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Début
 


1 Étymologie  





2 Écologie  



2.1  Les espèces commensales  





2.2  Les espèces pathogènes  







3 Caractères bactériologiques  



3.1  Caractères microscopiques  





3.2  Caractères macroscopiques et de culture  



3.2.1  Condition de culture  





3.2.2  Milieux de culture  



3.2.2.1  Milieux non sélectifs  





3.2.2.2  Milieux sélectifs  







3.2.3  Caractéristiques de la culture  







3.3  Caractéristiques biochimiques  



3.3.1  Caractère antigénique  









4 Groupement des Streptococcus  



4.1  Les streptocoques groupables  





4.2  Les streptocoques non groupables  





4.3  Streptocoques mutants  







5 Autres espèces du genre Streptococcus  





6 Streptocoques pathogènes chez l'homme  



6.1  Écologie, rôles pathogènes et épidémiologie  





6.2  Infections primaires  



6.2.1  Angines  





6.2.2  Infections cutanées  





6.2.3  La fièvre puerpérale  







6.3  Complications infectieuses, toxiques ou allergiques  



6.3.1  Infectieuses  





6.3.2  Toxiques  





6.3.3  Allergiques  



6.3.3.1  Rhumatisme articulaire aigu (RAA)  





6.3.3.2  Glomérulonéphrite aiguë (GNA)  





6.3.3.3  Érythème noueux  









6.4  Épidémiologie  





6.5  Propriétés bactériologiques  



6.5.1  Morphologie  





6.5.2  Culture  





6.5.3  Antigènes  





6.5.4  Enzymes et toxines  







6.6  Méthodes de diagnostic  



6.6.1  Examen microscopique  





6.6.2  Culture  





6.6.3  Réactions sérologiques  







6.7  Prophylaxie, immunité et traitement  



6.7.1  Prophylaxie  





6.7.2  Immunité  





6.7.3  Traitement  









7 Liste d'espèces  



7.1  Selon la LPSN  







8 Références  














Streptocoque






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Streptococcus

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Streptococcus

Description de cette image, également commentée ci-après
Classification LPSN
Domaine Bacteria
Phylum Bacillota
Classe Bacilli
Ordre Lactobacillales
Famille Streptococcaceae

Genre

Streptococcus
Rosenbach, 1884[1]

Les streptocoques (legenre Streptococcus) regroupent un vaste ensemble de bactéries ubiquitaires et qui comprend de nombreuses espèces. En raison de leur nombre, on distingue les espèces pathogènes des espèces commensalesetsaprophytes. Certaines d'entre elles sont étudiées pour leurs capacités tumoricides et envisagées pour des traitements contre le cancer[2].

Le genre Streptococcus est souvent associé au genre Leuconostoc car leurs caractéristiques sont très proches et difficilement différenciables encore aujourd’hui.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le genre Streptococcus tire son nom du grec στρεπτοσ / streptos, « tourné, torsadé »[3],[4], et κοκκοσ / kokkos, « baie, graine »)[5].

Écologie[modifier | modifier le code]

Les espèces commensales[modifier | modifier le code]

Les streptocoques font partie de diverses flores commensales de l’homme et des animaux au niveau de la bouche et de l’oropharynx : Streptococcus salivarius, Streptococcus mitis, Streptococcus sanguis, Streptococcus milleri...

Les entérocoques, autrefois considérés comme des streptocoques, sont désormais classés comme un genre à part entière. Ils constituent 10 % de la flore aérobie de l’intestin.

Les espèces pathogènes[modifier | modifier le code]

Le pouvoir pathogène des Streptococcus se limite à certaines espèces et dépend énormément de cette dernière.

Remarque :

Beaucoup d’individus sont « porteurs sains » et hébergent des streptocoques pathogènes sans présenter les signes de la maladie. Ainsi près de 50 % des individus sont porteurs sains de Streptococcus pneumoniae dans leur rhinopharynx et 30 à 50 % des femmes sont porteuses de streptocoques du groupe B dans leur vagin.

Caractères bactériologiques[modifier | modifier le code]

Caractères microscopiques[modifier | modifier le code]

Ce sont des coques gram positifs de 0,5 à 1 µm de diamètre, présentant un groupement typique en diplocoques (deux coques) ou en chaînettes de longueur variable, immobiles, dépourvus de spores et rarement capsulés.

Les caractères microscopiques peuvent légèrement varier suivant les espèces et tout particulièrement Streptococcus pneumoniae qui se différencie par le regroupement en diplocoques capsulés.

Caractères macroscopiques et de culture[modifier | modifier le code]

Condition de culture[modifier | modifier le code]

Aéro-anaérobie facultatifs (ou aérobie tolérant), ils se développent aussi bien en absence d’oxygène qu’avec. Ils sont en revanche sensibles aux conditions de culture, notamment de température et pH. Les Streptococcus sont mésophiles (ils ont une température optimale de 37 °C) et neutrophiles (pH 7 et milieu acide très mal toléré en particulier).

Le genre Streptococcus étant très étendu il existe des exceptions. C’est le cas de Streptococcus thermophilus qui prolifère à des températures proches de 45 °C.

Ce sont des germes exigeants : ils demandent des milieux enrichisennutriments. Toutefois Streptococcus se cultive sur des milieux ordinaires mais s’y développe peu, excepté pour les streptocoques fécaux.

Milieux de culture[modifier | modifier le code]

Milieux non sélectifs[modifier | modifier le code]
Milieux sélectifs[modifier | modifier le code]

Caractéristiques de la culture[modifier | modifier le code]

Caractéristiques biochimiques[modifier | modifier le code]

L’activité métabolique des streptocoques varie, mais toutes les espèces se caractérisent par l’absence de catalase et l’utilisation de la voie fermentaire pour la dégradation de certains glucides sans production de gaz.

Caractère antigénique[modifier | modifier le code]

Lesérotypage a une importance capitale dans le classement des Streptococcus, la plupart des antigènes recherchés sont des antigènes de paroi (notamment le polyoside C qui est l’antigène de groupe des streptocoques).

Mais des antigènes de capsule sont aussi recherchés principalement pour l’identification de Streptococcus pneumoniae.

Groupement des Streptococcus[modifier | modifier le code]

Les streptocoques groupables[modifier | modifier le code]

Les streptocoques groupables sont classés en 18 groupes antigéniques désignés par des lettres majuscules : de « A » à « H » et de « K » à « T » (certains groupes comportent une seule espèce).

Les streptocoques non groupables[modifier | modifier le code]

Ce classement comprend principalement :

Ils sont répartis en 6 sous-ensembles :

Streptocoques mutants[modifier | modifier le code]

Ce sous-ensemble (Or5) du groupe des streptocoques oraux est dit « mutant » car leurs cellules bactériennes ont la capacité de perdre leur forme de coque en prenant souvent la forme de courts bâtonnets ou coccobacilles.

Elles sont généralement jugées responsables de la plaque dentaire. Ce sont les espèces[8] :

Autres espèces du genre Streptococcus[modifier | modifier le code]

Les anciens noms des streptocoques lactiques de Sherman (1937) ne désignent plus des espèces du genre Streptococcus, à savoir :

Streptocoques pathogènes chez l'homme[modifier | modifier le code]

Écologie, rôles pathogènes et épidémiologie[modifier | modifier le code]

Pharyngite à streptocoques

Les streptocoques font partie de la flore commensale normale de la bouche et du rhinopharynx. Des variétés non pathogènes sont aussi répandues dans les produits laitiers et jouent des rôles importants dans l'industrie fromagère.

La première subdivision de cette espèce, dont existent d'innombrables variétés, est établie selon leur comportement sur la gélose au sang, qui permet de distinguer les streptocoques alpha-hémolytiques, bêta-hémolytiques et gamma-hémolytiques. En fait, seuls les bêta-hémolytiques constituent le groupe des streptocoques hémolytiques parce que leurs colonies sont entourées d'un halo clair résultant de la lyse totale des globules rouges sur un milieu au sang de mouton. Les streptocoques alpha-hémolytiques, transformant l'hémoglobine (Hb) en biliverdine, leurs colonies sont entourées d'un halo verdâtre, d'où leur nom courant de streptococcus viridans. Les streptocoques gamma-hémolytiques enfin ne produisent aucune modification et sont donc en réalité non hémolytiques.

Les streptocoques alpha et gamma-hémolytiques sont ceux que l'on trouve dans la bouche, l'arrière-nez et la gorge de tout le monde et sont donc des commensaux normaux. Si toutefois ils sont introduits dans le sang, ce qui est quasi inévitable lors des extractions dentairesetamygdalectomies, ils peuvent s'implanter au niveau des valvules cardiaques, surtout si celles-ci sont préalablement lésées (malformations congénitalesducœur ou séquelles de rhumatisme articulaire aigu (RAA)). C'est l'origine de l'endocardite subaiguë (maladie d'Osler). Certaines variétés de ces streptocoques buccaux interviennent dans la genèse des caries dentaires. Certaines variétés de streptocoques mutants (notamment Streptococcus mutans) transforment les sucres en dextranes, substances gélatineuses qui collent aux dents. Des bacilles lactiques, aussi commensaux normaux de la bouche, peuvent prospérer dans ce dextran et l'acidité qu'ils produisent attaque l'émail dentaire.

Les streptocoques bêta-hémolytiques ne sont pas présents en règle générale, mais de 5 à 10 % d'individus normaux, surtout chez les enfants, peuvent être porteurs de germes et le rester longtemps (plus ou moins deux ans), ce qui explique l'assez longue durée et la persistance des épidémies. Leur rôle pathogène consiste en des infections primaires et leurs complications éventuelles.

Infections primaires[modifier | modifier le code]

Angines[modifier | modifier le code]

Ce sont de loin les plus fréquentes conséquences des streptocoques hémolytiques. Environ 45 % des angines rouges et pultacées sont dues à ces streptocoques (l'étiologie des autres angines est virale dans 45 % des cas, celle des 10 % restants est due à des germes divers: diphtérie, staphylocoques, haemophilus, association fuso-spirillaire de Vincent, moniliasetmycoplasmas).

Infections cutanées[modifier | modifier le code]

Lafièvre puerpérale[modifier | modifier le code]

Aussi appelée endométrite de la femme en couches. À noter que le streptocoque du groupe B est isolé de la flore vaginale chez 10 à 30 % des femmes saines (commensalisme), contrairement au streptocoque du groupe A. La majeure partie des fièvres puerpérales graves sont néanmoins dues au streptocoque du groupe A.

Complications infectieuses, toxiques ou allergiques[modifier | modifier le code]

Infectieuses[modifier | modifier le code]

Les otitesetsinusites représentent 40 à 50 % des cas, les autres pouvant être dues à des pneumocoques, haemophilus, klebsiellas, etc.).

Les bronchopneumonies sont relativement rares, sauf après grippeourougeole.

Les septicémies existent surtout dans la fièvre puerpérale.

Toxiques[modifier | modifier le code]

Allergiques[modifier | modifier le code]

Ce sont des affections post-streptococciques, survenant 15 à 25 jours après l'infection primaire, le streptocoque causal pouvant même avoir disparu.

Rhumatisme articulaire aigu (RAA)[modifier | modifier le code]

Le RAA survient au décours d'environ 1 % des infections par le streptocoque bêta-hémolytique de type A. Mais, fait important, lorsqu'un individu a eu une atteinte de RAA, il aura 50 % de chances d'en refaire s'il subit une nouvelle infection streptococcique. De plus, la proportion d'atteintes cardiaques et leur gravité augmentent au cours des rechutes. C'est la raison pour laquelle tout convalescent de RAA doit subir une chimioprophylaxie (sulfamidés ou de préférence pénicilline orale tous les jours ou, mieux, pénicilline retard intramusculaire une fois par mois pendant un minimum de cinq ans et au moins jusqu'à l'âge de 18 ans).

Les hypothèses pathogéniques sont les suivantes :

Glomérulonéphrite aiguë (GNA)[modifier | modifier le code]

La fréquence de cette complication est variable: nulle dans la majorité des épidémies, elle peut atteindre 10 % dans certaines d'entre elles. Ceci est dû au fait que seuls certains types de streptocoques sont « néphritogènes » : surtout les types A 12 et A 49 (qui se rencontrent surtout dans les streptococcies cutanées) et plus rarement les types A 4, A 25 et A 55. La GNA est aussi moins récidivante que le RAA.

L'auto-immunité est aussi invoquée comme mécanisme possible, basée cette fois sur une similitude entre un antigène du streptocoque A 12 et un antigène de la membrane basale des glomérules rénaux. Mais une autre hypothèse pathogènique est plus souvent invoquée: un complexe antigène streptococcique avec l'anticorps correspondant s'adsorbe facilement sur les cellules des membranes glomérulaires, entraînant avec lui du complément (ce qui explique la chute du complément sérique au cours de la GNA). Ces différents éléments (antigène streptococcique, immunoglobuline et complément) ont été retrouvés par immunofluorescence au niveau des glomérules atteints.

Érythème noueux[modifier | modifier le code]

Complication apparemment allergique, relativement rare, pouvant résulter par ordre de fréquence, d'une streptococcie (plus ou moins 50 % des érythèmes noueux), d'une sarcoïdose, d'une tuberculose, d'une pasteurellose.

Épidémiologie[modifier | modifier le code]

Moins résistants dans le milieu extérieur que les staphylocoques, les streptocoques sont surtout disséminés par les particules de salive des malades et porteurs sains (rarement par des aliments contaminés). Ils sont par ailleurs restés généralement bien sensibles aux antibiotiques, et ne jouent dès lors que peu de rôle dans les infections hospitalières (où ils furent autrefois florissants, surtout dans les services de gynécologieetobstétrique). Mais si les portes d'entrée cutanées et génitales ont beaucoup diminué, les angines par contre ont gardé toute leur importance, en milieu scolaire surtout.

Propriétés bactériologiques[modifier | modifier le code]

Morphologie[modifier | modifier le code]

Petits cocci de 0,5 à 1,0 micron, immobiles, rondes ou ovalaires, disposés en chaînettes (généralement plus longues et plus typiques dans les préparations faites à partir de milieux liquides). Ils n'ont généralement pas de capsule visible.

Culture[modifier | modifier le code]

Les streptocoques sont aérobies - anaérobies, mais la majorité des souches pousse mieux en anaérobiose relative ou en atmosphère enrichie en CO2 (10 %). Quelques souches peuvent être anaérobies strictes (surtout celles que l'on trouve dans les abcès profonds, pulmonaires par exemple).

Quoique sans exigences nutritives particulières, ils croissent beaucoup mieux et plus vite sur des milieux enrichis de produits organiques (sang de cheval ou de mouton).

Catalase - (différenciation des staphylocoques)

L'aspect en bouillon est celui d'un dépôt finement granuleux tandis que, sur gélose, les streptocoques forment de petites colonies (de plus ou moins un mm) rondes et transparentes alpha, bêta ou gamma-hémolytiques sur gélose au sang.

Antigènes[modifier | modifier le code]

La paroi des streptocoques possède 2 principaux antigènes:

La différenciation se fait également par précipitation d'extraits à l'aide de sérums spécifiques. Ce typage peut être intéressant au point de vue épidémiologique mais n'est guère entré dans la pratique courante. Il faut signaler que cet antigène M parait important au point de vue pathogène: seules les souches qui le possèdent sont virulentes, peut-être parce que cette protéine M inhibe la phagocytose.

Enzymesettoxines[modifier | modifier le code]

Plus de 20 produits extracellulaires antigéniques ont été décrits.

Un mélange de streptokinase et de streptodornase peut être employé pour accélérer la résorption et la détersion de certains dépôts fibrino-purulents (pleurésies, ulcères variqueux, etc.).

L'hyaluronidase est, en décollant les cellules des unes des autres, un facteur de diffusion. Elle est également préparée commercialement pour faciliter la résorption d'injections assez volumineuses.

La toxine érythrogène de Dick, est responsable de la scarlatine. Pour qu'une infection streptococcique (généralement angine) se complique de scarlatine, 2 conditions sont nécessaires :

Il existe, par ailleurs, une réaction en quelque sorte inverse de la réaction de Dick : la réaction de Schulz-Charlton. Pour préciser la nature scarlatineuse d'une éruption (différenciation d'un "rash scarlatiniforme" d'origine médicamenteuse par exemple), on peut faire une injection intradermique d'anticorps neutralisant la toxine de Dick (sérum d'un individu Dick négatif) : il y aura un "effacement" de l'éruption autour du point d'inoculation s'il s'agit effectivement de scarlatine. (Les réactions de Schulz-Charlton et de Dick ne sont guère utilisées en pratique courante. Les réactifs nécessaires ne sont d'ailleurs plus trouvables dans le commerce).

Méthodes de diagnostic[modifier | modifier le code]

Examen microscopique[modifier | modifier le code]

L'examen microscopique ne donne un diagnostic définitif que s'il s'agit d'un produit de ponction non contaminé par des germes commensaux. Il est toutefois toujours utile pour donner une première orientation: nombre de germes, présence ou non de flores associées (ce qui permet aussi de choisir les milieux de culture les plus appropriés). Il est nécessaire aussi dans les angines, pour ne pas passer à côté du diagnostic d'angine de Vincent.

Culture[modifier | modifier le code]

La culture sur gélose au sang est nécessaire pour préciser le type alpha, bêta ou gamma-hémolytique du streptocoque en cause: de préférence une boite en aérobiose et une autre en anaérobiose ou sous CO2 généré par la flamme d'une bougie.

Pour le diagnostic d'endocardite infectieuse, il est souvent nécessaire de pratiquer plusieurs hémocultures (les germes n'étant disséminés dans le sang que par intermittence) et de prolonger la culture pendant 2 à 3 semaines avec adjonction éventuelle de pénicillinase si le malade est en traitement.

Réactions sérologiques[modifier | modifier le code]

Elles n'interviennent que comme aide au diagnostic des affections post-streptococciques (RAA, GNA). On utilise surtout le dosage des antistreptolysines O ("ASLO"), un taux égal ou supérieur à 200 unités indiquant une infection streptococcique récente.

Prophylaxie, immunité et traitement[modifier | modifier le code]

Prophylaxie[modifier | modifier le code]

Des mesures spéciales ne sont généralement envisagées qu'au cours des épidémies dues au streptocoque bêta-hémolytique de type A, surtout en milieu scolaire. Les enfants atteints sont soumis à l'éviction scolaire jusqu'à disparition des symptômes et pour un minimum de 40 jours ou moins à condition que deux recherches de streptocoques hémolytiques pratiquées à une semaine d'intervalle soient négatives. Les mêmes mesures sont appliquées aux contacts à domicile (frères et sœurs de l'enfant malade). Si malgré l'éviction des enfants malades, des cas continuent à se manifester, il peut être indiqué de dépister les porteurs de germes sains et de les écarter jusqu'à ce qu'un traitement les ait négativés.

On envisagera une chimioprophylaxie dans 2 genres de circonstances :

Immunité[modifier | modifier le code]

La multiplicité des types antigéniques (particulièrement des protéines M) exclut la possibilité d'une vaccination préventive, qui ne pourrait d'ailleurs s'envisager qu'avec prudence, vu le rôle possible de l'hypersensibilité dans les affections post-streptococciques.

Une vaccinothérapie vis-à-vis de la flore des voies respiratoires (mélange de streptocoques, pneumocoques, staphylocoques, haemophilus) ou autovaccin réussit parfois à prévenir les exacerbations hivernales de bronchites chroniques. Le même type de vaccin mixte peut être utilisé pour la désensibilisation d'un asthmatique si l'on soupçonne sa flore microbienne d'être l'allergène responsable.

Traitement[modifier | modifier le code]

Les streptocoques bêta-hémolytiques, tous bien sensibles à la pénicilline, ne posent guère de problèmes. Pour les patients hypersensibles à la pénicilline, on peut avoir recours aux macrolides ou aux sulfamidés (les streptocoques sont généralement résistants aux aminoglycosides employés seuls et quelques souches résistent aux tétracyclines).

Le traitement des endocardites est plus délicat, vu la grande dispersion des sensibilités des streptocoques alpha-hémolytiques et le mauvais apport de l'antibiotique in situ (quoiqu'elle baigne dans le sang, la végétation elle-même est très peu irriguée). C'est dans ces cas que l'on peut devoir administrer jusqu'à 20 à 40 millions d'unités par jour pendant 6 semaines. Il est utile de déterminer sur la souche isolée la CMI (concentration minimale inhibitrice) et la CMB de la pénicilline seule et en mélange avec de la streptomycineoukanamycine : ces 2 antibiotiques sont des aminoglycosides. Il y a une synergie habituelle de l'action bactéricide. Il peut être utile aussi, pendant le traitement, de vérifier si le sang du patient acquiert une action inhibitrice et bactéricide sur sa propre souche.

Dans les pays de l'ex Union soviétique, le traitement des streptocoques par phagothérapie est commun. Le médicament existe sous forme liquide ou en pulvérisateur (PhagyoSpray). Bien que les streptocoques ne soient généralement pas source d'impasse thérapeutique, des patients victimes d'infection par bactéries multi-résistantes peuvent rejoindre des groupements qui facilitent l'accès aux traitements bactériophagiques étrangers[9],[10],[11],[12].

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

Selon la LPSN[modifier | modifier le code]

En avril 2021 les espèces suivantes sont recensées :

  • Streptococcus acidominimus Ayers & Mudge 1922
  • Streptococcus agalactiae Lehmann & Neumann 1896 : reclassement de S. difficilis
  • Streptococcus alactolyticus Farrow et al. 1985 : reclassement de S. intestinalis
  • Streptococcus anginosus (Andrewes & Horder 1906) Smith & Sherman 1938
    • Streptococcus anginosus subsp. anginosus (Andrewes & Horder 1906) Jensen et al. 2013
    • Streptococcus anginosus subsp. whileyi Jensen et al. 2013
  • Streptococcus australis Wilcox et al. 2001
  • Streptococcus azizii Shewmaker et al. 2017
  • Streptococcus bovimastidis de Vries et al. 2018
  • Streptococcus caballi Milinovich et al. 2008
  • Streptococcus caledonicus Foster et al. 2020
  • Streptococcus cameli Kadri et al. 2015
  • Streptococcus canis Devriese et al. 1986
  • Streptococcus caprae Vela et al. 2016
  • Streptococcus castoreus Lawson et al. 2005
  • Streptococcus catagoni Mühldorfer et al. 2020
  • Streptococcus caviae Palakawong Na Ayudthaya et al. 2017
  • Streptococcus chenjunshii Tian et al. 2019
  • Streptococcus constellatus (Prévot 1924) Holdeman & Moore 1974
  • Streptococcus criceti corrig. Coykendall 1977
  • Streptococcus cristatus corrig. Handley 1991 : reclassement de S. oligofermentans
  • Streptococcus cuniculi Vela et al. 2014
  • Streptococcus danieliae Clavel et al. 2013
  • Streptococcus dentapri Takada et al. 2010
  • Streptococcus dentasini Takada et al. 2013
  • Streptococcus dentiloxodontae Shinozaki-Kuwahara et al. 2016
  • Streptococcus dentirousetti Takada & Hirasawa 2008
  • Streptococcus devriesi Collins et al. 2004
  • Streptococcus didelphis Rurangirwa et al. 2000
  • Streptococcus downei Whiley et al. 1988
  • Streptococcus downii Martínez-Lamas et al. 2020
  • Streptococcus dysgalactiae (ex Diernhofer 1932) Garvie et al. 1983
    • Streptococcus dysgalactiae subsp. dysgalactiae (Garvie et al. 1983) Vandamme et al. 1996
    • Streptococcus dysgalactiae subsp. equisimilis Vandamme et al. 1996
  • Streptococcus entericus Vela et al. 2002
  • Streptococcus equi Sand & Jensen 1888
    • Streptococcus equi subsp. equi (Sand & Jensen 1888) Farrow & Collins 1985
    • Streptococcus equi subsp. ruminatorum Fernández et al. 2004
    • Streptococcus equi subsp. zooepidemicus (ex Frost & Englebrecht 1936) Farrow & Collins 1985
  • Streptococcus equinus Andrewes & Horder 1906 : reclassement de S. bovis
  • Streptococcus ferus (ex Coykendall 1977) Coykendall 1983
  • Streptococcus gallinaceus Collins et al. 2002
  • Streptococcus gallolyticus Osawa et al. 1996 : reclassement de S. caprinus
    • Streptococcus gallolyticus subsp. gallolyticus (Osawa et al. 1996) Schlegel et al. 2003
    • Streptococcus gallolyticus subsp. macedonicus (Tsakalidou et al. 1998) Schlegel et al. 2003 : reclassement de S. macedonicus
    • Streptococcus gallolyticus subsp. pasteurianus (Poyart et al. 2002) Schlegel et al. 2003 : reclassement de S. pasteurianus
  • Streptococcus gordonii Kilian et al. 1989
  • Streptococcus halichoeri Lawson et al. 2004
  • Streptococcus halotolerans Niu et al. 2016
  • Streptococcus henryi Milinovich et al. 2008
  • Streptococcus hillyeri McFadyen et al. 2019
  • Streptococcus himalayensis Niu et al. 2017
  • Streptococcus hongkongensis Lau et al. 2013
  • Streptococcus hyointestinalis Devriese et al. 1988
  • Streptococcus hyovaginalis Devriese et al. 1997
  • Streptococcus ictaluri Shewmaker et al. 2007
  • Streptococcus infantarius Schlegel et al. 2000
    • Streptococcus infantarius subsp. infantarius (Schlegel et al. 2000) Schlegel et al. 2003
    • Streptococcus infantarius subsp. coli Schlegel et al. 2003
  • Streptococcus infantis Kawamura et al. 1998
  • Streptococcus iniae Pier & Madin 1976 : reclassement de S. shiloi
  • Streptococcus intermedius Prévot 1925
  • Streptococcus lactarius Martin et al. 2011
  • Streptococcus loxodontisalivarius Saito et al. 2014
  • Streptococcus lutetiensis Poyart et al. 2002
  • Streptococcus macacae Beighton et al. 1984
  • Streptococcus marimammalium Lawson et al. 2005
  • Streptococcus marmotae Niu et al. 2016
  • Streptococcus massiliensis Glazunova et al. 2006
  • Streptococcus merionis Tappe et al. 2009
  • Streptococcus minor Vancanneyt et al. 2004
  • Streptococcus mitis Andrewes and Horder 1906
  • Streptococcus moroccensis Kadri et al. 2014
  • Streptococcus mutans Clarke 1924
  • Streptococcus oralis Bridge & Sneath 1982
    • Streptococcus oralis subsp. oralis (Bridge & Sneath 1982) Jensen et al. 2016
    • Streptococcus oralis subsp. tigurinus (Zbinden et al. 2012) Jensen et al. 2016 : reclassement de S. tigurinus
    • Streptococcus oralis subsp. dentisani (Camelo-Castillo et al. 2014) Jensen et al. 2016 : reclassement de S. dentisani
  • Streptococcus oricebi Saito et al. 2016
  • Streptococcus oriloxodontae Shinozaki-Kuwahara et al. 2014
  • Streptococcus orisiani Takada et al. 2013
  • Streptococcus orisratti Zhu et al. 2000
  • Streptococcus orisuis Takada & Hirasawa 2007
  • Streptococcus ovis Collins et al. 2001
  • Streptococcus ovuberis Zamora et al. 2017
  • Streptococcus panodentis Okamoto et al. 2016
  • Streptococcus pantholopis Bai et al. 2016
  • Streptococcus parasanguinis corrig. Whiley et al. 1990
  • Streptococcus parasuis Nomoto et al. 2015
  • Streptococcus parauberis Williams & Collins 1990
  • Streptococcus penaeicida Morales-Covarrubias et al. 2018
  • Streptococcus peroris Kawamura et al. 1998
  • Streptococcus pharyngis Vela et al. 2015
  • Streptococcus phocae Skaar et al. 1994
  • Streptococcus plurianimalium Devriese et al. 1999
  • Streptococcus plurextorum Vela et al. 2009
  • Streptococcus pneumoniae (Klein 1884) Chester 1901
  • Streptococcus porci Vela et al. 2010
  • Streptococcus porcinus Collins et al. 1985
  • Streptococcus porcorumVela et al. 2011
  • Streptococcus pseudopneumoniae Arbique et al. 2005
  • Streptococcus pseudoporcinus Bekal et al. 2007
  • Streptococcus ratti corrig. Coykendall 1977
  • Streptococcus respiraculi Niu et al. 2018
  • Streptococcus rifensis Kadri et al. 2014
  • Streptococcus rubneri Huch et al. 2013
  • Streptococcus ruminantium Tohya et al. 2017
  • Streptococcus rupicaprae Vela et al. 2011
  • Streptococcus salivarius Andrewes & Horder 1906
    • Streptococcus salivarius subsp. salivarius (Andrewes and Horder 1906) Farrow and Collins 1984
    • Streptococcus salivarius subsp. thermophilus (Orla-Jensen 1919) Farrow and Collins 1984 : reclassement de S. thermophilus
  • Streptococcus saliviloxodontae Saito et al. 2014
  • Streptococcus sanguinis corrig. White & Niven 1946
  • Streptococcus sinensis Woo et al. 2002
  • Streptococcus sobrinus (ex Coykendall 1974) Coykendall 1983
  • Streptococcus suis (ex Elliott 1966) Kilpper-Bälz & Schleifer 1987
  • Streptococcus tangierensis Kadri et al. 2015
  • Streptococcus thoraltensis Devriese et al. 1997
  • Streptococcus troglodytae Okamoto et al. 2013
  • Streptococcus troglodytidis Zhang et al. 2013
  • Streptococcus uberis Diernhofer 1932
  • Streptococcus urinalis Collins et al. 2000
  • Streptococcus ursoris Shinozaki-Kuwahara et al. 2011
  • Streptococcus vestibularis Whiley & Hardie 1988
  • Plusieurs espèces autrefois comptées parmi les Streptocoques ont été reclassées dans les Entérocoques :

    Plusieurs autres espèces ont rejoint le genre Lactococcus :

    D'autres ont été reclassées dans divers genres :

    Références[modifier | modifier le code]

    1. aetb (de) « Genus Strptococcus », sur LPSN (consulté le ).
  • (en) Mai Thi-Quynh Duong, Yeshan Qin, Sung-Hwan You et Jung-Joon Min, « Bacteria-cancer interactions: bacteria-based cancer therapy », Experimental & Molecular Medicine, vol. 51, no 12,‎ , p. 1–15 (ISSN 2092-6413, PMID 31827064, PMCID 6906302, DOI 10.1038/s12276-019-0297-0, résumé).
  • « strepto- — Wiktionnaire », sur fr.wiktionary.org (consulté le )
  • Lansing M. Prescott, John P. Harley et Donald A. Klein, Microbiologie, De Boeck Supérieur, , 1137 p. (ISBN 978-2-8041-4256-8, lire en ligne)
  • (en) Rédacteur en chef, « Etymologia: Streptococcus », Emerg Infect Dis, vol. 22, no 11,‎ (DOI 10.3201/eid2211.ET2211, lire en ligne, consulté le )
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  • (en) Patrick Chiu-Yat Woo and all, Granulicatella adiacens and Abiotrophia defectiva bacteraemia characterized by 16S rRNA gene sequencing, doi:10.1099/jmm.0.04950-0, Journal of Medical Microbiology (en), 2003, vol. 52, no 2p. 137-140
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  • « AVIBEP - Association pour la Phagothérapie », sur AVIBEP - Phagothérapie (consulté le )
  • « Phages-Sans-Frontières – Ensemble nous pouvons tenter de changer le destin ! », sur phages-sans-frontieres.com (consulté le )
  • « Association PHAG ESPOIRS », sur Association PHAG ESPOIRS (consulté le )
  • « EuroPhages - Sauver les vies de milliers de Français grâce aux bactériophagiques », sur EuroPhages (consulté le )

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