pour un compte-rendu de cet ouvrage, Michel Foucault le qualifia de « merde néo-aronienne » (cité par Didier Eribon, D'une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française).
↑Marcel Gauchet, « Marcel Gauchet philosophe et historien «Je crois, au contraire d’Achille Mbembe, qu’il faut prendre le problème des『identités』au sérieux» », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑. Gauchet, "Les droits de l'homme ne sont pas une politique", Le Débat, 3, 1980, repris dans M. Gauchet, La démocratie contre elle-même, Gallimard, 2002, p. 16-17. Voir par exemple à ce sujet Benoît Peteers, Derrida, Flammarion, 2010.
↑Serge Audier, La pensée anti-68. Essai sur les origines d'une restauration intellectuelle, Paris, La Découverte, 2008, chap. 14.
↑François Chaubet, « Serge Audier, La pensée anti-68. Essai sur les origines d'une restauration intellectuelle, Paris, La Découverte, 2008 », Histoire@Politique, (lire en ligne).
↑Jean-Paul Willaime, « A propos du « Désenchantement du monde » de Marcel Gauchet [Marcel Gauchet, Le désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion] », Autres Temps, vol. 9, no 1, , p. 68–75 (lire en ligne, consulté le )