Voici les caractéristiques de la consonne occlusive uvulaire sourde :
Son mode d'articulation est occlusif, ce qui signifie qu'elle est produite en obstruant l’air du chenal vocal.
Son point d'articulation est uvulaire, ce qui signifie qu'elle est articulée avec le dos de la langue (la dorsal) contre ou près de la luette.
Sa phonation est sourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales.
C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
C'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
Son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
Certains mots du français, transcrits avec un ‹ q › (non suivi d'un u), sont des emprunts à des langues (généralement l’arabe) pourvues de cette consonne: ex. Iraq, Al-Qaïda, qatari, le qat, la burqa, la qibla, le tamasheq. Dans tous les cas, le français prononce cette consonne comme s'il s'agissait d'une vélaire [k].
Lekurde possède ce phonème. Dans les dialectes transcrit en alphabet latin, on utilise le q ; dans l'alphabet cyrillique adapté au kurde, le son est symbolisé par la lettre ‹ Ԛ, ԛ ›. On trouve aussi cette consonne dans plusieurs langues turques telles que le kazakh, l’ouzbek et le bachkir, langues dans lesquelles il est représenté respectivement par ‹ қ ›, ‹ q ›et‹ ҡ ›.
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API.
Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau).
Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire.
Les affriquéest͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligaturesʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite).
Les occlusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).