Sendmail est très critiqué pour sa lenteur, sa complexité et sa maintenance difficile en comparaison d'autres Mail Transfer Agents (MTA) tels que QmailetPostfix. Toutefois, il est longtemps resté le MTA le plus populaire sur Internet, ce qui est certainement dû à sa mise en œuvre par défaut dans les différentes variantes d'Unix – à titre d'exemple, Sendmail a été présent dans Mac OS X avec les versions 10.0 à 10.3.
Dans une étude datée de O'Reilly[4] estime que 12,3 % des serveurs de messagerie accessibles publiquement utilisent Sendmail alors qu'E-Soft[5] estime ce nombre à 4,85 %, dans une étude publiée en , le plaçant en 3e place des MTA les plus utilisés dans le monde, derrière Exim et Postfix.
Une porte dérobée (enanglais, backdoor) utilisée pour le débogage du logiciel a été une des causes de la prolifération d'un des premiers vers informatiques, le ver Morris, en .
Sendmail permet la programmation de filtres de tout type au travers d'une interface particulière du nom de milter. Cette interface n'est pas accessible directement et doit donc avoir été spécifiée lors de la compilation de Sendmail. Cette interface invoque différentes fonctions en langage C à redéfinir dans le filtre. Les fonctions définies par le filtre sont ensuite appelées au cours du traitement du courriel par Sendmail, et ce à diverses étapes clés comme la lecture de l'en-tête ou du corps du message ce qui permet ainsi de modifier ces derniers avant d'envoyer le courriel vers l'extérieur ou vers la boîte finale.
Divers logiciels font usage de cette interface :
(en) milter.org : le site officiel regroupant les logiciels les plus significatifs utilisant cette interface ;
(en) Bogom : une interface milter pour le filtre de spam bogofilter ;
(en) Clamav peut être compilé avec le support milter ;