Laporte du Chaume (ou « poterne du Temple » (1313) ou « poterne du (de ?) Braque » (1350) ou encore « poterne du Chaume[1] ») est une ancienne porte aujourd'hui disparue de l'enceinte de Philippe-Auguste.
Lors des travaux de 2013 à 2015, rue Rambuteau, la ville de Paris a matérialisé sur la chaussée et les trottoirs la position de l'enceinte de Philippe-Auguste à cet endroit ; elle a également posé une plaque murale (no 6, rue Rambuteau) rappelant le tracé de cette enceinte ainsi que la position des portes du Chaume et Sainte-Avoie (ou du Temple), respectivement rue des Archives et rue du Temple.
Emplacement actuel de cette ancienne porte aujourd'hui disparue.
N°54 : emplacement de l'ancienne poterne du Chaume.
Cette porte appelée aussi « poterne » fait partie des cinq portes surnuméraires de la rive droite de la Seine ouvertes au XIIIe siècle, et plus spécifiquement en 1288[1] pour la porte du Chaume, sous le règne de Philippe le Bel[3],[4],[5].
Latour Alvart, dont une partie est encore visible de nos jours dans une cour du Crédit municipal de Paris, faisait partie pour certains de cette porte. Mais il est plus vraisemblable qu'elle n'était en réalité que la tour orientale la plus proche de l'enceinte de Philippe-Auguste.
Le premier nom de cette porte ou poterne, « du Temple », évoque la proximité du prieuré hospitalier du Temple située à peu de distance au-delà de l'enceinte. Le deuxième, celui « de Braque », a pour origine le nom d'une famille propriétaire de terrains dans le quartier[9]. On le retrouve également dans le nom d'une rue voisine, la rue de Braque. Quant au toponyme « du Chaume », les historiens semblent perplexes et aucune explication décisive n'existe à ce jour même si l'historien des rues de Paris, Jacques Hillairet, évoque comme explication « une ancienne maison couverte de chaume[7] ».
À l'instar de nombreuses autres portes de l'enceinte de Philippe-Auguste, elle fut détruite sous le règne de François Ier, dans les années 1530 — certains évoquent 1535[10],[1] —, car elle gênait la circulation à l'intérieur de Paris. Les plans historiques de la ville permettent de le constater : le plan de Braun et Hogenberg représentant le Paris de 1530 (bien qu'édité en 1572) la mentionne alors que sur le plan de Truschet et Hoyau, datant de 1552, soit seulement vingt-deux ans plus tard, elle a disparu.
↑« La tribune d'Adonis, partage d’expériences, le programme Alpage, analyse diachronique de l’espace parisien. Approche géomatique », La Lettre de I’INSHS, 2012, p. 23, ici
↑Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, F. Lazare, 1844-1849, p. 131.