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Max Jakob Friedländer
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Université Louis-et-Maximilien de Munich (à partir de ) |
Activité |
A travaillé pour |
Gemäldegalerie (- |
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Personnes liées |
Pieter Menten, Vitalo Bloch (d) |
Distinction |
Grand officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne |
Die altniederländische Malerei, 14 volumes |
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Max Jakob Friedländer, né le à Berlin, mort le (à 91 ans) à Amsterdam, est un expert en art (Kunstwissenschaftler) et un historien de l'art (Kunsthistoriker). Il est renommé pour ses travaux sur les primitifs flamands, auxquels il a consacré l'importante monographie Die altniederländische Malereien14 volumes dont la publication s'étend de 1924 à 1937 et qui a été traduite en anglais.
Max Jakob Friedländer est issu d'une famille d'origine juive de banquiers et de négociants en pierres précieuses. Après des études d'histoire de l'art à Berlin et à Vienne, il débute comme stagiaire, puis devient directeur du cabinet royal des estampes (Kupferstichkabinett) de Berlin[1].
De 1896 à 1933, il travaille à la Gemäldegalerie de Berlin ; il en devient directeur en 1924, et cumule cette charge avec la charge de directeur du cabinet d'estampes de 1908 à 1930. Sa retraite en 1933 coïncide avec l'arrivée au pouvoir des nationaux-socialistes et l'interdiction d'employer des juifs dans des établissements publics. Il quitte le musée et continue de travailler comme expert pour des marchands d'art allemands ou étrangers. En 1939, il quitte l’Allemagne pour les Pays-Bas. Lors de l’occupation allemande des Pays-Bas, il jouit d'une protection personnelle de Hermann Göring, grand amateur et collectionneur d'art, qui profite de son expertise[2]. Durant toute l'occupation il sera régulièrement menacé. Sa survie est d'autant plus exceptionnelle compte tenu du contexte néerlandais où les déportations furent massives[3].
On doit à Friedländer l'identification de nombreux peintres et tableaux de maîtres anonymes flamands. Pour désigner les artistes dont on ne connaît pas le nom, il emploie des noms de conventionounom d'emprunt (le mot allemand « Notname » (littéralement nom de secours) s'est répandu aussi dans les pays anglophones). Il parle ainsi du « Maître à la vue de Sainte-Gudule », du « Maître du Saint-Sang » et de beaucoup d'autres. Une étude empirique[4] montre que les maîtres à nom de convention créés par Max J. Friedländer ont tendance à être plus valorisés lors de ventes aux enchères.