Cette Vénus sortant de l'onde est peinte en 1863, alors que de nombreuses Vénus sont présentées au Salon de 1863, dont la très célèbre La Naissance de Vénus de Cabanel[1]. Le sujet n'est donc pas rare[1]. La Vénus de Moreau n'est néanmoins pas présentée au Salon et c'est Œdipe et le Sphinx, présenté au Salon suivant, qui fera la renommée du peintre[2]. C'est sans doute par l'entremise d'Eugène Lacheurié que Gustave Moreau fait la connaissance d'Henri Desprez qui travaille dans les assurances maritimes[1]. Ce dernier fait l'acquisition du tableau en pour 2 000 F et se trouve très satisfait du tableau[1]. Cette satisfaction dure puisque lorsqu'il écrit à l'artiste en 1892, il dit « un bien vieil admirateur de votre talent, qui a toujours sous les yeux et qui s'en régale, la naissance de Vénus que vous avez bien voulu lui faire, il y a plus de 25 ans (en 1864) »[α],[1].
Au centre de cette composition, Vénus se tient droite et raide, les deux bras chargés d'algues et à demi assise sur un dauphin[1]. Cette centralité n'est pas que géométrique, elle se marque aussi par la blancheur particulière de Vénus qui la fait ressortir de l'ensemble[3]. Elle est flanquée d'une sirène et d'un triton dans des tons plus sombres[1],[3].
↑ abcdefghijetkGeneviève Lacambre, Douglas W. Druick, Larry J. Feinberg et Susan Stein, Gustave Moreau 1826-1898, Tours, Réunion des musées nationaux, , p. 96-98
↑Geneviève Lacambre, Douglas W. Druick, Larry J. Feinberg et Susan Stein, Gustave Moreau 1826-1898, Tours, Réunion des musées nationaux, , p. 74-84
↑ aetb(es) Daniela Evangelina Chazarreta, « Capítulo 3. Ut pictura poesis y modernismo hispanoamericano. Tres ejemplos », dans Interrelaciones entre literatura y artes : América y Europa en las épocas Moderna y Contemporánea, Editorial UNRN, coll. « Aperturas », (ISBN978-987-4960-07-8, lire en ligne), p. 77–99