L'Organisation de la résistance de l'Algérie française (ORAF) était un réseau clandestin anti-indépendantiste dirigé par le docteur en médecine René Kovacs rassemblant les agents « contre-terroristes » des Unités territoriales durant la guerre d'Algérie (1954-1962). L'ORAF était proche des milieux gaullistes, du SDECE et de l'armée française et luttait contre les indépendantistes algériens du FLN.
L'ORAF (parfois nommée Organisation de la résistance de l'Afrique françaiseouOrganisation pour le renouveau de l'Algérie française), groupe « contre-terroriste » d'Alger, luttant pour le maintien de l'Algérie française, a été créé en 1956[1] par René Kovacs — alias « Dr Kovacs » — un médecin algérois, Pied-Noir d'origines hongroises[2],[3].
Les groupes contre-terroristes sont nés en réponse aux massacres du Constantinois d'août 1955[4].
Lors d'une entrevue filmée, Philippe Castille, l'un des premiers contre-terroristes, ancien résistant de la Seconde Guerre mondiale, puis membre de l'OAS, déclare que les attentats de l'ORAF avaient lieu le samedi, parce que le reste de la semaine les agents travaillaient et n'étaient donc pas disponibles pour les opérations anti-FLN[1].
Toujours selon Philippe Castille[1], l'ORAF dispose d'une branche civile et parlementaire, le « comité des six » dirigé par Michel Debré et d'une branche militaire dirigée par le général René Cogny[1], résident au Maroc (célèbre pour avoir participé à distance à la bataille de Dien Bien Phu en 1954).
Le, l'ORAF commet un attentat à la bombe contre le FLN, rue de Thèbes, dans la casbah d'Alger[4].
Le, un attentat au bazooka est commis contre le général Raoul Salan, alors nouveau commandant de la 10e région militaire, commandant interarmées à Alger depuis ; il coûte la vie au commandant Rodier. Les auteurs de l'attentat étaient Philippe Castille (représentant chez Renault et lieutenant de réservedu11e Choc, le service action du SDECE) et Michel Fechoz ; le commanditaire, René Kovacs[5],[6]. Kovacs mit en cause des personnalités de premier plan, dont Michel Debré, mais sans apporter de preuves. L'enquête est arrêtée.