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Début
 


1 Contexte historique  





2 La société byzantine  



2.1  Les influences extérieures  





2.2  La langue : la koinè  







3 Les différentes périodes  



3.1  Le christianisme transforme les traditions antiques (duIIIe siècle au VIe siècle)  



3.1.1  Quelques auteurs  







3.2  Période sombre (VIIeetVIIIe siècles)  



3.2.1  Quelques auteurs  







3.3  Renouveau littéraire (IXeetXe siècles)  



3.3.1  Quelques auteurs  







3.4  La Pré-Renaissance (XIeetXIIe siècles)  



3.4.1  Quelques auteurs  







3.5  De loccupation latine à loccupation turque (XIIIeetXVe siècles)  



3.5.1  Quelques auteurs  









4 Les genres littéraires  



4.1  La prose  



4.1.1  La rhétorique  



4.1.1.1  Quelques auteurs  







4.1.2  Lhistoire  



4.1.2.1  Quelques auteurs  







4.1.3  Lhagiographie  



4.1.3.1  Quelques auteurs  







4.1.4  Récits apocryphes  





4.1.5  Romans en prose  



4.1.5.1  Barlaam et Joasaph  







4.1.6  Pamphlets et satire  



4.1.6.1  Quelques auteurs  









4.2  La poésie  



4.2.1  Musique et poésie  





4.2.2  Poésie religieuse  



4.2.2.1  Quelques auteurs  







4.2.3  Poésie profane  



4.2.3.1  Quelques auteurs  









4.3  Lépopée  



4.3.1  Digénis Akritas  





4.3.2  Chronique de Morée  





4.3.3  La guerre de Troie  







4.4  Le théâtre religieux  







5 Notes et références  



5.1  Notes  





5.2  Références  







6 Bibliographie  



6.1  Ouvrages traitant en tout ou en partie du sujet  





6.2  Articles dencyclopédies traitant du sujet  







7 Articles connexes  














Littérature byzantine






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Page avec lettres grecques
Première page d'une édition ultérieure de la Souda, encyclopédie byzantine, rédigée probablement vers le Xe siècle.

Lalittérature byzantine peut être définie comme l’ensemble des ouvrages écrits en grec médiéval dans l'Empire byzantin (ou Empire romain d’Orient), entre 330 et 1453 ap. J.-C. Basée sur l’héritage politique de Rome, elle fut influencée tant par les héritages grec et chrétien que par le contexte culturel du Proche-Orient. On peut y distinguer cinq grandes périodes : celle de la tradition antique (IVe -début du VIIe siècle) qui fut suivie d’une période d’absence relative (VIIeVIIIe siècle) ; un renouveau aux IXe et Xe siècles fut suivi d’une période que l’on a appelée « pré-Renaissance » (XIe – XIIIe siècle) et d’une période finale (XIIIe et XVe siècles).

Plusieurs classifications ont été proposées pour les genres littéraires qui la composèrent. Nous retiendrons ici la rhétorique, l’histoire, l’hagiographie, les récits apocryphes, le roman, les encyclopédistes et essayistes ainsi que la poésie[N 1]. Longtemps dédaignée comme « sous-produit » de la culture grecque antique[N 2], la littérature byzantine est de nos jours étudiée en elle-même et permet, dans ses multiples facettes, de mieux comprendre l’originalité de la civilisation byzantine et des peuples qui gravitaient autour d’elle.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Le concept de « littérature » n’existait pas à Byzance, ce qui s’en rapprochait le plus était celui de « logoi », incluant l’ensemble des textes « écrits avec style », qu’ils soient de nature juridique, historique, rhétorique, romanesque, hagiographique, etc[1]. Elle se prête dès lors mal à une classification précise, que ce soit en termes de temps (grandes périodes historiques) ou de genres. De plus, à une époque où les livres étaient rares et chers, cette littérature était davantage faite pour être déclamée que pour être lue. La « publication » d’un livre consistait souvent en sa lecture publique dans divers cercles de lettrés, d’où l’importance primordiale de la rhétorique ou art de faire de beaux discours et des genres qui y étaient rattachés. De plus, les règles strictes qu’imposait la rhétorique, que ce soit quant au fond ou à la forme, rendaient moins nette qu’elle ne l’est aujourd’hui la distinction entre proseetpoésie[2].

La société byzantine[modifier | modifier le code]

Michel Psellos avec son étudiant Michel VII Doukas
Venant d'une famille modeste, Michel Psellos (à gauche) parvint aux plus hautes fonctions de l'empire. On le voit ici avec son étudiant, Michel VII Doukas.

Contrairement aux mœurs existant en Occident à la même époque, l’instruction était très répandue à Byzance et il était possible à des gens de condition modeste de faire donner une bonne éducation à leurs enfants, clé d’une carrière bien rémunérée dans l’administration ou l’armée. Ce fut le cas par exemple de Michel Psellos (1018 – après 1081), fils d’un modeste fonctionnaire, qui pendant ses études fit la connaissance de puissants personnages et, après être devenu juge à Philadelphie, fut nommé « consul des philosophes » et professeur de philosophie à l’université restaurée de Constantinople. Historien, philosophe, essayiste et auteur d’une impressionnante correspondance, il fit aussi partie de tous les gouvernements qui se sont succédé de Constantin IX Monomaque (1042-1055) à Michel VII Doukas (pouvoir effectif 1071-1078)[3].

Tous les lettrés n’eurent cependant pas la même chance que Psellos et la plupart d’entre eux ne pouvaient survivre sans les secours financiers de protecteurs et de mécènes, nombreux dans les hautes classes de la société, particulièrement au sein de la famille impériale et de son entourage[4]. On comprend dès lors l’importance des genres destinés à être déclamés en public faisant l’apologie de hauts personnages et de mécènes, comme les epitaphioi (έπιτάφος λόγος) ou oraisons funèbres et les epithalama (έπιθαλάμιος λόγος) ou eulogies de mariage[5].

Les influences extérieures[modifier | modifier le code]

Lucien de Samosate
Lucien de Samosate (v. 120-mort après 180), rhéteur et satiriste de Syrie. Écrivant en grec dans un style néo-attique, son influence fut considérable sur la littérature byzantine.

On a défini la littérature byzantine comme « la littérature d’Alexandrie transportée à Byzance[6]». L’influence grecque ne fut donc pas celle de la civilisation attique, mais celle de la civilisation helléniste telle qu’on la retrouvait à Alexandrie, orientée à la fois vers Athènes et vers Jérusalem, composée de deux courants, l'un intellectuel et académique (Lucien, Achille Tatius, Héliodore) et l'autre romantique et populaire (Théocrite, Callimaque de Cyrène, Quintus de Smyrne). Ces deux courants se retrouvèrent à Byzance. Le courant intellectuel fut toutefois le plus important, renforcé par un mouvement représenté par des rhéteurs comme Denys d'Halicarnasse, qui prônait le retour aux canons classiques des orateurs attiques. Le résultat fut une littérature qui sacrifiait volontiers le fonds à la forme, qui recherchait le beau langage que l’on retrouvait chez les auteurs anciens et une pensée incapable de s’exprimer simplement[7]. D’où également son caractère didactique qui ne s’adressait qu’à un cercle réduit de lecteurs capables de comprendre des allusions classiques et bibliques et d’apprécier les figures de styles souvent hermétiques[8].

Influencée par la culture grecque, la civilisation byzantine demeura également marquée par l’héritage reçu de l'Empire romain. En découlait le cadre du gouvernement, de la justice, de la bureaucratie et de l’armée même après que le grec eût remplacé le latin comme langue de l’administration sous Héraclius (575-641). Que ce soit en grec ou en latin, les Byzantins continueront de considérer leur empire comme la Βασιλεία τῶν Ῥωμαίων (Empire des Romains) et Constantinople, la capitale, comme la « Nouvelle Rome ».

La troisième influence fut celle du christianisme. Ville où avait été réalisée la version grecque de la Bible, celle des Septante, vers 272 av. J.-C., Alexandrie avait été celle où philosophie grecqueetreligion juive s’étaient côtoyées et où le néoplatonismedePlotin et de Porphyre de Tyr avait fait son apparition. Après la conversion au christianisme, Alexandrie fut non seulement la ville d’Origène et d’Arius, mais aussi des Pères grecs de l’Église qui laissèrent derrière eux une abondante littérature. C’est de l’Égypte antique que vint le concept de l'ascétisme individuel qui devait donner naissance au monachisme byzantin. Au terme de la lente progression qui fera du christianisme la religion d’État, la figure de l’empereur romain divinisé se transformera en celle de l’empereur représentant de Dieu sur terre d’où naîtra le césaro-papisme. L’influence chrétienne se reflétera à la fois dans la littérature destinée aux classes supérieures par les écrits des Pères de l'Église et dans la littérature populaire dans laquelle abonderont les récits de vies de saints et de leurs miracles telles les légendes qui se créeront autour de Constantin le Grand et de sa mère, Hélène[9].

La dernière influence est celle de l’Orient, en particulier de l'Asie Mineure. Général d’armée (imperator) à Rome, voilant son omnipotence sous le titre ambigu d’« Auguste », qui avait une connotation davantage religieuse que politique, l’empereur se transformera progressivement en monarque oriental et prendra le titre d’autokrator. Encore plus que sur le plan politique, l’Asie Mineure exercera une influence sur la religion. L’Égypte ptolémaïque et la Syrie séleucide seront les berceaux de l’Église grecque orientale et Antioche jouera un rôle considérable dans le développement de la littérature religieuse sous la conduite de Jean Chrysostome et de ses disciples[10].

La langue : la koinè[modifier | modifier le code]

La nécessité pour les armées multiethniques d’Alexandre le Grand de se comprendre entre elles favorisa la propagation d’une langue commune, appelée koinè (κονή διάλεκτος ou « langage commun ») qui réconciliait les anciens dialectes ionien, dorien, éolien et attique. C’est cette langue, grammaticalement fixée, enseignée dans les écoles, qui devint la langue de l’administration et du commerce dans l’empire des successeurs d’Alexandre. C’est aussi cette langue qu’adopta la littérature, alors que se développèrent, suivant les régions, des dialectes qui composèrent bientôt la langue parlée. À la longue, la langue littéraire ne sera comprise que par les seuls lettrés, lesquels utilisaient du reste une langue différente dans la conversation quotidienne[11]. La koinè représentait ainsi un idéal linguistique rigide, aux structures grammaticales complexes, au vocabulaire brillant mais opaque[12]. Ceci correspondait à la notion que l’on se faisait de la littérature comme quelque chose qui devait être étudiée et qui ne pouvait être appréciée qu’avec effort[13].

Folio du Parchemin 46 contenant 2 Co. 11,33-12,9
Folio du Parchemin 46 contenant 2 Co. 11, 33-12, 9.

Les choses changèrent au VIIe siècle, période trouble où on assiste au déclin des villes et avec elles de l’éducation et de l’utilisation de la langue et du style classiques. La koinè finira par admettre des termes étrangers, latins, arabes, arméniens, etc. Au XIe siècle, Psellos (1018-1078), ardent défenseur de la pureté de la langue et de la correction de l’orthographe, utilise des tournures grammaticales qui ne sont plus toujours celles de la koinè et subit parfois l’influence de la langue populaire. Avec la renaissance culturelle du XIIe siècle, se développent de nouveaux genres comme le roman d’aventures ou amoureux qui s’adresse davantage aux classes populaire. L’invasion latine des pays grecs lors de la croisade de 1204 conduisit à l’apparition des premiers ouvrages en langue populaire qui coexistèrent avec ceux que l’on continue d’écrire en langue savante[14].

Les différentes périodes[modifier | modifier le code]

On divise généralement l’évolution de la littérature byzantine en cinq grandes périodes.

Le christianisme transforme les traditions antiques (duIIIe siècleauVIe siècle)[modifier | modifier le code]

Lorsque fut fondée Constantinople, plusieurs genres qu’avait connus la littérature grecque traditionnelle, comme le drame ou la poésie lyrique, avaient disparu depuis longtemps ; nait alors sous l’influence des Pères de l’Église grecque une littérature chrétienne qui tente d’établir une synthèse entre pensée chrétienne et pensée hellénistique. Elle s’exprime dans une langue déjà fort éloignée de celle utilisée dans la vie quotidienne, héritage du système d’éducation grec dont la rhétorique était le principal sujet d’études[8]. Les mesures prises par l’empereur Justinien (483-565) contre les païens (fermeture de l’Académie de Platon à Athènes, dernière grande université païenne, interdiction d’adorer les dieux païens en Anatolie), sa persécution des Juifs, sa lutte contre les hérétiques (monophysisme, affaire des Trois Chapitres), en même temps qu’elles précipitèrent l’extinction du paganisme, conduisirent à un net ralentissement de la production littéraire et à un affaiblissement de l’enseignement de la jurisprudence introduite dans cette partie du monde par Constantin le Grand[15].

C’est donc une période d’intense création littéraire chrétienne en langue grecque certes, mais aussi en latin (Ammien Marcellin, Claudien) et en syriaque (Romain le Mélode). Le but principal des grands écrivains de l’époque comme Jean Chrysostome, le pseudo-Dionysos l’AréopagiteouProcope de Césarée, est de proposer une nouvelle vision du monde et de l’homme tout en utilisant les formes littéraires héritées du passé. L’hagiographie se développe de même que les récits de miracles placés soit dans un contexte nouveau, celui du désert (apophtegmes des pères du désert), soit dans le milieu urbain traditionnel mais dont on rejette les valeurs (Siméon d’Émèse)[1].

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]

Trois Pères de l’Église, originaires de Cappadoce, se distinguent durant cette période. Ce « nouveau mouvement d’Alexandrie » défend la doctrine orthodoxe contre les Ariens ainsi que la place de la raison dans l’étude des questions religieuses[16] :

Parmi les écrivains de l’époque, on compte également :

Le règne de Justinien marqua la fin de cette période d’intense activité. L’empereur lui-même composa de nombreux hymnes et écrits dogmatiques. Il encouragea plusieurs historiens comme Procope de Césarée (voir sous « Histoire ») qui relatèrent ses expéditions.

Période sombre (VIIe et VIIIe siècles)[modifier | modifier le code]

Succède à cette riche période, une autre relativement sombre où seuls quelques théologiens demeurent actifs (Maxime le ConfesseuretGermain Ier à Constantinople, Jean DamascèneenSyrie). C’est une époque troublée tant sur le plan intérieur (succession de plusieurs empereurs) qu’extérieur (invasions), où la vie urbaine et l’éducation déclinent et avec elles l’utilisation de la langue et du style classiques. C’est aussi la période de l’iconoclasme où de nombreuses œuvres artistiques et littéraires sont détruites[1],[15]. La plupart des écrivains de la dynastie des Héraclides viennent des provinces d’Orient dont certaines sont déjà sous contrôle musulman. Au sein de l’empire, c’est la période de l’iconoclasme qui produisit une littérature religieuse abondante, mais dont seuls nous sont parvenus les textes des auteurs opposés à ce mouvement. La période produisit peu de véritables historiens, mais plusieurs chroniqueurs qui nous permettent de bien comprendre la période.

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]

Renouveau littéraire (IXe et Xe siècles)[modifier | modifier le code]

Théodore le Studite d'après une mosaïque du XIe siècle
Saint Théodore le Studite d'après une mosaïque du monastère Nea Moni de Chios (XIe siècle)

Sur le plan littéraire, ce que l’on a appelé la « renaissance macédonienne » se distingue moins par sa créativité que par sa volonté de rassembler, de copier et de structurer la culture hellénico-chrétienne de l’antiquité tardive. À cette fin, on compila et on structura ce qui s’était déjà fait. Ce fut l’époque des manuels, que ce soit de la hiérarchie bureaucratique (taktika), de la stratégie ou des tactiques militaires (strategika), du droit romain (basilika) ou des règles à suivre par les corporations de la capitale (Le livre de l’éparque). Constantin VII Porphyrogénète et sa cour donnèrent le ton avec des traités comme le De thematibus, le De administrando imperio et le De ceremoniis[35].

LeIXe siècle fut dominé par des moines et des ecclésiastiques comme Théophane le Confesseur, Théodore StuditeetGeorges Hamartolos. Ils furent remplacés au siècle suivant par des fonctionnaires civils et ecclésiastiques qui assemblèrent et publièrent les textes des vieux maîtres comme Platon, HomèreetAristote. Aux héros excentriques des siècles précédents s’ajoutent des personnages plus réels comme Philaretos le généreux, riche aristocrate qui donna presque toute sa fortune aux pauvres ou des moines et religieuses se soumettant avec obéissance à la discipline monastique comme Théodora de Thessalonique ou Irène de Chrysobalanton.

La seule véritable nouveauté est le remplacement de l’écriture onciale, basée sur la majuscule et l’ancienne cursive romaine utilisée du IIIe au VIIIe siècle par la minuscule caroline. Toutefois, la langue populaire demeura proscrite et de nombreuses vies de saints furent réécrites dans un langage aussi archaïsant que pompeux[1],[8].

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]

La Pré-Renaissance (XIe et XIIe siècles)[modifier | modifier le code]

Dans cette période se fait jour une réaction contre l'encyclopédisme de la période précédente. Un nouveau type d’écrivain émerge qui n’est ni moine, ni fonctionnaire, mais plutôt un intellectuel, voire un poète professionnel, conscient de son talent et désireux de faire connaitre son expérience personnelle dans des romans d’aventure ou d’amour où les personnages ne sont plus des caractères extrêmes, mais peuvent allier en eux les qualités du héros et les défauts de l’anti-héros (Michel Psellos, Nicétas Choniates). Toutefois, la tradition demeure utilisée non seulement comme source, mais aussi comme moyen d’interpréter la réalité (Eusthate de Thessalonique).

La langue vernaculaire fait une timide entrée en littérature de même qu’un certain humour, alors que des genres plus sérieux comme l’hagiographie sont abandonnés au profit de la satire.

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]

De l’occupation latine à l’occupation turque (XIIIe et XVe siècles)[modifier | modifier le code]

Jean VI Cantacuzène présidant un synode
Jean VI Cantacuzène présidant un synode. Il terminera ses jours en exil à Mistra. Traités théologiques de Jean VI Cantacuzène, BNF Gr.1242.

La période qui va de la prise de Constantinople par les Croisés (1204) à celle de la conquête par les Turcs (1453) est une période de découragement : on ne croit plus en l’assistance divine pour assurer la victoire de l’orthodoxie sur les barbares. Il naît alors une conception tragique de l’histoire (Laonicos Chalcondyle) dans laquelle le héros peut être défait (Jean VI Cantacuzène).

Par ailleurs, les contacts avec l’Occident se font plus nombreux. Avec la création des États latins apparaît une littérature chevaleresque que racontent des chroniques comme la Chronique de Morée ou la Chronique de Tocco. Certains écrivains, surtout ceux qui ont accepté le catholicisme romain, commencent à traduire les auteurs latins en grec. D’autres, comme Gémiste PléthonouBessarion, émigrent en Italie où ils reçoivent un accueil chaleureux d’hellènophiles comme le Calabrais Barlaam et enseignent le grec tout en encourageant les traductions des anciens auteurs en latin.

Convaincus de leur supériorité intellectuelle sur l’avance militaire et économique de l’Occident, ils tiennent davantage au langage archaïsant des classiques. À l’opposé, la langue vernaculaire, qui avait fait son apparition à la période précédente, s’affirme, bien qu’encore timidement, dans des romances poétiques ou dans l’hagiographie qui connaît une nouvelle popularité[15].

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]

La question de l’union des Églises d’Orient et d’Occident ainsi que celle de l’hésychasme produisirent, sous les Paléologues, une intense activité littéraire. Seuls les écrivains les plus représentatifs sont mentionnés ci-après.

Les genres littéraires[modifier | modifier le code]

Nombreux sont les écrivains byzantins qui sont en fait des esprits universels ayant touché à plus d’un genre littéraire. Si certains sont davantage connus pour une œuvre se classant dans l’une ou l’autre des genres énumérés ci-après ils peuvent avoir écrit des œuvres appartenant à d’autres genres littéraires[N 3].

La prose[modifier | modifier le code]

La rhétorique[modifier | modifier le code]

Tel que déjà mentionné, la littérature byzantine était davantage faite pour être déclamée à voix haute plus que pour être lue. D’où l’importance de la rhétorique, « codification de la méthode, des procédés observés chez les grands orateurs, pour émouvoir et convaincre leurs auditeurs, en s’adressant à leurs sentiments et à leur jugement »[69]. Avec la philosophie, elle formait l’une des principales composantes de l’éducation de tout jeune se destinant à une charge publique.

Les modèles le plus souvent imités demeurèrent longtemps Démosthène et Ailos Aristeides. Des recueils de discours comme ceux d’Hermogène de Tarse (161-180 ap. J.-C.) sur les genres de styles et les catégories d’arguments ou des traités comme ceux attribués à Ménandre servaient de règles qu’il fallait imiter (mimesis) tant en ce qui concernait le style que le contenu[70]. Codifiées par l’un des plus célèbres rhéteurs païens de l’antiquité, Libanius d’Antioche (314-391), ces règles furent modifiées au Ve siècle lors de la création d’une école de rhétorique chrétienne à Gaza. Procope, son fondateur, s’appliqua à remplacer les exemples tirés de la mythologie païenne par des exemples tirés des Saintes Écritures[71].

On peut distinguer dans ces longs discours au style ampoulé, aux longues phrases redondantes, qui ont en grande partie valu sa triste réputation à la littérature byzantine, cinq grandes catégories : les panégyriques impériaux (enkomion / έγκώμιον) ou discours stéréotypés à la gloire des empereurs ; les oraisons funèbres (epitaphios logos / έπιτάφιος λόγος), tout aussi stéréotypées, qui constituent moins un résumé la vie de l’empereur, du patriarche ou du dignitaire défunt qu’un catalogue de ses vertus et de ses exploits ; les traités parénétiques retraçant les devoirs des souverains ; les descriptions (ἔκφρασις), exercices de style sur les sujets les plus divers proposés par les maitres à leurs élèves ; l’art épistolaire, soumis à des modèles stricts, que ce soit pour des remerciements, des requêtes ou même les édits impériaux et chrysobules[72].

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]

À cause de son importance, la rhétorique est présente dans tous les autres genres que ce soit l’historiographie, l’hagiographie, la poésie ou l’épistolographie. Tous les grands auteurs furent ainsi à divers niveaux des rhéteurs. Parmi les grands noms qui émergent, citons à travers les siècles :

L’histoire[modifier | modifier le code]

L’histoire et les chroniques sont deux genres dans lesquels excellèrent les Byzantins. De Jean Malalas (Ve – VIe siècles) à Sphrantzès (1401-1478), chaque siècle a produit un historien, chroniqueur ou biographe. Procope, Agathias, Pierre le Patrice, Ménandre le ProtecteuretThéophylacte Simocatta reprirent chacun l’histoire là où leur prédécesseur l’avait laissée. Après une période creuse correspondant à l’âge noir de l’empire pendant laquelle les chroniqueurs remplaceront les historiens, on assiste avec Joseph Genesius au Xe siècle à une renaissance du genre. Il fut suivi par Syméon le LogothèteetLéon le Diacre, puis vinrent au XIe siècle Michel Psellos, Michel AttaleiatèsetJean Skylitzès. Le XIIe siècle fut celui d’Anne Comnène, de Jean Cinnamus et de Nicétas Choniatès. Leur succédèrent Georges AcropoliteetGeorges PachymèreauXIIIe siècle, Nicéphore Grégoras et l’empereur Jean Cantacuzène au XIVe. Enfin Georges Sphrantzès, Laonicos ChalkondyleetCritobule d'Imbros témoignèrent de la fin de l’empire[78].

Les historiens byzantins demeurèrent attachés aux modèles antiques comme Thucydide, XénophonetPolybe dont ils cherchèrent à reproduire la langue et les procédés de composition. Si certains choisirent d’imiter un seul modèle (le général Nicéphore Bryenne fut l’émule de Xénophon par la précision de son vocabulaire militaire, le philosophe Nicéphore Grégoras prit Platon comme modèle), la majorité choisirent quelques auteurs dont il résulte un style « en mosaïque », typiquement byzantin. L’histoire qu’ils racontent est avant tout celle des empereurs et des guerres dans lesquelles ils ont été impliqués. Comme les historiens de l’antiquité, ils se livrent d’abord à une description des traits physiques de l’empereur avant de procéder à une étude psychologique de son caractère et de raconter ses exploits[79].

Nicétas Choniatès travaillant à sa chronique
Nicétas Choniatès travaillant à sa Chronique (d'après une miniature byzantine du XIe siècle.

Toutefois, ils en divergèrent de deux façons. Premièrement, ceux qui écrivent ne sont pas toujours des écrivains professionnels, mais souvent des hommes d’action pourvus d’une excellente éducation qui ont le souci d’être véridiques et sincères. Ce sont des juristes comme Procope, EvagriusouMichel Attaleiatès, des hommes d’État comme Jean Cinnamus, Georges Pachymère, Laonicus Chalcondyles, des généraux et diplomates comme Nicéphore Bryenne, Georges Acropolites, Georges Phrantzès et même des têtes couronnées comme Constantin Porpyrogénète, Anne Comnène, Jean VI Cantacuzène. Deuxièmement, ce sont des écrivains chrétiens qui créent deux genres nouveaux : l’Histoire de l’Église et la Chronique universelle. Genre d’histoire universelle, la chronique universelle a pour but fait de l’histoire des Hébreux le centre de l’histoire universelle et tente d’établir un synchronisme avec l’histoire des autres nations[79],[78],[80].

Les chroniqueurs pour leur part présentent une importante différence avec les historiens. Contrairement à ces derniers, les chroniqueurs écrivent pour un public beaucoup plus large. S’appuyant généralement sur un fond antérieur qu’elles modifient, les chroniques mettent l’accent sur le merveilleux qu’elles interprètent selon un point de vue chrétien. Leurs descriptions laissent peu de place à la nuance et leur vocabulaire est beaucoup plus près du peuple. Probablement d’origine orientale, les chroniques atteignirent leur zénith au IXe siècle, période où l’on trouve peu d’historiens traditionnels, pour disparaître presque complètement au XIIe siècle. Les trois plus grands représentants furent Jean Malalas, Théophane le ConfesseuretJean Zonaras[80].

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]
Théophane le Confesseur
Théophane le Confesseur (v. 758/760-817/818).

Grec médiéval|grec byzantin]] Ἰωάννης ὁ Σκυλίτζης, naquit vers 1040 probablement dans le thème des Thrakésiens, en Asie mineure. Il dut quitter relativement tôt sa province d’origine pour recevoir une bonne éducation, car il fit carrière à Constantinople dans la magistrature, faisant partie de ces « hommes nouveaux » que Constantin X promut en élevant des citoyens ordinaires à des rangs auxquels ils ne pouvaient jusqu’alors prétendre. Dans la préface de son « Synopsis Historion », Skylitzès affirme avoir détenu le rang de kouropalates (curopalate) et avoir exercé la fonction de « drongaire de la garde », titre qui, aux environs de 1030, se référait au juge en chef du plus important tribunal de Constantinople. Il occupa également le poste d’éparque (préfet) de Constantinople avec rang de « proèdre ». Il se retira probablement de la fonction publique entre 1092 et 1094 pour se consacrer à ses travaux littéraire. Il est mort au début du XIIe siècle. Skylitzès se décrit lui-même comme résumant les « Histoires » rédigées par divers prédécesseurs, résumant ou paraphrasant ceux-ci et rapportant leurs jugements sur les personnages impliqués. Si on peut lui reprocher un manque d’originalité, le grand mérite de cette façon de procéder est de porter à notre connaissance sans y apporter de changements majeurs un grand nombre d’œuvres dont plusieurs ne sont pas autrement parvenues jusqu’à nous, constituant ainsi la source la plus complète que nous possédions sur ces deux siècles et demi.

L’hagiographie[modifier | modifier le code]

L’hagiographie, c'est-à-dire la rédaction de vie de saints dans un but d’édification, apparut très tôt dans la littérature byzantine et obéissait déjà au IVe siècle à un schéma obligatoire où se reconnaissait l’influence des rhéteurs : se succédaient invariablement titre du livre, parents, naissance et nom du saint, sa consécration dès la naissance, sa situation de fortune, ses exploits d’ascète, son histoire, les signes précurseurs de sa mort, ses miracles et une conclusion comportant souvent des comparaisons avec les héros de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament. Écrites pour la plupart par des moines soucieux de rappeler la mémoire des ascètes qui avaient fait la réputation de leur ordre, elles avaient pour but l’édification des fidèles et la création d’un modèle de vie chrétien[N 5]. Dans les premiers siècles, l’accent de ces vies de saints est mis sur le rejet des valeurs propres à la civilisation urbaine ; le saint se retire en général dans le désert où il mène une vie entièrement soumise à la volonté divine.

Le genre atteint sa plus grande popularité aux VIe et VIIe siècles. Destiné à un vaste public, les textes utilisent une langue populaire et font une large place au merveilleux. Le plus ancien et le plus important hagiographe est Cyrille de Scythopolis, chroniqueur né vers 525 dont les sept biographies se distinguent par la fiabilité de leurs faits et dates. Léontios de Néapolis qui fut archevêque de ChypreauVIIe siècle a écrit deux vies de saints ; celle de Saint-Jean l’Aumônier se signale par son langage véritablement populaire[89].

Comme le reste de l’activité littéraire, ce genre disparut presque totalement au VIIIe siècle pour réapparaître, timidement d’abord au IXe siècle et atteindre une nouvelle popularité aux Xe et XIe siècles. Mais le genre s’est transformé entre-temps. L’ascète vivant au désert cède le pas au fondateur de monastère et le saint réintègre la vie de la cité où il joue souvent un rôle politique important. Le merveilleux disparaît au profit du mystique. Si l’hagiographie populaire subsiste, on retourne à des formes plus littéraires et le genre se concentre sur la vie monastique. À partir du XIIe siècle, les intellectuels porteront des jugements plus réservés sur l’image que l’on associait à ces saints et le genre se fait plus rare[90].

On peut distinguer trois sous-genres d’hagiographie : le martyron ou narration du jugement, de la condamnation et de l’exécution d’un martyr, la vita, ou biographie d’un(e) saint(e) et l’ apophtegmeta patrum, une collection de paroles profondes prononcées par des ermites. S’y ajouteront au VIIe siècle les miracles réalisés par un saint après sa mort[90].

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]

Récits apocryphes[modifier | modifier le code]

sLe goût pour le merveilleux, déjà noté dans les chroniques et l’hagiographie, conduisit surtout dans les premiers siècles de l’Église chrétienne, à la production d’œuvres dites apocryphes (άπόκρυφα, litt. « [livres] cachés ou rejetés) qui, tant par leur forme que par leur contenu, ressemblent à des livres de l’Ancien ou du Nouveau Testament, mais ne sont pas reconnus par les Églises comme inspirés par Dieu. Ils peuvent développer ou imaginer le détail de faits contenus dans les Écritures ; certains furent écrits pour justifier l’une ou l’autre des doctrines hérétiques qui se multiplièrent dans l’Église primitive.

Écrits généralement en syriaque et en arabe, ils furent ensuite traduits en grec et font partie de la littérature populaire. Pour le Nouveau Testament, on peut distinguer les évangiles apocryphes (Protoévangile de Jean, Évangile de Thomas, Histoire de Joseph le Charpentier) des actes apocryphes se rapportant à la vie des apôtres (Pseudo-Clementinae qui rapporte les voyages des apôtres Pierre, Paul, André, Jean et Thomas ; l’histoire de l’apôtre Thaddée).

Ainsi, le Protoévangile de Jacques, intitulé au départ Nativité de Marie, Révélation de JacquesouÉvangile de Jacques, fut écrit dans la seconde moitié du IIe siècle; il traite de la jeunesse de la Vierge Marie, de ses fiançailles avec Joseph et de la naissance de Jésus de Nazareth. Son but était sans doute de lutter contre la théorie selon laquelle Marie aurait conçu Jésus à la suite d'une relation adultérine avec un soldat romain du nom de Panthère. Les quelque 140 manuscrits en grec existant encore aujourd’hui témoignent de sa popularité.

Toutefois, les écrits apocryphes furent davantage populaires dans la littérature slave, caucasienne et orientale que dans la littérature byzantine où ils étaient sévèrement jugés par la hiérarchie ecclésiastique[98].

Romans en prose[modifier | modifier le code]

Deux statues
Daphnis et Chloé d'après une sculpture de Jean-Pierre Cortot (1824), Musée du Louvre.

À côté des romans en vers, très populaires à Byzance, comme Cyprien d’Antioche que l’on doit à l’impératrice Eudocie (c. 400-460), on retrouve dès la fin de l’Antiquité, des romans d’aventures racontant les amours difficiles de jeunes couples en butte à nombre de difficultés mais parvenant à triompher de l’adversité grâce à de puissants protecteurs.

Ainsi, au IIe siècle, Achille Tatius, grec d’Alexandrie, qui se serait converti au christianisme à la fin de sa vie et serait devenu évêque, écrivit l’Histoire de Leucippé et de Clitophon, l’une de ses nombreuses histoires amoureuses en huit livres. Datant probablement du Ier siècle apr. J.-C. et divisé en huit livres, le roman raconte les aventures d'un couple de jeunes gens originaires de Tyr et de Byzance notamment en Égypte et en Asie Mineure.

Héliodore d'Émèse , écrivain syrien de langue grecque qui vécut au IIIe ou IVe siècle, composa Les ÉthiopiquesouLes amours de Théagène et de Chariclée. Divisé en dix livres, le roman raconte l’histoire d’une princesse éthiopienne, Chariclée, abandonnée par sa mère qui, après avoir été élevée à Delphes et être devenue prêtresse, rencontre un jeune Thessalien, Théagène lors des jeux gymniques d’Athènes. Quittant Delphes, les deux jeunes gens s’enfuient par la mer et sont jetés par une tempête en Égypte. Après mille aventures, ils se retrouveront en Éthiopie où l’origine princière de Chariclée finira par être reconnue et où les deux jeunes gens finiront par s’épouser.

De la même époque date Daphnis et Chloé, roman de Longus inspiré par la poésie pastorale. Il décrit les amours de Daphnis, enfant trouvé et jeune chevrier, et de Chloé, également bergère et enfant trouvée. Épris l’un de l’autre, ils ne pourront voir aboutir leur amour qu’au terme de nombreux rebondissements qui leur permettent de retrouver leurs parents naturels[99].

Barlaam et Joasaph[modifier | modifier le code]

L’inspiration orientale de ces romans se retrouve dans une œuvre dont ni l’auteur et ni la date ne sont certains, Barlaam et Joasaph. Écrit « pour le bien de l’âme », le récit, dont la trame développe les principes de la foi chrétienne et de ses avantages sur le paganisme, raconte comment le prince indien Joasaph est converti par un ermite et comment il parvient par la suite à convertir son propre père. Il s’agit d’une adaptation chrétienne de la conversion d'un disciple de Siddhartha Gautama, fils d’un prince puissant et enfermé par celui-ci dans son palais pour qu’il ne soit pas en contact avec les laideurs du monde. Étant parvenu à s’enfuir, Gautama rencontre la vieillesse, la maladie et la mort, expérience qui, dans le désert où il mène une vie d’ascète, lui permet d’atteindre l’illumination.

Enluminure montrant un homme assis discutant avec des hommes debout
Enluminure d'un manuscrit du XIIIe siècle montrant Joasaph (ou Josaphat) annonçant son départ.

Plusieurs traits représentés dans l’histoire comme Le rossignol et le chasseurouL’homme fuyant la licorne, permettent de croire que la légende indienne serait arrivée en Occident par la Perse et aurait été traduite en grec à partir d’une version géorgienne, exécutée par Euthyme, moine d’Iviron.

La popularité de ce récit est attestée par le fait que Jean VI Cantacuzène et plusieurs membres de la dynastie serbe des Nemanja adopteront le prénom de Joasaph et seront représentés comme les héros de l’histoire à Studenica (Istok)etGracanica[100].

Pamphlets et satire[modifier | modifier le code]

Qu’elle soit en vers ou en prose, la satire qui avait joui d’une grande popularité dans l’Antiquité classique trouva un nouveau souffle dans la littérature byzantine du XIe siècle tout en demeurant un genre mineur, qu’elle prenne la forme de parodies ou d’allégories. Elle n’épargna ni les grands, ni le clergé, ni même le basileus. Certains empereurs, comme Théodore II Lascaris y auront recours pour se moquer de leurs sujets trop obséquieux[101].

Comme d’autres genres, elle imita régulièrement les auteurs anciens, en particulier Lucien qui était très admiré à Constantinople. C’est le cas par exemple d’un dialogue, intitulé Philopatris longtemps attribué à Lucien, mais dont le véritable auteur demeure inconnu. Il se présente sous la forme d’une discussion sur les mérites du christianisme et du paganisme entre un païen converti, Trephon, et son ami Critias encore païen. L’auteur en profite pour faire allusion à des évènements qui se sont probablement passés sous le règne de Nicéphore II Phocas (963-969) lequel s’était attaqué aux propriétés de l’Église pour financer ses guerres contre les califes fatimides, les Rus et les Bulgares[102]. Il en va de même du Timarion qui date du XIIe siècle et qui décrit la descente aux enfers d’un certain Timarion que l’on a cru mort, à tort. La description du royaume des morts permet de tracer le portrait des mœurs de l’époque et de divers personnages comme l’empereur Théophile (829-842) et Michel Psellos[103].

Certaines satires utilisent des animaux pour faire le procès de la société, comme le PoulologosetSynaxarion de l’honorable âne (tous deux en vers), alors que d’autres utilisent des fruits dans le même but. Dans le Porikologos, le Raisin est mené devant l’empereur Coing dont les aides sont le protostrator Pêche et le césar Arachide, etc. ; on y a vu une satire du système juridique et du cérémonial de la cour de l’époque. L’Opsarologos, de date et d’auteur inconnus, est également une satire du système juridique dans laquelle le roi Baleine préside une cour où comparait le Maquereau, accusé de conspiration[104].

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]

La poésie[modifier | modifier le code]

Musique et poésie[modifier | modifier le code]

Tout comme la littérature en prose était destinée à être déclamée davantage qu’à être lue, la poésie était à l’origine chantée[107]. La musique précédait souvent le texte et ce n’est qu’au IXe siècle que l’on commença à mettre des textes modernes sur des mélodies anciennes. Cette musique ne privilégiait pas l’harmonie mais la mélodie et le rythme en s’accompagnant de la flute ou la lyre. Le vers devant se plier à la mélodie, il en est résulté de nombreuses fautes de versification, attribuables souvent toutefois aux copistes ultérieurs[108].

La poésie ne servait du reste souvent que de procédé mnémotechnique commode pour mieux retenir toutes sortes de sujets que ce soit l’histoire, le droit ou l’Écriture Sainte. Il n’est guère surprenant dès lors qu’elle ait fait l’objet de nombreux jugements négatifs sur son « manque de souffle poétique et de toute émotion sincère »[107].

Poésie religieuse[modifier | modifier le code]

Dès ses tout débuts, l’Église chrétienne avait incorporé la poésie dans sa liturgie sous forme d’hymnes ou de courtes strophes (troparia, sing. troparion) qui avaient pour structure le chant alterné (antiphone). Les troparia furent remplacées à partir du VIe siècle par des poèmes rythmés plus élaborés, appelés kontakia (sing. kontakion). Exhortations basées sur un passage de la Bible ou un épisode de vie de saint, ceux-ci pouvaient comporter jusqu’à 22 strophes, toutes composées sur le même modèle et se terminant par un court refrain (efumnion). Le plus grand compositeur fut sans doute Romain le Mélode. Les troparia, par leurs origines païennes et leurs structures qui s’intégraient mal à la liturgie furent remplacés au siècle suivant par des kanones (sing. kanon), chants liturgiques plus amples pouvant comprendre huit ou neuf odes de plusieurs strophes, chacune ayant son propre rythme et forme mélodique[109]. Plutôt qu’une exhortation, le kanon se voulait un hymne de louange. Les compositeurs les plus réputés furent André de Crète, Jean Damascène, Théodore StuditeetJean Mavropous. Même si de nouveaux canons furent écrits comme exercices de style après le XIe siècle, ils cessèrent d’être intégrés à la liturgie. Bien qu’encore teintée de rhétorique, la poésie religieuse se rapprochait davantage de la langue vernaculaire que de la langue officielle. La musique qui accompagnait tant les kontakia que les kanones a disparu[110].

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]

Poésie profane[modifier | modifier le code]

Bien que la poésie en langue populaire ait probablement existé depuis des siècles, c’est la capture de Constantinople par les Latins qui la libéra des contraintes des formes grammaticales, du contenu lexical et des références mythologiques auxquels elle avait été soumise et permit à l’imagination et à l’émotion de se manifester. Ainsi, à côté de l’épigramme et des panégyriques officiels qui se maintinrent, la satire et la parodie, la poésie didactique et exhortative jouirent d’un second souffle alors qu’apparut un genre nouveau, le poème de sollicitation dans lequel le poète se lamente sur son sort et demande aux puissants de l’aider à survivre, et que se renouvelait la poésie amoureuse des poètes alexandrins[116].

Nombreux sont les poèmes ou romans en vers postérieurs à la quatrième croisade qui reprennent par leur sujet le cycle de la Table Ronde. Ainsi, apparait dans une région occupée par les Français le poème de Belthandros et Chryzantza dont les personnages portent des noms tantôt français, tantôt grecs. Dans le Château d’Amour est enfermée une princesse qui sera délivrée par Belthandros[117]. Mais si le poème rappelle un thème de la poésie provençale, le mariage des deux jeunes gens sera béni par le patriarche de Constantinople et le roi des Romains sera reçu par le roi d’Antioche. De la même façon, Phorios et Platziaphlora (Flore et Blanchefleur) écrit à la fin du XIVe siècle reprend la version italienne d’une légende provençale[118].

À côté de cette poésie chevaleresque se développent, en langue populaire, à partir du XIIe siècle des poèmes de genres variés : poèmes didactiques, satiriques ou lyriques, proverbes, contes, etc. On voit ainsi se dégager une poésie qui peut être à l’occasion de contenu assez cru et ressemble davantage à ce qui est produit en langue nationale en Occident qu'à ce qui s’était fait en langue savante grecque[119].

Qu’elle soit chevaleresque ou populaire, la poésie de l’époque emploie le « vers politique » (πολιτικός στίκος, litt. « vers de la cité », sous-entendu, » vers de mauvaise réputation ») un vers de 15 syllabes basé sur l’accent porté sur les mots plutôt que sur la longueur des voyelles comme c’était le cas auparavant[N 8]. Chaque vers comporte une césure après la huitième syllabe et un accent obligatoire sur la quatorzième syllabe. Ce genre de vers apparut d’abord au VIe siècle et on en retrouve des traces dans certaines kontakia. On le retrouve encore de nos jours dans diverses chansons de folklore grecques[120].

Quelques auteurs[modifier | modifier le code]

L’épopée[modifier | modifier le code]

Digénis Akritas[modifier | modifier le code]

La seule épopée appartenant véritablement à la littérature byzantine est celle des Exploits de Basile Digénis Akritas (habituellement appelée Digénis Akritas – Διγενέ Άκρίτας). Rédigée vraisemblablement du XIIe au XVe siècle en vers politiques, elle se présente aujourd’hui dans différentes versions qui attestent de nombreuses modifications au cours des ans, conséquence sans doute du fait qu’elle était récitée par des aèdes ambulants lors d’assemblées de nobles. Il existe six manuscrits grecs et une version slave (Devgenievo Dejanie). Certaines versions sont bien organisées et reflètent la pureté de langue byzantine de l’époque, alors que d’autres sont plus près de la langue vernaculaire et souffrent de différentes irrégularités sur le plan de la versification.

plaque de métal représentant deux gardes frontaliers
Plaque de métal médiéval représentant deux garde-frontières (akritès) inspiré sans doute par l'épopée Digénis Akritas.

L’épopée a pour sujet les luttes se déroulant aux frontières de Cilicie et de Cappadoce aux IXe et Xe siècles entre les gardiens des frontières (Akritai) d’une part, les Sarrasins d’autre part, auxquels il faut ajouter les Apélates, bandes de brigands vivant aux dépens des deux adversaires.

Elle se présente sous forme de huit chants divisés en trois parties qui diffèrent tant par le ton que par l’esprit. La première partie, qui inclut les trois premiers chants, est consacrée aux parents de Digénis Akritas et aux exploits du père de Digénis, l’émir d’Édesse qui enlève et épouse la fille du stratège Andronic Doukas. La deuxième partie, qui comprend les trois chants suivants, est consacrée aux exploits de Digénis qui finit par conquérir la bien-aimée Eudokia en dépit de la résistance acharnée de son futur beau-père (chant IV). Divers épisodes distincts composent les chants V (les amours de Digénis avec une jeune Arabe) et VI (Digénis se bat contre les Apélates qui veulent enlever Eudokia laquelle a entre-temps retrouvé son bien-aimé). La troisième partie (chants VII et VIII) nous montre le couple vivant heureux dans leur palais sur les bords de l’Euphrate où les seuls exploits de Digénis sont ses exploits à la chasse et sa mort tragique après un bain glacé au retour d’une de ces chasses[125].

Chronique de Morée[modifier | modifier le code]

Il existe une autre épopée, la Chronique de MoréeouLivre de la Conquête (Χρονικόν τοΰ Μορεός). Mais si celle-ci se situe dans l’espace géographique de l’Empire byzantin, il s’agit en fait du récit de la conquête du Péloponnèse et de la fondation de la principauté de Morée écrit par un poète franc au XIVe siècle, lequel se rendant compte de l’hellénisation progressive des descendants des croisés veut rappeler à ceux-ci les hauts faits de leurs ancêtres. Elle n’a donc de grec que la langue[N 12] et tient autant de l’histoire que de l’épopée alors que ses descriptions des mœurs féodales à la cour du prince de Morée lui donnent l’allure d’un poème chevaleresque[126].

La guerre de Troie[modifier | modifier le code]

On peut également mentionner un poème anonyme du XIVe siècle, La Guerre de Troie (Διήγησις γεναμένη έν Τροία), traduction presque littérale du Roman de TroiedeBenoît de Sainte-Maure. Genre d’Iliade byzantine, ce poème de 1 166 vers politiques non rimés écrit probablement au XIVe siècle se divise en trois parties, la première racontant les évènements ayant eu lieu avant la guerre se concentre sur l’enfance de Paris, la seconde les évènements survenus pendant la guerre elle-même et porte sur Achille alors que la troisième raconte les évènements après la guerre et le deuil d’Achille[127].

Le théâtre religieux[modifier | modifier le code]

Le théâtre tel qu’on le concevait dans l’antiquité comme forme de divertissement n’a pas survécu à Byzance où il était synonyme d’immoralité associée au paganisme. Toutefois quelques pièces furent écrites, prétextes à de longues déclamations qui servirent surtout aux polémiques entre théologiens, particulièrement à l’époque de l’iconoclasme. Une seule nous est parvenue : Le Christ Souffrant (Χριστός πάσχων) écrite vraisemblablement au Xe ou XIe siècle. Récit dialogué de la Passion avec deux demi-chœurs de Galiléennes, la pièce consiste en 2460 vers dont le tiers sont empruntés à Euripide, EschyleetLycophron. Le rôle principal est tenu par la Vierge qui exprime sa douleur tout au long du chemin de la croix.

Il s’agit toutefois d’un « théâtre savant » qui ne touchait guère le peuple pour qui existait un « théâtre religieux et populaire » un peu semblable aux « mystères » joués en Occident. Tout comme eux, il dérive des homélies et a pour cadre la liturgie où des interlocuteurs donnent la réplique au prédicateur, le tout s’accompagnant de cantiques, de tropes et d’hymnes populaires rythmés. Certaines fêtes, comme celle du prophète Élie, étaient l’occasion de reconstituer dans diverses églises des jeux scéniques qui pouvaient durer toute une journée comme celui des Trois jeunes gens dans la fournaise, mentionné au Xe siècle et qui se jouait encore à Sainte-Sophie au XVe siècle[128].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cette classification est basée sur celle proposée dans Bréhier 1970.
  • Voir par exemple le jugement que porte l’auteur de l’article sur « La littérature byzantine » dans Imago Mundi : « Cette période d’environ 1100 années n’est qu’une longue décadence, une agonie prolongée de la littérature grecque, qui, durant les quinze siècles antérieurs, n’avait presque jamais cessé de jeter de l’éclat » ; pour un jugement plus nuancé et replaçant la littérature dans son contexte historique, voir Cameron 1970, p. 149-155
  • La présente classification reprend celle proposée par Louis Bréhier dans « La civilisation byzantine »
  • Pour les titres mentionnés dans les pages qui suivent, se rapporter à l’article « Glossaire des titres et fonctions dans l'Empire byzantin »
  • Il existe toutefois une catégorie de biographies qui sont de simples panégyriques écrits longtemps après la mort du saint. Purs exercices de rhétorique, elles n’avaient d’autre but que l’acquisition d’un grade universitaire (Bréhier [1970], p. 306.)
  • L’éloge est un genre littéraire hérité de l'Antiquité qui consiste à vanter les mérites d'un individu ou d'une institution. Il s'agit d'un discours public ou donné comme tel, destiné à l'édification commune des fidèles.
  • Maître des cérémonies liturgiques ; c'était un poste très prestigieux.
  • Ainsi, le pied appelé trochée était formé d’une syllabe longue et d’une brève, alors que l'ïambe consistait en une brève et une longue, le datyle, une longue et deux brèves, etc.(Bréhier 1970, p. 318).
  • En grec : Un vers de 15 syllabes, basé sur l’accent tonique, sans référence aux syllabes courtes ou longues. Il y a césure obligatoire après la huitième syllabe et des accents sur la quatorzième et la sixième ou la huitième syllabe.
  • Les progymnasmata (προγυμνάσματα) sont des exercices de composition destinés à préparer les étudiants à l’exécution publique de discours.
  • Les exphrasis (έκφρασις) sont des discours descriptifs destinés à rendre visible l’objet dont il est question.
  • Il est possible du reste que la version grecque soit la traduction d’un original écrit en français ou en dialecte vénitien
  • Références[modifier | modifier le code]

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  • Kazhdan 1991, vol. 3, p. 175, « Psellos, Michael » ; Cameron 1970, p. 148.
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  • Cameron 1970, p. 151.
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  • Bréhier 1970, p. 285.
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  • Cameron 1970, p. 150.
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  • Vasiliev 1980, t. 1, p. 118.
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  • Bibliographie[modifier | modifier le code]

    Ouvrages traitant en tout ou en partie du sujet[modifier | modifier le code]

    Articles d’encyclopédies traitant du sujet[modifier | modifier le code]

    Articles connexes[modifier | modifier le code]


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