Bütün insanlar öz ləyaqətləri və hüquqları etibarilə azad və bərabər doğulurlar. Onlara ağıl və vicdan bəxş edilib və onlar bir-birinə münasibətdə qardaşlıq ruhunda davranmalıdırlar.
بوتون اينسانلار حيثييت و حاقلار باخيميندان دنك (برابر) و اركين (آزاد) دوغولارلار. اوس (عقل) و اويات (ويجدان) ييهﺳﻴﺪيرلر و بير بيرلرينه قارشى قارداشليق روحو ايله داوراماليدرلار
L'azéri, parfois appelé azerbaïdjanais (Azərbaycan diliouAzərbaycan Türkcəsi), ou turc azéri, est une langue appartenant au groupe des langues turques, parfois incluse dans la super-famille (aujourd'hui grandement reniée par la communauté scientifique) des langues altaïques. Il est parlé dans le Caucase et le Moyen-Orient, principalement en Azerbaïdjan et en Iran. Le nombre total de locuteurs est évalué entre 25 et 35 millions dont un peu plus de 9 millions en Azerbaïdjan et entre 10 et 13 millions en Iran (d'après le CIA World Factbook principalement)[1],[2],[3],[4],[5].
Historiquement, la langue était désignée par ses locuteurs natifs comme Türki signifiant « turc » ou Azərbaycan türkcəsi signifiant « turc azerbaïdjanais »[6].
La langue azérie compte 9 voyelles et 24 consonnes, bien que ces nombres varient d'un dialecte à l'autre. Les voyelles peuvent être décrites comme : dure et mouillée, labiale et non labiale, fermée et ouverte, sublinguale, linguale et médio-linguale. Les voyelles se divisent en trois groupes - ordinaire, longue et courte[17] selon leur durée.
Monument pour la langue azérie en Nakhitchevan. Le mot Ana dili signifie « langue maternelle » en azéri.
L'azéri est une langue agglutinante et utilise fréquemment les affixes, en particulier les suffixes. Un mot peut avoir de nombreux affixes et ils peuvent être également utilisés pour créer de nouveaux mots. Les relations entre des mots se créent à l’aide des suffixes ajoutés à la fin des mots[18]. Il est ainsi possible de créer un verbe depuis un nom, ou un nom depuis une base verbale (voir la section Formation des mots). La plupart des affixes indiquent la fonction grammaticale du mot. Il n'y a ni articlesnigenres[18].
Par les moyens de l'expression de la partie soumise les groupes de mots étaient définis comme suit : les groupes de mots nominatifs et les groupes de mots verbaux[19].
Dans les propositions de l'azéri l'ordre des mots se soumet à l'ordre défini. Ainsi, chaque terme de la proposition se place dans l'ordre établi par rapport à un autre terme de la proposition. On peut grouper cela comme suit[19] :
Les pronoms personnels : mən « moi », sən « toi », o « lui », biz « nous », siz « vous », onlar « eux » etc[18].
Les pronoms démonstratifs : o « ceux-là », bu « ceux-ci », elə « ainsi », belə « de la sorte », həmin « celui-ci », həmən « celui-là » etc[18].
Les pronoms indéfinis kimsə « personne », kimisə « quelqu'un», nəsə « rien», nə isə « quelque chose », biri « quelqu'un », kimi « qui », hamı « tout », hər kəs « chacun » etc[18].
Les pronoms définis : öz « essence », hər « chacun », bütün « tout », filan « un tel », eyni « identique » etc[18].
Les pronoms interrogatifs : kim « qui », nə « que », hara « où », necə « comme », nə cür « comment », hansı « lequel » etc[18].
La construction grammaticale de la langue azérie se distingue par la richesse des verbes, par la variété des catégories grammaticales. C'est pourquoi, du point de vue de l'aspect lexical et de l'aspect sémantique ils sont caractérisés par les catégories suivantes[18] :
Entre les noms et les syllabes (üçün « pour », kimi « comme », üzrə « sur », sarı « vers », ötrü « pour », -can « jusqu'à », başqa « les autres », özgə « sauf », sonra « après, ensuite », əvvəl « d'abord » etc.), ainsi qu'entre les noms et les verbes on accomplit les obligations syntaxiques. Les syllabes, qui se lient avec les cas indéfinie génitif, datif et initial forment la liaison des syllabes[18].
Les conjonctions (və « et », ilə « avec », amma « mais », ancaq « seulement », lakin « cependant », halbuki « bien que », ya « ou », ya da « ou », gah « parfois », gah da « parfois que », istər « au moins », istərsə « quand même » etc.) sont les termes d’une proposition, ainsi que les parties du discours auxiliaires qui forment le lien entre les propositions. Les conjonctions se divisent en deux parties : phrase complexeetproposition subordonnée complexe[18].
Les particules (axı « en effet », ən « beaucoup », lap « tout à fait », daha « encore », olduqca « au plus haut degré », elə « ainsi », belə « de la sorte », məhz « notamment », əsl « présent », yalnız « seul », ancaq « seulement » etc.), sont les parties du discours auxiliaires, qui intensifient l'influence des mots et des propositions[18].
Les mots modèles (doğrudan « en réalité », həqiqətən « en effet », sözsüz « il est absolu », şübhəsiz « absolument », doğrusu « à vrai dire », düzü « honnêtement », görünür « il est évident », ehtimal « il est probable », görəsən « on voit », bəlkə « peut être » etc.), sont les parties du discours auxiliaires, qui expriment l'idée prononcée pour le monde réel[18].
L'azéri du sud (en Iran) utilise l'alphabet arabe.
Aujourd'hui en Azerbaïdjan, l'alphabet azéri est fondé sur l'alphabet latin, avec l'ajout de lettres supplémentaires, dont le schwa (ə)[20]. L'azéri étant passé à l'alphabet latin au début des années 1990, on a d'abord attribué la lettre « ä » à ce son, avant de s'apercevoir que c'était de loin la lettre la plus utilisée dans cette langue et que l'on perdait trop de temps à l'écrire[20]. Ceci mena bien vite à un rétablissement du « ə ». L'azéri iranien utilise l'alphabet arabe[20].
Quant à l'histoire de l'alphabet azeri, selon l'Institut des manuscrits d'Azerbaïdjan, avec la conquête du califat arabe au VIIe siècle, l'alphabet arabe s'implante en Azerbaïdjan et demeure le principal moyen d’écriture jusqu’en 1929[20]. À partir de 1923 l'alphabet latin s'utilise parallèlement avec l'alphabet arabe. De 1929 jusqu'à 1939, l'alphabet latin remplace l'alphabet arabe[20]. À partir de 1939, l'alphabet cyrillique remplace l'alphabet latin en devenant l'alphabet officiel de l'Azerbaïdjan soviétique[20]. Et enfin en 1991, avec l'indépendance de l'Azerbaïdjan, l'alphabet latin devient l'alphabet officiel du pays. Depuis 1991, l'alphabet azéri contient 32 lettres pour 33 sons, dont 23 consonnes et 9 voyelles[20].
Par rapport à l'alphabet latin utilisé pour le turc, qui comporte six lettres supplémentaires (Ç, Ğ, İ, Ö, ŞetÜ) elles-mêmes absentes de l'alphabet latin « de base » à 26 lettres, l'azéri utilise une lettre supplémentaire : Ə. Comme le turc, l'azéri n'utilise pas la lettre W. En revanche, l'azéri utilise le Q et le X, inutilisés par le turc.
Changements d'alphabets dans la langue azérie et équivalence[20]
La liste suivante ne reflète qu'une perspective parmi d'autres sur la dialectologie de l'azéri. Certains dialectes ne sont parfois que des variantes d'autres dialectes :
Dialecte d'Ardabil (Ardabil et Gilan, Iran)
Dialecte d'Ayrum (nord-ouest de l'Azerbaïdjan, nord de l'Arménie)
Dialecte de Bakou (Azerbaïdjan oriental)
Dialecte de Borchali (sud de la Géorgie, nord de l'Arménie)
Dialecte de Derbent (Daguestan, Russie)
Dialecte de Gabala (Gutgashen) (nord de l'Azerbaïdjan)
Dialecte de Ganja (Azerbaïdjan occidental)
Dialecte de Gazakh (nord-ouest de l'Azerbaïdjan)
Dialecte de Guba (nord-est de l'Azerbaïdjan)
Dialecte de Hamadan (Hamadan, Iran)
Dialecte du Karabakh (centre de l'Azerbaïdjan)
Dialecte de Karadagh (Azerbaïdjan occidental et oriental, l'Iran)
Dialecte de Kars (Est de la Turquie et nord-est de l'Arménie)
Dialecte de Kirkouk (nord de l'Irak)
Dialecte de Lankaran (sud-est de l'Azerbaïdjan)
Dialecte de Maragheh (Azerbaïdjan oriental, Iran)
Dialecte de Mughan (Salyan) (centre de l'Azerbaïdjan)
Dialecte du Nakhitchevan (sud-est de l'Azerbaïdjan)
Dialecte d'Ordubad (sud-ouest de l'Azerbaïdjan, sud de l'Arménie)
Dialecte de Shaki (Nukha) (nord de l'Azerbaïdjan)
Dialecte du Shirvan (Shamakhy) (Azerbaïdjan oriental)
Aujourd'hui la langue la plus voisine de l'azéri (siafsharetkachkaï sont exclus et considérés comme des dialectes de l'azéri)[11] tant par sa grammaire que par son vocabulaire est le turc de Turquie. Les deux langues sont mutuellement intelligibles malgré les quelques différences de conjugaison ou l'évolution séparée des deux langues turques survenue à partir du début du XIIIe siècle, après la chute du dernier État seldjoukide.
Il faut également noter que l'accent azéri est similaire à celui des TurcsdeKars qui parlent pourtant le turc. Cependant, ils sont considérés comme des dialectes transitionnels entre l'azéri et le turc.
(Voir également le tableau ci-dessous pour la comparaison de quelques mots entre les deux langues).
« Until 1918, when the Musavat regime decided to name the newly independent state Azerbaijan, this designation had been used exclusively to identify the Iranian province of Azerbaijan. »
↑(en) Babak Rezvani, Ethno-territorial conflict and coexistence in the caucasus, Central Asia and Fereydan : academisch proefschrift, Amsterdam, Amsterdam University Press, (ISBN978-90-485-1928-6), p. 356
« "The region to the north of the river Araxes was not called Azerbaijan prior to 1918, unlike the region in northwestern Iran that has been called since so long ago." »
↑The Modern Encyclopedia of East Slavic, Baltic, and Eurasian Literatures (англ.) / Edited by Harry Weber. — Gulf Breeze: Academic International Press, 1978. — Vol. II. — P. 13. — 246 p.
In the development of the Azerbaijani literary language there are four basic periods: (1) the period from the 13th to the 16th centuries marks the beginning of the development of Old Azerbaijani, a time when literature was also written in Persian, and when the Azerbaijani literary language had an abundance of Arabic and Persian words;
↑Bernt Brendemoen. The Turkish Dialects of Trabzon: Their Phonology and Historical Development (англ.). — Wiesbaden: Otto Harrassowitz, 2002. — Vol. I. — P. 254.
One feature characteristic especially of the Sürmene — Yomra districts is random vowel realization in the suffix class having rounded vowel, a feature we have linked to similar phenomena in Middle Ottoman transcription texts and Middle Azeri.
↑(en) Michel B Mazzaoui et Robert Canfield, Turko-Persia in Historical Perspective, Cambridge University Press, , 86–7 p. (ISBN978-0-521-52291-5, lire en ligne), « Islamic Culture and Literature in Iran and Central Asia in the early modern period » :
« Safavid power with its distinctive Persian-Shiʻi culture, however, remained a middle ground between its two mighty Turkish neighbors. The Safavid state, which lasted at least until 1722, was essentially a "Turkish" dynasty, with Azeri Turkish (Azerbaijan being the family's home base) as the language of the rulers and the court as well as the Qizilbash military establishment. Shah Ismail wrote poetry in Turkish. The administration nevertheless was Persian, and the Persian language was the vehicle of diplomatic correspondence (insha'), of belles-lettres (adab), and of history (tarikh). »
↑ aetbMokari, P. G.; Werner, S. (2016). "An acoustic description of spectral and temporal characteristics of Azerbaijani vowels". Poznań Studies in Contemporary Linguistics52 (3).