Au vieux spijtigen duivelouAu vieux spytigen duivel, surnommée le Vieux Spijt par les bruxellois[1], est une brasserie-restaurant située à Uccle et dont l'existence est attestée depuis le XVIIIe siècle. La légende le fait toutefois remonter à l'année 1500. Ce qui en fait l'un des plus vieux établissements de la région bruxelloise[2].
Depuis 2010, le bâtiment est classé[3].
En flamand (patois bruxellois du néerlandais), le "spijtigen duivel" signifie le "diable repentant".
La légende veut que le vieux spijtigen duivel existe depuis 1500[4],[5],[1] et qu' à l'époque il s'appelait À l'ange[4],[5] mais dans les années 1540 Charles Quint étant descendu incognito dans l'établissement[6] et trouvant la patronne, nommée Bette, désagréable aurait décidé de renommer l'établissement Au vieux spijtigen duivel[4].
En 1712, le gouvernement décide de la construction d'une chaussée en pierre reliant Bruxelles à Alsemberg[3]. Le vieux spijtigen duivel était initialement une auberge situé sur cette chaussée qui aurait été construite entre 1726 et 1741[3]. En 1769, sur la carte de Ferraris, l'établissement est indiqué sous le nom Spijtigen Duivel et sous le nom Spytighen Duyvel sur la carte de Ferraris de 1771-1778[7].
sur la carte de Ferraris au dessus de l'inscription Uccle est indiqué le Spytighen Duyvel.
Il reste une auberge jusqu’au XIXe siècle[3]. On le cite comme une auberge très renommée en 1855[3]. Baudelaire a écrit un certain nombre de ces livres dans cet établissement[4], dont entre autres Pauvre Belgique[1]. Victor Hugo aurait aussi fréquenté l’établissement[7].
L'établissement sert également de maison communale pour Uccle avant qu'une véritable maison communale soit construite[3]. Ce fut aussi le lieu de l'une des barrières pour le droit de péage pour pouvoir circuler sur la chaussée d'Alsemberg[3].
En 1837, un arrêt nommé le Vieux spijt existait aussi sur la ligne du premier service d'omnibus reliant Bruxelles à Uccle-Calevoet[3].
En 1954, une partie du bâtiment est détruite dans un incendie[3].
Le café avec son poêle Godin sont d'origine tout comme l'escalier menant au premier étage[3]. On retrouve également une belle cave voutée datant du XVIIIe siècle[3]. L'ancienne porte de l'entrée, en bois peint, est d'origine[1] et date également du XVIIIe siècle[3] .