Sicral 2, est un programme développé en coopération par les ministères de la défense italien et français, qui se partagent le financement (295 millions d'euros) à hauteur respectivement de 62 % et 38 %. Le même accord est à l'origine de la réalisation du satellite Athena-Fidus. Comme pour les satellites Sicral qui l'ont précédés ainsi que les satellites Syracuse 3, la société franco-italienne Thales Alenia Space est chargée de la conception et de la réalisation du satellite ainsi que la conception du segment sol. Le satellite est construit dans les établissements de Rome, L'Aquila, CannesetToulouse avant d'être assemblé à TurinetRome. La société italienne Telespazio est chargée de la construction des centres de contrôles italiens, de la préparation du lancement à Kourou, de la mise à poste du satellite ainsi que des tests en orbite[1].
Au-delà des enjeux et de l’importance que représentent les programmes de défense pour la société Thales, c'est l’ensemble de l'offre « satellites militaires » de Thales Alenia Space qui est présentée au ministre de la défense française avec notamment la visite du satellite militaire franco-italien Sicral 2 avant son départ pour le pas de tir de Kourou[2].
Sicral 2 vient renforcer les satellites de télécommunicationsmilitaires français et italiens déjà positionnés assurant des liaisons stratégiques et tactiques : les satellites italiens Sicral 1etSicral 1B (lancés respectivement en 2001 et 2009) et les satellites français Syracuse 3Aet3B (lancés respectivement en 2005 et 2006). Une partie de la bande passante est commercialisée par Telespazio auprès des forces armées de l'OTAN. Le satellite doit être placé en orbite géostationnaire au niveau de la longitude 37° Est[1].
Le satellite Sicral 2 a une masse au lancement de 4 360 kg et a une forme parallélépipédique (5,5 m x 2,2 m x 3,1 m). Le satellite, qui est stabilisé sur 3 axes, est équipé de panneaux solaires fournissant 7 kW d'électricité en fin de vie. Il utilise une plate-formeSpacebus 4000B3. Sa charge utile est constituée par des transpondeurs fonctionnant en bandes UHFetSHF pour les besoins italiens et des transpondeurs en bande SHF pour les besoins français. Sa durée de vie est de 15 ans[1].
Il est mis en orbite avec succès le depuis le Centre spatial guyanais par un lanceur Ariane 5 ECA (lanceur 10 tonnes), en même temps que le satellite norvégien de télécommunications THOR 7 pour l’opérateur privé Telenor Satellite Broadcasting (TSBc)[3],[4].
↑« Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense française visite le site Thales Alenia Space de Cannes », communiqué de presse Thales Alenia Space, 13 février 2015, en ligne sur le site de Thales