Michel Bats, né en 1942, est un archéologue français, spécialiste de l'archéologie et de l'histoire des civilisations antiques en Méditerranée occidentale.
Ses travaux portent sur des sujets aussi variés que la céramologie, l'archéologie ou l'épigraphie des sites ibères, gaulois et grecs de la Méditerranée occidentale, sur la colonisation phocéenne en Méditerranée occidentale et les contacts entre civilisations méditerranéennes et indigènes de la Gaule méridionale du VIIeauIer siècle av. J.-C..
Étudiant à l'Université de Bordeaux, Michel Bats est formé à l'histoire ancienne et à l'archéologie notamment par Jacques Coupry, ancien membre de l'École française d'Athènes. Agrégé d’histoire (1972), chargé de cours à l’Université de Pau (1972-1979), Michel Bats est ensuite recruté au CNRS en 1979. Il dirige les fouilles du site grec d’Olbia de Provence (Hyères, Var) de 1982 à 1990. Il devient docteur de IIIe cycle (1985) avec une thèse (Vaisselle et alimentation à Olbia de Provence (v. 350 - v. 50 av. J.-C.), sous la direction de J.-P. Morel, 18e Suppl. de la Revue Archéologique de Narbonnaise, qui est bien accueillie par la critique[1].
À partir de 1983, avec Michel Py et Jean-Luc Fiches, il participe à la reprise des fouilles sur le site de Lattes dans le but de créer, à l’image des archéologues britanniques (Harris matrixetopen area strategy), un système d’exploitation, d’enregistrement et de gestion qui deviendra SYSLAT.
De 1991 à 2000, il est le directeur du Centre Jean Bérard de Naples.
Dans le cadre du programme “KYME”, il dirige des recherches aux pieds et sur l'acropole (au Sud-Ouest et au Nord) de la cité archaïque de Cumes (Italie du Sud) pour préciser les paléoenvironnements côtiers de la ville et proposer de nouvelles hypothèses de localisation des ports antiques, en liaison avec les chercheurs du CEREGE (Marseille).
De retour en métropole, il reprend (2002-2014) la direction des fouilles d’Olbia, avec, comme point de départ, la publication des vestiges d’époque romaine suivie de l’exploration d’un îlot complet d’habitation, l'îlot VI[2].
Il est aujourd'hui directeur honoraire de recherche au CNRS, dans l'UMR 5140 de Lattes-Montpellier.
BATS M., Vaisselle et alimentation à Olbia de Provence (v. 350 - v. 50 av. J.-C.). Modèles culturels et catégories céramiques. Paris, 1988 (18e Suppl. à la Revue Archéologique de Narbonnaise)[3].
BATS M. (dir.), Olbia de Provence (Hyères, Var) à l’époque romaine (Études Massaliètes, 9), Aix-en-Provence, 2006.
BATS M., "En guise d'ouverture : quelques pistes de recherche", in BATS M. (dir.), Les amphores de Marseille grecque. Chronologie et diffusion, actes de la table ronde de Lattes (11 mars 1989) (Études massaliètes, 2), ADAM-PUP, Lattes/Aix-en-Provence, 1990, p. 9-12
BATS M., "La diffusion des amphores massaliètes en Provence orientale", in BATS M. (dir.), Les amphores de Marseille grecque. Chronologie et diffusion, actes de la table ronde de Lattes (11 mars 1989) (Études massaliètes, 2), ADAM-PUP, Lattes/Aix-en-Provence, 1990, p. 207-213
BATS M., "Postface", in BATS M. (dir.), Les amphores de Marseille grecque. Chronologie et diffusion, actes de la table ronde de Lattes (11 mars 1989) (Études massaliètes, 2), ADAM-PUP, Lattes/Aix-en-Provence, 1990, p. 289-291
BATS M., "Les objets archéologiques peuvent-ils véhiculer une identité ethnique ?", in TREZINY H. (éd.), Grecs et indigènes de la Catalogne à la mer Noire : actes des rencontres du programme européen Ramses2 (2006-2008) (Bibliothèque d’archéologie méditerranéenne et africaine ; 3), Errance, Centre Camille Jullian, 2010, p. 9-12
BATS M., CAVASSA L., DEWAILLY M., ESPOSITO A., GRECO E., LEMAIRE A., MUNZI P., SCARPA L., SCHNAPP A., TREZINY H., "Moio della Civitella", in TREZINY H. (éd.), Grecs et indigènes de la Catalogne à la mer Noire : actes des rencontres du programme européen Ramses2 (2006-2008) (Bibliothèque d’archéologie méditerranéenne et africaine ; 3), Errance, Centre Camille Jullian, 2010, p. 171-185
↑Voir les recensions de Michel Gras, De la céramique à la cuisine, le mangeur d'Olbia, Revue des Etudes Anciennes, 1989-91, 3-4, pp. 65-71 ; et de F. Laubenheimer, DHA, 1989, 15-2, pp. 512-514.
↑M. Bats dir., Olbia de Provence, colonie de Marseille, à l’époque hellénistique (v. 325 - v. 40 av. J.-C.), en préparation.