Les clics existent cependant au titre de sons paralinguistiques dans la majorité des langues, servant à indiquer l'agacement, à exciter les chevaux, à signaler une erreur, etc. Il n'y a pas alors de paires minimales.
L'air est bloqué par la langue entre la zone dorso-vélaire et un autre point de la bouche (dont les deux lèvres), puis brusquement raréfié. La dépression créée est rapidement comblée lors du relâchement du second point, donnant naissance à un phénomène d'implosion (ou « mécanisme linguale ingressif ») bref et clairement audible, ressemblant à un claquement.
Contrairement aux autres sons considérés comme non pulmonaires, les clics simples sourds ne font intervenir que la bouche : ainsi, un clic peut être prononcé indépendamment de tout mouvement respiratoire. Il est donc possible d'émettre des clics à un rythme différent de celui de la respiration voire de respirer par le nez normalement pendant leur émission (ce qui permet leur répétition en théorie infinie) alors que dans les processus pulmonaires les rythmes phonatoires dépendent entièrement de la respiration (il n'est par exemple pas possible de parler sans reprendre son souffle – même avec des éjectives et des injectives – ou d'émettre une fricative en inspirant).
Au total, le nombre de combinaisons atteint, en ǃxóõ, 83 clics différents, en comptant les clics à double-articulation.
La notation de ces caractéristiques est assez complexe :
sonorité : on peut faire précéder le symbole du clic de celui pour les consonnes dorso-vélaires afin de distinguer la sonorité : [kǀ] est sourd, [gǀ] sonore ;
la nasalisation est indiquée par le symbole de la nasaledorso-vélaire précédant celui du clic : [kǀ] est oral, [ŋǀ] nasalisé ;
l'aspiration se note normalement : [kǀʰ] ;
de même la glottalisation (par l'apostrophe) : [kǀʼ] ; si le clic n'est que suivi d'un coup de glotte sans que l'ensemble forme une éjective, on note de préférence [kǀʔ] ;
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API.
Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau).
Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire.
Les affriquéest͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligaturesʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite).
Les occlusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).