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Début
 


1 Historique  



1.1  Protection militaire  





1.2  Développement urbain  







2 Construction  





3 Financement  





4 Évolution  



4.1  Disparition  







5 Tracé  



5.1  Rive droite  





5.2  Rive gauche  







6 Mur  





7 Tours  





8 Portes  



8.1  Portes de la rive gauche  





8.2  Portes de la rive droite  







9 Vestiges  





10 Notes et références  



10.1  Notes  





10.2  Références  







11 Voir aussi  



11.1  Bibliographie  





11.2  Articles connexes  





11.3  Lien externe  
















Enceinte de Philippe Auguste






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Les limites de Paris du IVe siècle à 2015.
  • Enceinte gallo-romaine
  • Première enceinte médiévale
  • Enceinte de Philippe Auguste
  • Enceinte de Charles V
  • Enceinte de Louis XIII
  • Mur des Fermiers généraux
  • Enceinte de Thiers
  • Aujourd'hui
  • Enceinte de Philippe-Auguste vers 1530 sur le plan de Braun.

    L’enceinte de Philippe Auguste est un système de fortification urbaine construit à Paris, à partir de la fin du XIIe siècle. Cette deuxième enceinte médiévale est la plus ancienne dont on connaisse le tracé avec précision[1],[2],[3].

    Très partiellement intégrée dans les constructions ultérieures, cette enceinte a laissé plus de vestiges que les fortifications suivantes, notamment l'enceinte de Charles V et l'enceinte des Fossés Jaunes remplacés par les grands boulevards après 1670, le mur des Fermiers Généraux et l'enceinte de Thiers également à l'origine de ceintures de boulevards au XIXe siècle et au XXe siècle.

    Son empreinte sur le plan de Paris, moins visible, n'en est pas moins importante :

    Historique[modifier | modifier le code]

    Protection militaire[modifier | modifier le code]

    La construction de l'enceinte se place dans le contexte des luttes entre Philippe Auguste et la dynastie anglaise des Plantagenêt. Afin de prémunir Paris d'éventuelles attaques, notamment venue du Nord et de l'Ouest, le roi de France, avant de partir pour la troisième croisade, ordonne la construction d'une muraille de pierre afin de protéger la capitale en son absence.

    La muraille était cependant dépourvue de fossé extérieur, les voiries de Paris étant situées à proximité.

    Développement urbain[modifier | modifier le code]

    Cet aménagement accompagne le développement de la ville. Ainsi, Philippe-Auguste encourage la croissance des quartiers englobés dans la nouvelle enceinte, le quartier marchand des Champeaux en y transférant la foire de Saint-Ladre qui se tenait un nord de la ville dans l'enclos Saint-Lazare et donne à l'abbaye-Saint-Geneviève en rive gauche deux clos pour les lotir d'habitations. Paris devient la résidence royale la plus fréquentée et le lieu du pouvoir avec l'apparition d'une administration centrale et également un centre culturel prestigieux avec l'apparition de collèges en rive gauche et d'une communauté désignée sous le nom d'Université[4].

    Cet élan se poursuit pendant un siècle. Au début du XIVe siècle, Paris est devenu la plus grande cité de l'Europe médiévale avec 250 000 habitants[5].

    Construction[modifier | modifier le code]

    Base de l'enceinte, dans les caves de la tour Jean-sans-Peur.

    Larive droite fut fortifiée en premier, de 1190 à 1209, puis la rive gauche, de 1200 à 1215. Le délai séparant la construction de l'enceinte sur les deux rives de la Seine avait pour origine des raisons stratégiques ; le duché de Normandie étant alors aux mains des Plantagenêts, l'attaque serait venue plus probablement du nord-ouest. Philippe Auguste décida la construction de la forteresse du Château du Louvre afin de renforcer la défense de la ville face à une attaque remontant la Seine.

    La rive gauche étant moins urbanisée et moins exposée fut considérée comme moins prioritaire.

    L'enceinte était dépourvue de fossés à l'origine. D'une longueur de 2 535 mètres sur la rive gauche et 2 850 sur la rive droite, elle englobait un espace de 253 hectares peuplé d'au moins 50 000 habitants à la fin du règne[6].

    Financement[modifier | modifier le code]

    Les propriétaires des terrains expropriés (évêque de Paris, chapitre de Saint-Denis de la Chartre, abbaye de Saint-Germain-des- Prés etc.) furent indemnisés par l'administration royale. Le coût de construction de l'enceinte de la rive gauche de 7 020 livres, entièrement à la charge du Trésor royal, est connu par un mémoire[7]. Celui de la rive droite, qui n'est pas documenté précisément, est certainement supérieur à 8 000 livres, probablement pris en charge partiellement par les bourgeois de Paris selon une répartition inconnue qui pourrait être de l'ordre d'un tiers à un peu plus de la moitié, le chantier étant placé sous la surveillance conjointe des bourgeois et du prévôt royal. De plus, certains ouvrages autonomes furent vraisemblablement financés par des bourgeois, ainsi la porte Barbette qui porte le nom d'Étienne Barbette et plusieurs poternes percées après la construction initiale, poternes Coquillière, Nicolas Arrode, Nicolas Hiddelon[8].

    Le coût de l'ensemble du programme de fortifications à Paris, y compris la forteresse du Louvre, le Petit et le Grand Châtelet, les travaux dans le palais de la Cité, serait d'au moins 20 000 livres, ce qui n'est pas démesuré au regard des 115 000 livres de recettes annuelles de la Couronne au milieu du règne de Philippe Auguste[9].

    Évolution[modifier | modifier le code]

    Portion de courtine sauvegardée rue Clovis.

    Malgré la construction au XIVe siècle de l'enceinte de Charles V englobant celle de Philippe Auguste sur la rive droite, cette dernière ne fut pas démolie. En 1434, celle-ci était encore considérée « moult fors et espes que on y menroit bien une charrette dessus » (si solide et épais qu'une charrette pourrait rouler dessus).

    Cependant, l'enceinte de Charles V ne concernait que la rive droite. La rive gauche, toujours bien moins peuplée, dut se contenter de la vieille enceinte de Philippe Auguste jusqu'au XVIe siècle. Il fut toutefois décidé d'adapter le mur aux nouvelles techniques de siège. Ces modifications consistèrent en :

    Disparition[modifier | modifier le code]

    Sur la rive droite, François Ier fait démolir, en 1533, les portes et autorisa la location des terrains de l'enceinte sans pour autant en autoriser la démolition. À partir de la seconde moitié du XVIe siècle, ces terrains furent vendus à des particuliers, causant bien souvent le démantèlement de larges portions de la muraille. Le mur côté rive gauche connut la même évolution : chemin sous Henri IV, il fut préféré, en 1590, de creuser des fossés au-delà des faubourgs de la ville plutôt que de moderniser à nouveau l'enceinte.

    Les fossés à proximité de la Seine servant d'égouts à ciel ouvert et posant des problèmes de salubrité, il fut décidé au XVIIe siècle de les remplacer par des galeries couvertes avant leur remblaiement. Les dernières portes subsistantes, inadaptées à une circulation sans cesse croissante, furent rasées dans les années 1680 de sorte que l'enceinte devint totalement invisible.

    Tracé[modifier | modifier le code]

    Plan de Paris au XIVe siècle, par Eugène Viollet-le-Duc, 1856.
    Tracé de l'enceinte de Philippe Auguste - ALPAGE.

    Cette nouvelle enceinte dont la Cité était le centre, contenait 739 arpents et enferma dans Paris plusieurs bourgs qui s'étaient formés :

    au nord :

    Au sud :

    Dans cette enceinte furent également renfermés des espaces de terrains, considérables, qui ne se trouvaient pas encore entièrement couverts de maisons au milieu du siècle suivant sous le règne de Saint-Louis.

    L'enceinte de Philippe Auguste traversait les actuels 1er, 4e, 5eet6e arrondissements de Paris.

    Rive droite[modifier | modifier le code]

    La longueur du mur de la rive droite était de 2 850 mètres, dont il faut soustraire une interruption d'une centaine de mètres au niveau du Louvre. Mis à part le petit tronçon rue des Jardins-Saint-Paul, la fortification a complètement disparu. Son tracé était composé de 5 segments s'articulant autour des portes Saint-Honoré, Montmartre, Saint-Denis et Saint-Antoine, légèrement convexes à l'ouest, au nord et à l'est, pour inclure le quartier des Champeaux, les rues Saint-Denis et Saint-Martin au nord, la rue Saint-Honoré à l'ouest, la rue Saint-Antoine à l'est, parfaitement rectiligne sur 1 080 mètres au nord-est à travers un espace non urbanisé à cette époque[8].

    La muraille commençait au Nord sur le bord aval de la Seine, à la tour du coin située entre le pont des Arts et la colonnade du Louvre, à proximité de la porte du Louvre. L'enceinte était ensuite interrompue le long du château du Louvre pour permettre à la forteresse d'assurer son rôle de citadelle. Cette portion du mur a été détruite lors de la construction du Louvre autour de 1200, légèrement postérieure à l'achèvement de l'enceinte de la rive droite[11]. Le mur passait ensuite entre les rues de l'Oratoire (anciennement rue d'Hosteriche) et de Marengo (anciennement rue du Coq) jusqu'à la porte Saint-Honoré, qui était située à peu près à l'emplacement du temple de l'Oratoire. Elle continuait ensuite entre les rues de Grenelle-Saint-Honoréetd'Orléans-Saint-Honoré, traversait la rue de Viarmes à l'Ouest de la halle au blé et aboutissait à la porte Coquillière.
    Elle se dirigeait ensuite entre la rue du Jour et la rue Jean-Jacques-Rousseau jusqu'à la porte Montmartre, où elle passait ensuite au cul-de-sac de la Bouteille, où une fausse porte appelée porte de la Comtesse d'Artois fut construite. Elle passait ensuite entre les rues Mauconseil, Pavéeetdu Petit-Lion-Saint-Sauveur pour arriver au cul-de-sac-de la Porte-aux-Peintres[N 1], où se trouvait la porte Saint-Denis (également appelée porte des Peintres).

    Elle continuait ensuite dans la même direction en coupant la rue du Bourg-l'Abbé, où se trouvait une petite porte et parvenait à la rue Saint-Martin en face de la rue du Grenier-Saint-Lazare où était située la porte Saint-Martin. La muraille longeait ensuite la rue du Grenier-Saint-Lazare et traversait la rue Beaubourg, où il y avait une fausse porte, la porte Beaubourg (également appelée porte Nicolas-Ideronouporte Nicolas-Huidelon). Elle longeait ensuite la rue Michel-le-Comte pour parvenir à la rue Sainte-Avoie en face de l'hôtel de Mesmes, où se situait la porte Sainte-Avoie. La muraille passait ensuite rue du Chaume en face des Pères de la Merci où il y avait une nouvelle fausse porte dite porte du Chaume qui faisait un angle. Elle passait ensuite à l'endroit où se trouve l'église des Blancs-Manteaux jusqu'à la rue Vieille-du-Temple où se trouvait la porte Barbette[12].
    Le mur cheminait ensuite entre les rues des Rosiersetdes Francs-Bourgeois et parvenait en ligne droite à la rue Saint-Antoine, vis-à-vis l'église Saint-Paul-Saint-Louis où s'élevait la porte Saint-Antoine, (également appelée porte Baudet ou porte Baudoyer). Il traversait ensuite le lycée Charlemagne, la rue de Jouy, le couvent de l'Ave-Maria puis arrivait à la rue des Barrés, la porte des Barrés (également connue sous le nom de porte des Béguines) pour se terminer sur le bord amont de la Seine à la tour Barbeau.

    Sans qu'on en ait retrouvé de trace, un système défensif devait fermer l'île Saint-Louis[N 2] située entre ces deux tours, avec une tourelle au Nord faisant face à la tour Barbeau, au centre la tour Loriaux[N 3] et au Sud une troisième tourelle faisant face à la tour Saint-Bernard[N 4]. Selon l'usage de l'époque, une chaîne pouvait être tirée entre les fortifications, de part et d'autre du fleuve, pour interdire le passage des embarcations[13] :

    « À chacune de ces tours étoient attachées de grosses chaînes qui traversoient la rivière, & étoient portées sur des bateaux plats, disposés de distance en distance. »[14]

    Rive gauche[modifier | modifier le code]

    Sur la rive gauche, on peut déduire son tracé de celui des rues qui la longent du côté extérieur[2].

    Il y avait, à l'origine, six portes et la muraille commençait de l'autre côté de la Seine, en face de la tour Barbeau, la tour Saint-Bernard située un peu en amont du pont de la Tournelle. Bien que de dimension considérable, cette tour était également appelée « tournelle des Bernardins »[15]. À proximité, se trouvait la porte Saint-Bernard (également appelée porte de la Tournelle). La muraille suivait intérieurement la direction des rues des Fossés-Saint-Bernard, des Fossés-Saint-Victor, la porte Saint-Victor, puis par la rue Thouin, la porte Saint-Marcel, la rue de la Vieille-Estrapade, la porte Saint-Jacques, des Fossés-Saint-Jacques, la rue Saint-Hyacinthe-Saint-Michel, la porte d'Enfer (également appelée porte de Fer ou porte Saint-Michel), les rues des Francs-Bourgeois-Saint-Marcel, Monsieur-le-Prince, la porte Saint-Germain, la rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés, la porte de Buci, la rue Mazarine et finissait sur le bord de la Seine, à la porte et la tour de Nesle, située au niveau de l'Institut de France, quai de Conti.

    Mur[modifier | modifier le code]

    Entièrement crénelé, et muni d'un chemin de ronde sur toute sa longueur, le rempart mesurait de six à huit mètres de hauteur, voire neuf en comptant le parapet, pour une épaisseur de quatre à six mètres à la base.

    Composée de deux parois murales de moyen appareil entre lesquelles on avait introduit des pierres et du mortier pour la renforcer, la muraille possédait un chemin de ronde d'environ deux mètres de large et des créneaux. On y accédait par des échelles adossées au mur ou par les escaliers des portes.

    Représentation de 1856 de la tour de Nesle selon Eugène Viollet-le-Duc.

    Tours[modifier | modifier le code]

    La tour de Nesle et le pont-Neuf par Jacques Callot.

    Il était flanqué de 73 tours semi-cylindriques (ne débordant pas vers l'intérieur de la ville et intégrées à la courtine), 39 en rive droite, 34 en rive gauche, sans compter les 4 tours d'extrémité, d'un intervalle de l'ordre de 55 mètres à 60 mètres entre un minimum de 40 mètres dans le secteur entre les portes Saint-Michel et Saint-Jacques et entre les portes Saint-Denis et Saint-Martin et 85 mètres au nord de la porte Saint-Antoine, jusqu'à 110 mètres à l'est près de la tour Saint-Bernard dans un secteur semi-marécageux à l'extérieur de l'enceinte[16].

    Elles avaient un diamètre de 6 mètres environ en incluant les murs épais d'un mètre. Leur hauteur atteignait une quinzaine de mètres. Chacune des tours comportait 3 étages. Leur base était voûtée mais les niveaux supérieurs semblent avoir possédé un sol composé de planches et le sommet était une terrasse dégagée. Les tours de la rive droite étaient accessibles au niveau 2 par des portes sur le chemin de ronde, les communications avec les étages supérieur (niveau 3) et inférieur (niveau 1) s'effectuant par des échelles intérieures en bois[17]. Ces tours étaient dépourvues d'archères, la défense s'effectuant uniquement par les créneaux du niveau 3.

    Le niveau 3 des tours de la rive gauche communiquait avec le chemin de ronde par des portes latérales. On descendait par des escaliers de bois au niveau 2 percé d'archères, ce qui augmentait leur valeur défensive, et 1 inférieur.

    Les tours étaient munies d'un toit conique sur charpente datant, certainement de l'origine en rive droite, probablement en rive gauche[18].

    Quatre fortes tours de 25 mètres de haut et 10 mètres de diamètre situées à la jonction de l'enceinte avec la Seine permettaient de contrôler la navigation fluviale. De fortes chaines étaient tirées entre ces tours afin de bloquer tout accès par voie d'eau en cas de troubles.

    À l'ouest on trouvait :

    À l'est :

    Portes[modifier | modifier le code]

    Lors de l'édification de l'enceinte, 14 portes principales furent aménagées. Quatre autres portes principales ainsi que de nombreuses poternes vinrent s'ajouter pour faire face à la croissance de la ville.

    Les portes principales étaient flanquées de tours à base talutée de 15 mètres de hauteur et 8 mètres de diamètre. Elles encadraient un passage voûté ou à ciel ouvert couvert de pignons et de herses. La porte ogivale était bloquée par deux vantaux de bois.

    Les poternes n'étaient généralement que de simples ouvertures à travers le mur, généralement murées en cas de menace (de même que les portes les moins fréquentées ou difficiles à défendre). Cependant, certaines furent dotées d'un dispositif de défense.

    Portes de la rive gauche[modifier | modifier le code]

    Contrairement aux portes quadrangulaires de la rive droite, celles de la rive gauche étaient des passages encadrés par deux tours semi-circulaires, l'ensemble formant un petit châtelet débordant vers l'intérieur de l'enceinte. Ces portes ont été renforcées et modifiées au milieu du XIVe siècle[19]. À l'origine, la rive gauche possédait six portes ouvrant la ville sur les axes de circulation principaux qui ralliaient le Paris d'alors[20] :

    L'emplacement de l'ancienne porte Bordet

    Des ouvertures supplémentaires furent ensuite réalisées, au cours du XIIIe siècle, en raison de la croissance de la ville et de ses faubourgs et à la suite de la saturation du trafic. Ainsi 3 autres poternes vinrent s'ajouter sur la rive gauche, d'Ouest en Est[24] :

    Des ouvertures supplémentaires furent ensuite réalisées. En 1420 fut aménagée une nouvelle porte en direction de Saint-Germain-des-Prés reprenant le nom de l'ancienne porte plus au nord : la porte des Cordeliersouporte de Buci (à l'angle de la rue Monsieur le Prince et de la rue Dupuytren).

    Portes de la rive droite[modifier | modifier le code]

    « Partie septentrionale de Paris, d'après un plan allemand, sur lequel est parfaitement tracé [sic] l'enceinte de Philippe Auguste ».

    Lors de son édification, l'enceinte de la rive droite était percée de huit portes principales de forme quadrangulaire, puissantes tours-portes flanquées en partie en partie supérieure par des échauguettes[27] :

    La première porte Saint-Honoré se trouvait au niveau des nos 148 et 150[N 7] de la rue Saint-Honoré, soit juste devant la façade de l'actuel temple protestant de l'Oratoire du Louvre, juste après le croisement avec la rue de l'Oratoire. Construite sous le roi Philippe Augusteen1190-1200, elle a été détruite au XVIe siècle (en1533[30] ou vers 1545[31] selon les sources). Deux tours de huit mètres de diamètre et de quinze de haut encadraient une ouverture ogivale fermée par deux vantaux de bois et protégée par une herse.

    En outre, deux poternes viennent compléter la liste entre la porte Saint-Antoine et la Seine : ce sont les poternes Saint-Paul (rue Charlemagne) et celle des Barrés (rue de l'Ave-Maria).

    Au cours du XIIIe siècle, en raison de la croissance de la ville et de ses faubourgs et à la suite de la saturation du trafic, il fut nécessaire de créer de nouvelles ouvertures. Ainsi, d'autres poternes vinrent s'ajouter sur la rive droite, d'Ouest en Est[24] :

    La croissance de Paris et la saturation du trafic à travers ses quelques passerelles ont nécessité l'ouverture de nouvelles portes dans les années ultérieures. Sur la rive droite celles-ci seraient, d'ouest en est : Coquillière, comtesse d'Artois, Bourg l'Abbé, Nicolas Huydelon, Chaume, Saint-Paul et Barrées.

    Vestiges[modifier | modifier le code]

    Vestiges d'une tour de l'enceinte de Philippe-Auguste aux nos 11 et 13 rue du Louvre à Paris.

    L'enceinte est devenue quasiment invisible depuis le XVIIe siècle ; il reste cependant possible d'en apercevoir certaines portions. En raison de l'absorption du mur par les habitations environnantes (courtines utilisées comme mur d'appui, tours utilisées comme cage d'escalier, etc.), les vestiges sont souvent difficilement repérables. Une grande partie d'entre eux sont situés sur des propriétés privées, non accessibles au public.

    Vingt portions existantes sont classées aux monuments historiques depuis 1889 :

    • 7rue de Sévigné : ancien hôtel d'Evreux (qui occupait également le no 9) puis hôtel Poulletierouhôtel de Chavigny; dans les caves du no 7, vestiges d'une tour de l'enceinte de Philippe Auguste[45] ; aujourd'hui caserne de pompiers.
    • 57, 59 rue des Francs-Bourgeois[46],[47] : au niveau de l'étroite entrée située entre les no 57 et 59 donnant sur la cour du Crédit municipal de Paris, il est possible d'apercevoir depuis la voie publique une tour en brique datant du XIXe siècle dont la base est médiévale. Deux lignes tracées dans le pavage de la cour signalent l'emplacement de la courtine, rasée depuis. Une plaque figurant dans l'enceinte même du Crédit municipal reprend le tracé de cette ancienne enceinte.

    Notes et références[modifier | modifier le code]

    Notes[modifier | modifier le code]

    1. Également appelé Cul-de-sac des Peintres.
  • Appelée à l'époque île Notre-Dame.
  • Également orthographiée LoriotouLauriot.
  • Nommée « tour Barbeel-sur-l'Yeaue » selon l'historien Alfred Bonnardot in Dissertations archéologiques sur les anciennes enceintes de Paris, Paris, 1851.
  • Philippe Auguste avait cédé aux religieux de Saint-Germain-des-Prés, une porte de Paris avec autorisation d'établir le long des remparts des étaux et des échoppes, à la condition d'entretenir les tours, tourelles et fortifications. En 1350, Simon de Buci seigneur de Buci prit cette porte à bail, la répara et lui laissa son nom.
  • Une partie du mur est visible dans les caves d'un restaurant indien, situé au no 12 rue Thouin.
  • Les deux immeubles ne disposent que d'une entrée au no 150. L'orientation des souches de cheminées indique l'axe de l'enceinte.
  • Références[modifier | modifier le code]

    1. Le tracé de l'enceinte carolingienne, qui est la première enceinte médiévale, n'est pas connu avec précision.
  • aetb enceinte de Philippe-Auguste rive Gauche
  • L'enceinte de Philippe Auguste vers 1300 sur paris-atlas-historique.fr
  • Paris en 1200, p. 35.
  • Paris en 1200, p. 317id= Paris en 1200.
  • Paris en 1200, p. 35, 109 et 196.
  • Paris en 1200, p. 81.
  • aetb Paris en 1200, p. 80.
  • Paris en 1200, p. 48.
  • Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, p. 89[lire en ligne]
  • Paris en 1200, p. 140-142.
  • Paris disparu : l'Hôtel Barbette
  • Guy le Hallé, Histoire des fortifications de Paris, Éditions Horvath, 1995.
  • Jean-François de La Croix, Almanach du voyageur à Paris, Harouin éditeur, 1787,p. 240.
  • J-A Dulaure, Histoire de Paris, Gabriel Roux Ed., 1853, p. 76
  • Paris en 1200, p. 115 et 200-201.
  • Paris en 1200, p. 125.
  • Paris en 1200, p. 127 et 220.
  • aetb Paris en 1200, p. 222.
  • Paris en 1200, p. 220.
  • Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti
  • Paris en 1200, p. 221.
  • http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=75105_22
  • aetb Paris under Philippe-Auguste : New Fortifications
  • aetb Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  • « L'enceinte de Philippe Auguste vers 1300 », paris-atlas-historique.fr (consulté le 6 mars 2019).
  • Paris en 1200, p. 129.
  • LES BARRIERES DES SERGENTS
  • Félix et Louis Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments
  • Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris…, op. cit..
  • Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris…, op. cit..
  • Gagneux et Prouvost 2004, p. 39.
  • aetb Plan de Guillot sur Wikimedia.
  • « Tracé de l'enceinte de Philippe Auguste, Partie septentrionale de Paris d'après un plan allemand » sur Wikimedia.
  • Notice no PA00085799, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00085800, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00085801, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00085802, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00086018, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00086019, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00086112, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00086262, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00086263, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00086265, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Jacques Hillairet - Dictionnaire historique des rues de Paris - T.2, p. 515.
  • Notice no PA00086264, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Alf. Bonnardot, « Notice sur une tour de l'enceinte de Philippe-Auguste », Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France,‎ 1878, 5e année, p. 168-171 (lire en ligne)
  • Notice no PA00086266, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00088421, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00088422, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00088423, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00088424, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00088511, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00088512, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00088513, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Notice no PA00088514, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  • Dans le cadre d'un projet de construction d'un auditorium, l'Inrap est intervenu de septembre à décembre 2015 : ses fouilles ont mis au jour un tronçon de l'enceinte de Philippe Auguste comprenant le mur de courtine, une tour et un fossé, ce dernier datant du règne de Charles V (Paul Celly, « L'enceinte de Philippe Auguste sous l'Institut de France », Archéologia, no 545, juillet-août 2016, p. 13).
  • Voir aussi[modifier | modifier le code]

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